Conférence de Doha : Le Saint-Siège
demande de nouvelles règles pour les marchés financiers |
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Cité du Vatican, le 29 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- A la veille de la Conférence de Doha, le Saint-Siège demande de
nouvelles règles pour les marchés financiers, qui aident les Pays les
plus pauvres; le grave problème des marchés de « délocalisation ».
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Conférence de Doha
Conférence de Doha : Le Saint-Siège
demande de nouvelles règles pour les marchés financiers
VATICAN - A la veille de la Conférence de Doha, le Saint-Siège demande de
nouvelles règles pour les marchés financiers, qui aident les Pays les plus
pauvres; le grave problème des marchés de « délocalisation » (paradis
fiscaux)
Le 29 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Intervenir sur la fuite des capitaux dans les centrales financières de
délocalisation dans les paradis fiscaux, qui représentent une perte énorme
de ressources par l’évasion fiscale ; préparer des politiques fondées sur la
coopération en faveur des Pays pauvres ; ne pas vider de ses contenus la
Conférence de Doha organisée par les Nations-Unies (du 29
novembre au 2 décembre), consacrée à la finance et au
développement. Le risque est grand en effet que le récent G20, dont ont été
exclus les Pays pauvres, annule ou réduise de beaucoup le rendez-vous
parrainé par l’ONU, vers lequel les Pays en voie de développement regardent
en revanche avec espoir.
Tels sont quelques-uns des points clef de la « Note » consacrée à la
crise économique actuelle mondiale, publiée par le Conseil Pontifical «
Justice et Paix », avec l’approbation de la Secrétairerie d’État. Le
thème unifiant des propositions tourne autour d’un concept de base : «
Pour faire face à la crise, il faut un nouveau pacte financier international
». En somme, les recettes au plan national ne suffisent plus ; une
alliance est nécessaire entre les États et les Organismes internationaux,
qui vise toutefois à l’inclusion et non à une nouvelle marginalisation des
Nations qui ont un besoin plus grand d’aide ; une inversion de tendance à
360 degrés, qui mette les principes de la coopération, de la solidarité, du
bien commun, au premier plan, y compris dans les grands choix de la finance
globale
Le Conseil Pontifical « Justice et Paix » déclare notamment que le
système actuel, économique et financier international, est fondé sur « une
méthode qui affecte les réalités les plus pauvres de la planète : « Ce
sont les Pays pauvres qui financent les Pays riches, qui reçoivent des
ressources provenant soit des fuites de capital privé, soit des décisions
gouvernementales de stocker des réserves officielles sous forme d’activités
financières sûres placées sur les marchés financièrement évolués, ou sur les
marchés des paradis fiscaux ».
Et de nouveau, à propos des déséquilibres entre le Nord et le Sud du monde,
et donc entre les Pays riches et les Pays en voie de développement, la Note
souligne un principe général important : « Il faut éviter que se
déclenche la chaîne du protectionnisme réciproque ; on doit plutôt renforcer
les pratiques de coopération en matière de transparence et de vigilance sur
le système financier. Il est important en particulier que la confrontation
politique, tout en étant nécessaire, entre les Pays les plus riches, ne
conduise pas à des solutions fondées ses des accords exclusifs, mais relance
un domaine de coopération ouvert et qui inclut fondamentalement »
C’est ainsi que devrait être la vision éthique de fond, alors que la
situation est bien différente : « Les envois des émigrés représentent un
afflux de ressources qui, au niveau macro, dépassent largement les courants
d’aide publique au développement. C’est comme si l’on disait que les pauvres
du Sud financent les riches du Nord, et que ces mêmes pauvres du Sud doivent
émigrer et travailler dans le Nord pour aider leurs familles dans le Sud
».
Le monde actuel se trouve donc au centre d’une contradiction de laquelle
naît « l’urgence de construire de nouvelles stratégies d’intervention, et
il est alors d’autant plus nécessaire de « considérer avec attention le
rôle, caché mais crucial, du système financier des paradis fiscaux ».
Le Conseil Pontifical ne cache pas que c’est précisément dans ce cadre qu’il
faut repérer plusieurs des raisons fondamentales de la crise actuelle, d’où,
en effet, prennent vie des phénomènes comme les « fuites des capitaux
dans des proportions gigantesques, les flux légaux motivés par des objectifs
d’évasion fiscale, et canalisés aussi par le moyen de la super/sous-facturation
des flux commerciaux internationaux, le recyclage des revenus d’activités
illégales. Pour « Justice et ¨Paix », il s’agit d’une masse d’activités
financières, qui correspond à une évasion fiscale de 225 milliards de
dollars, ce qui veut dire plus de trois fois le montant total des aides
publiques en faveur du développement de la part des Pays de l’OCSE. Dans ce
scénario aussi complexe, un rôle important revient aussi aux citoyens qui
peuvent introduire « des attitudes responsables en matière de consommation
et d’investissement ».
►Repenser
le système financier international
Sources : www.vatican.va
(MTP)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.11.2008 -
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