Le pape Benoît XVI salue les pèlerins
francophones |
 |
Cité du Vatican, le 29 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a salué les pèlerins francophones,
notamment, les Évêques et les séminaristes de Basse-Normandie, les
Évêques et prêtres qui guident différents pèlerinages diocésains et
paroissiaux français et suisse.
|
Le pape Benoît XVI lors
de l'Audience Générale
Le pape Benoît XVI salue les pèlerins
francophones
Le 29 octobre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
C'est un extrait de la lettre de Saint Paul aux corinthiens
(1 Corinthiens 2,1-4) qui a été lu ce mercredi
avant la catéchèse du Saint-Père Benoît XVI.
Frères,
quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère
de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse. Parmi vous, je
n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ, ce Messie crucifié.
Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé
chez vous.
Mon langage, ma proclamation de l’Évangile, n’avaient rien à voir avec le
langage d’une sagesse qui veut convaincre; mais c’est l’Esprit et sa
puissance qui se manifestaient.
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Chers frères et soeurs,
Je voudrais vous parler aujourd’hui de la théologie de la croix chez saint
Paul. A travers l’expérience décisive qu’il fit sur le chemin de Damas, Paul
comprit que Jésus était mort et ressuscité pour lui et pour tous. Il comprit
aussi que le salut est « grâce » car tout naît de la mort du Christ et non
de nos œuvres. Pour lui, la croix a une signification fondamentale: elle
manifeste l’amour gratuit et miséricordieux de Dieu. Il la présente donc,
non comme scandale et folie, mais comme l’expression de la toute puissance
de l’amour infini de Dieu. Elle est, pour ainsi dire « le centre du centre »
du mystère chrétien. La croix est sagesse parce qu’elle manifeste Dieu qui
sauve gratuitement l’homme. Cette gratuité de Dieu est la vraie sagesse.
C’est en faisant l’expérience de sa propre faiblesse que l’Apôtre acquiert
la certitude de l’amour du Christ. En effet, c’est à travers le sacrifice du
Christ que Dieu nous a réconciliés avec lui. Accepter la croix nécessite
donc une profonde conversion et nous permet de repousser la tentation,
présente dans l’homme. Seule une totale acceptation de la faiblesse de la
croix nous permet de découvrir toute la force de l’Esprit de Dieu dans nos
vies. Alors nous pourrons dire avec saint Paul : « Que la croix de notre
Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à
jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde » (Ga 6, 14).
Le pape Benoît XVI conclut : Je suis heureux de saluer les Évêques et les
séminaristes de Basse-Normandie, les Évêques et prêtres qui guident
différents pèlerinages diocésains et paroissiaux français et suisse. Je
salue plus particulièrement le pèlerinage diocésain de l’enseignement
catholique de Soisson, les différents groupes présents, les confirmés
adultes, et surtout les jeunes et collégiens, ainsi que les servants de
Messe des diocèses du Mans et de Metz, et de la paroisse de Dompierre en
Suisse.
Synthèse de la catéchèse du Saint-Père
La catéchèse de Benoît XVI lors de l'audience générale Place St. Pierre
(20.000 personnes) a été consacrée à la théologie de la croix chez saint
Paul. Il a d'emblée rappelé qu'après l'épisode de Damas, la vie du futur
apôtre changea totalement. "Par sa rencontre du Christ il avait compris le
sens profond de la croix, qu'il était mort et ressuscité pour tous. Dans la
croix s'était donc manifesté l'amour gratuit et miséricordieux du Père".
Pour Paul, a poursuivi le Saint-Père, "la croix a une place primordiale
dans l'histoire humaine, car elle représente le coeur de sa théologie. Dire
croix signifie salut offert à chacun. La croix du Christ devient l'élément
premier de la prédication paulinienne". Puis il a rappelé "le
scandale de la croix et sa nécessité", que saint Paul expliquait: "Là
où il semble n'y avoir qu'échec et douleur, il y a toute la puissance de
l'amour infini de Dieu.
Si pour les juifs le refus de la croix découle de la Révélation, de la
fidélité au Dieu des pères, pour les grecs et les païens, c'est la raison
qui s'oppose à la croix. Pour eux, la croix est mort, objet de nécessité,
chose insipide. Ils étaient incapables de croire en un Dieu mourrant sur
une croix, un jugement - souligné le Pape - qui est à nouveau diffusé".
"Pourquoi donc Paul a-t-il fait de la croix un point crucial de sa
prédication évangélique ? Il est facile de répondre", a ajouté Benoît XVI.
"La croix révèle la puissance de Dieu, tellement différente du pouvoir
humain, et plus encore son amour. Pour Paul le "Christ crucifié est la
sagesse qui montre la vérité de Dieu, sa puissance d'amour qui sauve
l'homme. Il utilise instruments et moyens que les hommes jugent comme pure
faiblesse. Le Crucifié révèle en outre la faiblesse de l'homme et la
véritable puissance divine, la gratuité de son amour, qui est la véritable
sagesse". Ensuite, le Pape a souligné que dans sa seconde épître aux
Corinthiens, l'Apôtre offre en deux affirmations une admirable synthèse de
la théologie de la croix. "Pour nous, Dieu a traité le Christ en pécheur,
mort pour tous les hommes. Et puis il nous a réconciliés avec lui sans nous
faire payer nos fautes. C'est par ce ministère de réconciliation que tout
esclavage est racheté".
"Paul a renoncé à sa vie pour se consacrer au ministère de la
réconciliation, de la croix et du salut pour tous les hommes. C'est à cette
mission que nous tendons également, en cherchant la force dans l'humilité de
l'amour. Notre sagesse découle du renoncement qui nous fait entrer dans la
force de Dieu. Notre existence doit être basée sur cette sagesse profonde:
Ne vivons pas pour nous-mêmes mais dans la foi en Dieu qui nous permet de
dire: Il m'aime et s'offre pour moi".
Texte intégral
►
La Croix révèle la toute la puissance de Dieu
Nous vous
proposons une l'Homélie (VI) de Saint Jean Chrysostome sur l'évangile qui a été
lu au début de l'audience et que le Saint-Père a commenté.
JE N'Y SUIS POINT VENU AVEC LE LANGAGE ÉLEVÉ DE L'ÉLOQUENCE OU DE LA
SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS
QUE JÉSUS-CHRIST, ET JÉSUS-CHRIST CRUCIFIÉ. (1Co 2,1-5)
Rien de plus ardent au combat que l'âme de Paul;
non pas que l'âme de Paul (car ce n'est pas lui qui a inventé ceci), mais
que la grâce sans égale qui opère en lui et triomphe de tout. Ce qu'il a dit
plus haut suffirait à abattre l'orgueil de ceux qui se glorifiaient de leur
sagesse; une partie même aurait suffi. Mais pour faire ressortir l'éclat de
la victoire, il entreprend, de nouvelles luttes, en foulant aux pieds les
adversaires qu'il a terrassés. Examinez, en effet : il a rappelé la
prophétie qui dit : « Je détruirai la sagesse des sages»; il a montré
la sagesse de Dieu qui a abattu, au moyen d'une folie apparente, la
philosophie profane; il a fait voir que la folie en Dieu est plus sage que
les hommes; il a démontré que Dieu n'a pas seulement enseigné des
ignorants, mais a encore appelé des ignorants; maintenant il prouve que le
sujet même et le mode de la prédication étaient propres à causer du trouble,
et n'en ont cependant point causé. Non seulement, dit-il, les disciples
étaient ignorants; mais, moi qui prêche, je le suis aussi. De là ces paroles
: « Pour moi, mes frères » (il leur donne de nouveau le nom de
frères, pour adoucir la rudesse de son langage), « je ne suis point venu
avec le langage élevé de l'éloquence pour vous annoncer le témoignage de
Dieu » (1Co 2,1). Eh! dis-nous, Paul, que serait-il arrivé si tu avais voulu
venir avec le langage élevé de l'éloquence ? L'aurais-tu pu ? Non : quand je
l’aurais voulu, je ne l'aurais pas pu; mais le Christ l'aurait pu, s'il
l'avait voulu. Et il ne l'a pas voulu, pour rendre la victoire plus
éclatante. C'est pour cela qu'indiquant plus haut que le Christ avait agi en
cela et avait voulu que la parole fût prêchée par des ignorants, il disait :
« Le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser, non
toutefois par la sagesse de la parole ». Or, que ce soit là la volonté
du Christ et non celle de Paul, c'est beaucoup plus grand, c'est infiniment
plus grand. Par conséquent, dit-il, ce n'est pas pour faire parade
d'éloquence, ni armé de discours profanes, que je viens annoncer le
témoignage de Dieu. Il ne dit pas : la prédication; mais: «
Le témoignage
de Dieu » : ce qui était encore bien propre à inspirer de l'éloignement;
car c'était la mort qu'il prêchait partout. Aussi ajoute-t-il : « Je n'ai
point fait profession de savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et
Jésus-Christ crucifié » (1Co 2,2). Et il disait cela parce qu'il n'y avait absolument rien en lui de la sagesse du monde, comme il l'exprimait plus haut: «
Je ne
suis pas venu avec le langage élevé de l'éloquence ».
Il est cependant évident qu'il aurait pu l'avoir : car si ses vêtements
ressuscitaient les morts, si l'ombre de son corps chassait les maladies, à
bien plus forte raison son âme aurait-elle pu recevoir le don de
l'éloquence; mais l'un s'obtient par l'étude ; l'autre est au-dessus de
toute industrie humaine. Or celui qui savait le plus, pouvait encore mieux
savoir le moins. Mais le Christ ne le permit pas, car c'était inutile. Il a
donc raison de dire : « Je n'ai pas fait profession de savoir quelque
chose » ; car je veux ce que veut le Christ. Il me semble que, pour
réprimer leur orgueil, il leur parle avec plus d'humilité qu'aux autres. Ces
mots : « Je n'ai pas fait profession de rien savoir », sont dits par
opposition à la sagesse profane. Je ne suis pas venu pour enchaîner des
raisonnements ou des sophismes; je n'ai qu'une chose à vous dire,
à savoir
que Jésus-Christ a été crucifié. Ceux-là vous disent mille choses, vous font
de nombreux et longs discours, construisent des raisonnements et des
syllogismes, combinent des sophismes sans fin; pour moi je suis venu
simplement vous dire que le Christ a été crucifié, et je les ai tous
dépassés : preuve incontestable de la puissance de Celui que je prêche.
« Et tant que j'ai été parmi vous, j'y ai été dans un état d'infirmité, de
crainte et de tremblement » (1Co 2,3). Autre point capital.
Non seulement ceux qui croient sont des
ignorants, non seulement celui qui parle est ignorant lui-même,
non seulement le genre de prédication est dépourvu de toute science,
non seulement le sujet de la prédication est propre à jeter le trouble :
car
c'est la croix et la mort qu'on annonce ; mais à ces obstacles d'autres
s'ajoutaient encore: les périls, les embûches, la crainte de tous les jours,
l'expulsion. Souvent il appelle la persécution infirmité, comme en cet autre
endroit « Vous ne m'avez point méprisé à cause de l'infirmité que j'ai
éprouvée dans ma chair ». Et encore : « S'il faut se glorifier, je
me glorifiera de mon infirmité ». (2Co 11,30) De quelle infirmité ? « Celui qui était gouverneur de la
province pour le roi Arétas faisait garder la ville de Damas pour
m'arrêter prisonnier ». (2Co 11,32) Et encore : « C'est pourquoi je me complais dans mes
infirmités » (2Co 12,10). Et pour en désigner quelques-unes, il ajoute : « Dans les
outrages, dans les nécessités, dans les détresses »
2Co 12,10.
Et c'est là ce qu'il entend ici; car après avoir dit : « J'ai été dans un
état d'infirmité », il ne s'arrête pas là ; mais pour faire voir que par
infirmité, il entend les périls, il ajoute : « J'ai été parmi vous dans
un état de crainte et de grand tremblement » (1Co
2,3).
Que dites-vous ? Quoi ! Paul craignait les dangers ? Oui, il les craignait et
il tremblait fort : car tout Paul qu'il était, il était homme. Et ce n'était
point sa faute, mais l'infirmité de la nature; bien plus, c'est là l'éloge
de sa bonne volonté, d'avoir craint la mort et les coups, et de n'avoir rien
fait d'indigne à cause de cette crainte : en sorte que prétendre qu'il n'a
pas craint les coups, ce n'est point l'honorer, mais lui ravir une grande
partie de l'honneur qui lui est dû. Car s'il n'avait pas craint, quelle
gloire, quelle philosophie aurait-il eu à supporter les périls ? Quant à
moi, c'est en cela que je l'admire : que craignant, et non seulement
craignant, mais tremblant en présence des dangers, il ait néanmoins parcouru
sa carrière en recueillant des couronnes ; et que, sans reculer devant aucun
danger, il ait purifié le monde et semé la parole sur terre et sur mer. «
Et je n'ai point employé, en vous parlant et en vous prêchant, les discours
persuasifs de la sagesse humaine » (1Co 2,4)
; c'est-à-dire, je n'avais point la sagesse profane. Si donc la prédication
n'avait rien de sophistique, si ceux qui étaient appelés étaient des
ignorants, si celui qui prêchait l'était lui-même, si la persécution était
là, s'il y avait crainte et tremblement; dites-le moi, comment ont-ils
vaincu ? Par la puissance de Dieu. Aussi, après avoir dit : « Je n'ai
point employé, en vous parlant et en vous prêchant, les discours persuasifs
de la sagesse humaine », ajoute-t-il : « Mais les effets sensibles de
l'Esprit et de la vertu ».
Voyez-vous comment ce qui paraît folie en Dieu
est plus sage que les hommes ? Comment la faiblesse l'emporte sur la force
?
Les ignorants qui prêchaient ces choses, étaient jetés dans les chaînes et
proscrits, et ils triomphaient de ceux qui les repoussaient. Comment cela ?
N'était-ce point parce qu'ils inspiraient la foi par l'Esprit ? Et ceci même
en est une démonstration évidente. Qui donc, je vous prie, en voyant les
morts ressuscités et les démons chassés, ne se serait pas rendu ? Mais comme il y a des vertus trompeuses, celles des enchanteurs par exemple,
l'apôtre veut en détruire jusqu'au soupçon. Il ne dit donc pas simplement
« de la vertu », mais d'abord « de l'Esprit », et ensuite «
de
la vertu » (1Co 2,4) ; indiquant par là que ce qui se passait était l'oeuvre de
l'Esprit. Ainsi, pour n'être point faite à l'aide de la sagesse profane, la
prédication gagnait beaucoup de prix, au lieu d'en perdre; cela prouve donc
qu'elle est divine et qu'elle prend ses racines dans le ciel. C'est pourquoi
l'apôtre ajoute : « Afin que votre foi ne soit point appuyée sur la
sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu »
(1Co 2,5).
Voyez-vous clairement comme il démontre par tout moyen que l'ignorance est
très utile et la sagesse très nuisible? L'une prêchait la croix de
Jésus-Christ, l'autre la puissance de Dieu; mais celle-ci faisait qu'on ne
trouvait rien de ce qu'il fallait et qu'on se glorifiait en soi-même;
celle-là, au contraire, déterminait à accepter la vérité et à se glorifier
en Dieu. En second lieu, la sagesse eût persuadé à un grand nombre que la
vérité était humaine, tandis que l'autre démontrait clairement qu'elle est
divine et descendue du ciel. En effet, lorsque la démonstration se fait par
l'art des discours, souvent les pires l'emportent sur les meilleurs, parce
qu'ils sont plus habiles dans l'art de parler, et le mensonge l'emporte sur
la vérité. Ici il n'en est pas de même : car l'Esprit n'entre pas dans l'âme
impure, et quand il entre quelque part, il ne saurait jamais avoir le
dessous, quelle que soit l'habileté du langage. Car la démonstration par les
oeuvres et par les signes est beaucoup plus évidente que celle qui se fait
par la parole.
Mais, dira peut-être quelqu'un de nos adversaires, si la prédication doit
l'emporter sans le secours de l'éloquence, de peur que la croix ne soit
rendue inutile, pourquoi les signes ont-ils cessé maintenant ? Pourquoi ?
Parlez-vous ici comme un incrédule qui n'admet point ce qui s'est passé du
temps des apôtres, ou cherchez-vous réellement à apprendre la vérité ? Dans
le premier cas, je m'en tiendrai à cette seule réponse : S'il n'y a pas eu
de signes alors, comment, chassés, persécutés, tremblants, enchaînés,
devenus les ennemis communs du genre humain, exposés aux mauvais traitements
de la part de tous, n'ayant d'ailleurs rien d'attrayant par eux-mêmes, ni
éloquence, ni éclat, ni richesse, ni ville, ni peuple, ni origine, ni
science, ni gloire, ni rien de semblable, mais le contraire de tout cela,
l'ignorance, l'obscurité, la pauvreté, la haine, l'inimitié, et tenant tête
à des peuples entiers, et annonçant de telles doctrines; comment, dis-je,
persuadaient-ils ? Car leurs préceptes étaient très pénibles, leurs
enseignements pleins de périls ; et ceux qui les écoutaient, ceux qu'il
fallait convaincre, avaient été élevés dans la mollesse, dans l'ivrognerie,
dans toutes sortes de vices. Comment ont-ils convaincu, dites-moi ? Quels
titres avaient-ils à la confiance ? Si, comme je vous l'ai déjà dit, ils ont
convaincu sans les signes, c'est évidemment un bien plus grand prodige.
Donc, de ce qu'il n'y a plus de signes maintenant, ne concluez pas qu'il n'y
en eut point alors. Alors ils étaient utiles, aujourd'hui ils ne le seraient
plus. De ce qu'on persuade aujourd'hui seulement par la parole, il ne suit
pas nécessairement que la prédication se fasse par la sagesse humaine.
Car
ceux qui semèrent la parole dans le commencement étaient des gens simples et
sans instruction, mais ils ne disaient rien d'eux-mêmes et communiquaient au
monde ce qu'ils avaient reçu de Dieu ; et nous aussi aujourd'hui nous ne
donnons rien de nous-mêmes, mais nous prêchons à tous ce que nous avons reçu
des apôtres. Et ce n'est point non plus par le raisonnement que nous
persuadons; mais, par les divines Écritures et par les signes d'alors, nous
faisons accepter ce que nous disons. Et les apôtres ne convainquaient pas
seulement par des signes, mais aussi par la parole; et leur parole était
fortifiée par les signes et par les témoignages de l'Ancien Testament, et
non par l'habileté du langage. Mais pourquoi, direz-vous, les signes
étaient-ils alors utiles et ne le sont-ils plus aujourd'hui ? Supposons
(jusqu'ici je discute avec le gentil, et voilà pourquoi je parle comme d'une
hypothèse de ce qui arrivera certainement : que l'infidèle veuille bien
admettre cette hypothèse pour le cours de la discussion) ; supposons,
dis-je, que le Christ viendra : quand il sera venu et tous ses anges avec
lui, quand Dieu aura prouvé son existence et son empire universel, le gentil
lui-même ne croira-t-il pas ? Évidemment il croira, et il adorera, et il
confessera que Dieu existe, fût-il d'ailleurs le plus obstiné des hommes.
Texte original du
discours du Saint Père
►UDIENZA
GENERALE
Regarder
la vidéo en
Italien ou en
Français
Précédente
catéchèse ►
La centralité du Christ dans l'enseignement de
Saint-Paul
►
Toutes les catéchèses
Nouveau: conseils aux personnes qui
désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:
ICI
|
Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.10.2008 -
T/Benoît XVI |