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Jean-Paul II a parlé à de nombreuses reprises de la démocratie

 

Le 29 décembre 2008  - (E.S.M.) - Durant les vingt-six ans de son pontificat, Jean-Paul II a parlé à de très nombreuses reprises de la démocratie, et de thèmes connexes à ce concept, mais on peut dire qu'il a été aussi un acteur essentiel de l'évolution des démocraties dans le dernier quart du XXe siècle.

Le pape Jean Paul II et Mgr Schick archevêque de Bamberg en Bavière- Pour agrandir l'image Cliquer

Jean-Paul II a parlé à de nombreuses reprises de la démocratie

La démocratie selon Jean-Paul II

Le 29 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Fabrizio Cannone est un jeune historien italien (né en 1974). Docteur en histoire du christianisme, il est aussi diplômé en sciences religieuses de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin. Son premier livre, prometteur, est consacré à l'enseignement de Jean-Paul II sur la démocratie.

Durant les vingt-six ans de son pontificat, Jean-Paul II a parlé à de très nombreuses reprises de la démocratie, et de thèmes connexes à ce concept (liberté politique, droits de l'homme), mais on peut dire qu' il a été aussi un acteur essentiel de l'évolution des démocraties dans le dernier quart du XXe siècle. Il suffit de considérer quelle part importante il a prise dans la libération des pays de l'Est par rapport au communisme.

Fabrizio Cannone analyse quel concept et quel idéal de démocratie transparaissent à travers l'enseignement officiel de Jean-Paul II. D'où une étude organisée en trois parties de longueur inégale : d'abord, une définition de l'idée de démocratie et de son histoire ; deuxièmement, une histoire chrétienne de la démocratiequi ne coïncide pas, comme le note Cannone, avec l'histoire de la démocratie chrétienne ») ; enfin, la partie la plus développée, traite à proprement parler de la démocratie dans la pensée de Jean-Paul II. L'enseignement classique de l'Église, tel qu'on le trouve résumé dans les écrits du jésuite Raffaele Ballerini à la fin du XIXe siècle, cités par Cannone, est que « l'Évangile n'est pas un code politique, directement ordonné au meilleur bien humain dans cette vie : c'est un code religieux et moral, directement ordonné au salut éternel et surnaturel des âmes. L'Évangile en soi ne recommande pas davantage la forme sociale et politique de la démocratie, qu'il ne recommande la monarchie, il demande [aux chrétiens], sous quelque forme de gouvernement où ils se trouvent, de faire régner la justice, de connaître et d'observer leurs propres devoirs. » L'ultime règle de la politique est contenue dans cette parole du Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». César peut être un roi ou une autre autorité temporelle légitime et désignée différemment, ce qui importe est de ne pas mettre sous le boisseau l'impératif « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ». César - le roi ou la démocratie - n'a pas tous les droits. Fabrizio Cannone, dans la partie où il évoque l'enseignement de l'Église sur la démocratie, aurait pu citer la célèbre Lettre sur le Sillon de saint Pie X (1910). Contre Marc Sangnier, le chef du Sillon qui estimait que la démocratie est la forme de gouvernement « la plus favorable à l'Église », le pape soulignait : « Nous n'avons pas à démontrer que l'avènement de la démocratie universelle n'importe pas à l'action de l'Église dans le monde. Nous avons déjà rappelé que l'Église a toujours laissé aux nations le soin de se donner le gouvernement qu'elles estiment le plus avantageux pour leurs intérêts. »

Jean-Paul II et le relativisme
Jean-Paul II fut un infatigable défenseur des droits de l'homme et de la démocratie. Mais on travestirait son enseignement sur le sujet en ne soulignant pas qu'il en a une conception très différente de la vulgate moderne. Cannone souligne que chez Jean-Paul II « la démocratie pour être authentique doit s'inscrire dans une conception correcte de la personne ». Dans l'encyclique Centesimus Annus (1991), Jean-Paul II a insisté fortement sur le danger qu'il y a à laisser l'être humain, individuellement ou collectivement, se poser « en instance ultime de définition et de décision ». En d'autres termes, il y a une anthropologie sous-jacente à l'idée chrétienne de démocratie. Dans la même encyclique, Jean-Paul II soutient avec force qu' « une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l'histoire ». La démocratie ne peut prétendre se donner à elle-même ses valeurs et ses normes. En conclusion, et de manière très claire, Fabrizio Cannone discerne deux conceptions antagonistes de la démocratie : une conception relativiste où la démocratie est « une norma normans » (elle est à elle-même sa propre norme) et la conception chrétienne, fondée sur l'anthropologie chrétienne, où la démocratie est « une norma normata » (elle peut être normative pour les sociétés mais elle reçoit elle-même sa norme d'un ordre surnaturel). ♦

Yves Chiron
 


 

Sources :  hommenouveau

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 29.12.2008 - T/Jean Paul II

 

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