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19 Avril 2005
 

Le pape Benoît XVI salue les pèlerins francophones

 

Cité du Vatican, le 29 octobre 2008  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a salué les pèlerins francophones, notamment, les Évêques et les séminaristes de Basse-Normandie, les Évêques et prêtres qui guident différents pèlerinages diocésains et paroissiaux français et suisse.

Le pape Benoît XVI lors de l'Audience Générale

Le pape Benoît XVI salue les pèlerins francophones

Le 29 octobre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - C'est un extrait de la lettre de Saint Paul aux corinthiens (1 Corinthiens 2,1-4) qui a été lu ce mercredi avant la catéchèse du Saint-Père Benoît XVI.

Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ, ce Messie crucifié.
Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous.
Mon langage, ma proclamation de l’Évangile, n’avaient rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre; mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient.


Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones

Chers frères et soeurs,

Je voudrais vous parler aujourd’hui de la théologie de la croix chez saint Paul. A travers l’expérience décisive qu’il fit sur le chemin de Damas, Paul comprit que Jésus était mort et ressuscité pour lui et pour tous. Il comprit aussi que le salut est « grâce » car tout naît de la mort du Christ et non de nos œuvres. Pour lui, la croix a une signification fondamentale: elle manifeste l’amour gratuit et miséricordieux de Dieu. Il la présente donc, non comme scandale et folie, mais comme l’expression de la toute puissance de l’amour infini de Dieu. Elle est, pour ainsi dire « le centre du centre » du mystère chrétien. La croix est sagesse parce qu’elle manifeste Dieu qui sauve gratuitement l’homme. Cette gratuité de Dieu est la vraie sagesse. C’est en faisant l’expérience de sa propre faiblesse que l’Apôtre acquiert la certitude de l’amour du Christ. En effet, c’est à travers le sacrifice du Christ que Dieu nous a réconciliés avec lui. Accepter la croix nécessite donc une profonde conversion et nous permet de repousser la tentation, présente dans l’homme. Seule une totale acceptation de la faiblesse de la croix nous permet de découvrir toute la force de l’Esprit de Dieu dans nos vies. Alors nous pourrons dire avec saint Paul : « Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde » (Ga 6, 14).

Le pape Benoît XVI conclut : Je suis heureux de saluer les Évêques et les séminaristes de Basse-Normandie, les Évêques et prêtres qui guident différents pèlerinages diocésains et paroissiaux français et suisse. Je salue plus particulièrement le pèlerinage diocésain de l’enseignement catholique de Soisson, les différents groupes présents, les confirmés adultes, et surtout les jeunes et collégiens, ainsi que les servants de Messe des diocèses du Mans et de Metz, et de la paroisse de Dompierre en Suisse.

Synthèse de la catéchèse du Saint-Père

La catéchèse de Benoît XVI lors de l'audience générale Place St. Pierre (20.000 personnes) a été consacrée à la théologie de la croix chez saint Paul. Il a d'emblée rappelé qu'après l'épisode de Damas, la vie du futur apôtre changea totalement. "Par sa rencontre du Christ il avait compris le sens profond de la croix, qu'il était mort et ressuscité pour tous. Dans la croix s'était donc manifesté l'amour gratuit et miséricordieux du Père".

Pour Paul, a poursuivi le Saint-Père, "la croix a une place primordiale dans l'histoire humaine, car elle représente le coeur de sa théologie. Dire croix signifie salut offert à chacun. La croix du Christ devient l'élément premier de la prédication paulinienne". Puis il a rappelé "le scandale de la croix et sa nécessité", que saint Paul expliquait: "Là où il semble n'y avoir qu'échec et douleur, il y a toute la puissance de l'amour infini de Dieu. Si pour les juifs le refus de la croix découle de la Révélation, de la fidélité au Dieu des pères, pour les grecs et les païens, c'est la raison qui s'oppose à la croix. Pour eux, la croix est mort, objet de nécessité, chose insipide. Ils étaient incapables de croire en un Dieu mourrant sur une croix, un jugement -  souligné le Pape - qui est à nouveau diffusé".

"Pourquoi donc Paul a-t-il fait de la croix un point crucial de sa prédication évangélique ? Il est facile de répondre", a ajouté Benoît XVI. "La croix révèle la puissance de Dieu, tellement différente du pouvoir humain, et plus encore son amour. Pour Paul le "Christ crucifié est la sagesse qui montre la vérité de Dieu, sa puissance d'amour qui sauve l'homme. Il utilise instruments et moyens que les hommes jugent comme pure faiblesse. Le Crucifié révèle en outre la faiblesse de l'homme et la véritable puissance divine, la gratuité de son amour, qui est la véritable sagesse". Ensuite, le Pape a souligné que dans sa seconde épître aux Corinthiens, l'Apôtre offre en deux affirmations une admirable synthèse de la théologie de la croix. "Pour nous, Dieu a traité le Christ en pécheur, mort pour tous les hommes. Et puis il nous a réconciliés avec lui sans nous faire payer nos fautes. C'est par ce ministère de réconciliation que tout esclavage est racheté".

"Paul a renoncé à sa vie pour se consacrer au ministère de la réconciliation, de la croix et du salut pour tous les hommes. C'est à cette mission que nous tendons également, en cherchant la force dans l'humilité de l'amour. Notre sagesse découle du renoncement qui nous fait entrer dans la force de Dieu. Notre existence doit être basée sur cette sagesse profonde: Ne vivons pas pour nous-mêmes mais dans la foi en Dieu qui nous permet de dire: Il m'aime et s'offre pour moi".

Texte intégral La Croix révèle la toute la puissance de Dieu

Nous vous proposons une l'Homélie (VI) de Saint Jean Chrysostome sur l'évangile qui a été lu au début de l'audience et que le Saint-Père a commenté.

JE N'Y SUIS POINT VENU AVEC LE LANGAGE ÉLEVÉ DE L'ÉLOQUENCE OU DE LA SAGESSE. CAR JE N'AI POINT FAIT PROFESSION DE SAVOIR AUTRE CHOSE PARMI VOUS QUE JÉSUS-CHRIST, ET JÉSUS-CHRIST CRUCIFIÉ. (1Co 2,1-5)

Rien de plus ardent au combat que l'âme de Paul; non pas que l'âme de Paul (car ce n'est pas lui qui a inventé ceci), mais que la grâce sans égale qui opère en lui et triomphe de tout. Ce qu'il a dit plus haut suffirait à abattre l'orgueil de ceux qui se glorifiaient de leur sagesse; une partie même aurait suffi. Mais pour faire ressortir l'éclat de la victoire, il entreprend, de nouvelles luttes, en foulant aux pieds les adversaires qu'il a terrassés. Examinez, en effet : il a rappelé la prophétie qui dit : « Je détruirai la sagesse des sages»; il a montré la sagesse de Dieu qui a abattu, au moyen d'une folie apparente, la philosophie profane; il a fait voir que la folie en Dieu est plus sage que les hommes; il a démontré que Dieu n'a pas seulement enseigné des ignorants, mais a encore appelé des ignorants; maintenant il prouve que le sujet même et le mode de la prédication étaient propres à causer du trouble, et n'en ont cependant point causé. Non seulement, dit-il, les disciples étaient ignorants; mais, moi qui prêche, je le suis aussi. De là ces paroles : « Pour moi, mes frères » (il leur donne de nouveau le nom de frères, pour adoucir la rudesse de son langage), « je ne suis point venu avec le langage élevé de l'éloquence pour vous annoncer le témoignage de Dieu » (1Co 2,1). Eh! dis-nous, Paul, que serait-il arrivé si tu avais voulu venir avec le langage élevé de l'éloquence ? L'aurais-tu pu  ? Non : quand je l’aurais voulu, je ne l'aurais pas pu; mais le Christ l'aurait pu, s'il l'avait voulu. Et il ne l'a pas voulu, pour rendre la victoire plus éclatante. C'est pour cela qu'indiquant plus haut que le Christ avait agi en cela et avait voulu que la parole fût prêchée par des ignorants, il disait : « Le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser, non toutefois par la sagesse de la parole ». Or, que ce soit là la volonté du Christ et non celle de Paul, c'est beaucoup plus grand, c'est infiniment plus grand. Par conséquent, dit-il, ce n'est pas pour faire parade d'éloquence, ni armé de discours profanes, que je viens annoncer le témoignage de Dieu. Il ne dit pas : la prédication; mais: « Le témoignage de Dieu » : ce qui était encore bien propre à inspirer de l'éloignement; car c'était la mort qu'il prêchait partout. Aussi ajoute-t-il : « Je n'ai point fait profession de savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1Co 2,2). Et il disait cela parce qu'il n'y avait absolument rien en lui de la sagesse du monde, comme il l'exprimait plus haut: « Je ne suis pas venu avec le langage élevé de l'éloquence ».

Il est cependant évident qu'il aurait pu l'avoir : car si ses vêtements ressuscitaient les morts, si l'ombre de son corps chassait les maladies, à bien plus forte raison son âme aurait-elle pu recevoir le don de l'éloquence; mais l'un s'obtient par l'étude ; l'autre est au-dessus de toute industrie humaine. Or celui qui savait le plus, pouvait encore mieux savoir le moins. Mais le Christ ne le permit pas, car c'était inutile. Il a donc raison de dire : « Je n'ai pas fait profession de savoir quelque chose » ; car je veux ce que veut le Christ. Il me semble que, pour réprimer leur orgueil, il leur parle avec plus d'humilité qu'aux autres. Ces mots : « Je n'ai pas fait profession de rien savoir », sont dits par opposition à la sagesse profane. Je ne suis pas venu pour enchaîner des raisonnements ou des sophismes; je n'ai qu'une chose à vous dire, à savoir que Jésus-Christ a été crucifié. Ceux-là vous disent mille choses, vous font de nombreux et longs discours, construisent des raisonnements et des syllogismes, combinent des sophismes sans fin; pour moi je suis venu simplement vous dire que le Christ a été crucifié, et je les ai tous dépassés : preuve incontestable de la puissance de Celui que je prêche. « Et tant que j'ai été parmi vous, j'y ai été dans un état d'infirmité, de crainte et de tremblement » (1Co 2,3). Autre point capital. Non seulement ceux qui croient sont des ignorants, non seulement celui qui parle est ignorant lui-même, non seulement le genre de prédication est dépourvu de toute science, non seulement le sujet de la prédication est propre à jeter le trouble : car c'est la croix et la mort qu'on annonce ; mais à ces obstacles d'autres s'ajoutaient encore: les périls, les embûches, la crainte de tous les jours, l'expulsion. Souvent il appelle la persécution infirmité, comme en cet autre endroit « Vous ne m'avez point méprisé à cause de l'infirmité que j'ai éprouvée dans ma chair ». Et encore : « S'il faut se glorifier, je me glorifiera de mon infirmité ». (2Co 11,30) De quelle infirmité ? « Celui qui était gouverneur de la province pour le roi Arétas faisait garder la ville de Damas pour m'arrêter prisonnier ». (2Co 11,32) Et encore : « C'est pourquoi je me complais dans mes infirmités » (2Co 12,10). Et pour en désigner quelques-unes, il ajoute : « Dans les outrages, dans les nécessités, dans les détresses » 2Co 12,10. Et c'est là ce qu'il entend ici; car après avoir dit : « J'ai été dans un état d'infirmité », il ne s'arrête pas là ; mais pour faire voir que par infirmité, il entend les périls, il ajoute : « J'ai été parmi vous dans un état de crainte et de grand tremblement » (1Co 2,3).

Que dites-vous ? Quoi ! Paul craignait les dangers ? Oui, il les craignait et il tremblait fort : car tout Paul qu'il était, il était homme. Et ce n'était point sa faute, mais l'infirmité de la nature; bien plus, c'est là l'éloge de sa bonne volonté, d'avoir craint la mort et les coups, et de n'avoir rien fait d'indigne à cause de cette crainte : en sorte que prétendre qu'il n'a pas craint les coups, ce n'est point l'honorer, mais lui ravir une grande partie de l'honneur qui lui est dû. Car s'il n'avait pas craint, quelle gloire, quelle philosophie aurait-il eu à supporter les périls ? Quant à moi, c'est en cela que je l'admire : que craignant, et non seulement craignant, mais tremblant en présence des dangers, il ait néanmoins parcouru sa carrière en recueillant des couronnes ; et que, sans reculer devant aucun danger, il ait purifié le monde et semé la parole sur terre et sur mer. « Et je n'ai point employé, en vous parlant et en vous prêchant, les discours persuasifs de la sagesse humaine » (1Co 2,4) ; c'est-à-dire, je n'avais point la sagesse profane. Si donc la prédication n'avait rien de sophistique, si ceux qui étaient appelés étaient des ignorants, si celui qui prêchait l'était lui-même, si la persécution était là, s'il y avait crainte et tremblement; dites-le moi, comment ont-ils vaincu ? Par la puissance de Dieu. Aussi, après avoir dit : « Je n'ai point employé, en vous parlant et en vous prêchant, les discours persuasifs de la sagesse humaine », ajoute-t-il : « Mais les effets sensibles de l'Esprit et de la vertu ».

Voyez-vous comment ce qui paraît folie en Dieu est plus sage que les hommes ? Comment la faiblesse l'emporte sur la force  ? Les ignorants qui prêchaient ces choses, étaient jetés dans les chaînes et proscrits, et ils triomphaient de ceux qui les repoussaient. Comment cela ? N'était-ce point parce qu'ils inspiraient la foi par l'Esprit ? Et ceci même en est une démonstration évidente. Qui donc, je vous prie, en voyant les morts ressuscités et les démons chassés, ne se serait pas rendu ? Mais comme il y a des vertus trompeuses, celles des enchanteurs par exemple, l'apôtre veut en détruire jusqu'au soupçon. Il ne dit donc pas simplement « de la vertu », mais d'abord « de l'Esprit », et ensuite « de la vertu » (1Co 2,4) ; indiquant par là que ce qui se passait était l'oeuvre de l'Esprit. Ainsi, pour n'être point faite à l'aide de la sagesse profane, la prédication gagnait beaucoup de prix, au lieu d'en perdre; cela prouve donc qu'elle est divine et qu'elle prend ses racines dans le ciel. C'est pourquoi l'apôtre ajoute : « Afin que votre foi ne soit point appuyée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1Co 2,5). Voyez-vous clairement comme il démontre par tout moyen que l'ignorance est très utile et la sagesse très nuisible? L'une prêchait la croix de Jésus-Christ, l'autre la puissance de Dieu; mais celle-ci faisait qu'on ne trouvait rien de ce qu'il fallait et qu'on se glorifiait en soi-même; celle-là, au contraire, déterminait à accepter la vérité et à se glorifier en Dieu. En second lieu, la sagesse eût persuadé à un grand nombre que la vérité était humaine, tandis que l'autre démontrait clairement qu'elle est divine et descendue du ciel. En effet, lorsque la démonstration se fait par l'art des discours, souvent les pires l'emportent sur les meilleurs, parce qu'ils sont plus habiles dans l'art de parler, et le mensonge l'emporte sur la vérité. Ici il n'en est pas de même : car l'Esprit n'entre pas dans l'âme impure, et quand il entre quelque part, il ne saurait jamais avoir le dessous, quelle que soit l'habileté du langage. Car la démonstration par les oeuvres et par les signes est beaucoup plus évidente que celle qui se fait par la parole.

Mais, dira peut-être quelqu'un de nos adversaires, si la prédication doit l'emporter sans le secours de l'éloquence, de peur que la croix ne soit rendue inutile, pourquoi les signes ont-ils cessé maintenant ? Pourquoi ? Parlez-vous ici comme un incrédule qui n'admet point ce qui s'est passé du temps des apôtres, ou cherchez-vous réellement à apprendre la vérité ? Dans le premier cas, je m'en tiendrai à cette seule réponse : S'il n'y a pas eu de signes alors, comment, chassés, persécutés, tremblants, enchaînés, devenus les ennemis communs du genre humain, exposés aux mauvais traitements de la part de tous, n'ayant d'ailleurs rien d'attrayant par eux-mêmes, ni éloquence, ni éclat, ni richesse, ni ville, ni peuple, ni origine, ni science, ni gloire, ni rien de semblable, mais le contraire de tout cela, l'ignorance, l'obscurité, la pauvreté, la haine, l'inimitié, et tenant tête à des peuples entiers, et annonçant de telles doctrines; comment, dis-je, persuadaient-ils  ? Car leurs préceptes étaient très pénibles, leurs enseignements pleins de périls ; et ceux qui les écoutaient, ceux qu'il fallait convaincre, avaient été élevés dans la mollesse, dans l'ivrognerie, dans toutes sortes de vices. Comment ont-ils convaincu, dites-moi ? Quels titres avaient-ils à la confiance ? Si, comme je vous l'ai déjà dit, ils ont convaincu sans les signes, c'est évidemment un bien plus grand prodige.

Donc, de ce qu'il n'y a plus de signes maintenant, ne concluez pas qu'il n'y en eut point alors. Alors ils étaient utiles, aujourd'hui ils ne le seraient plus. De ce qu'on persuade aujourd'hui seulement par la parole, il ne suit pas nécessairement que la prédication se fasse par la sagesse humaine. Car ceux qui semèrent la parole dans le commencement étaient des gens simples et sans instruction, mais ils ne disaient rien d'eux-mêmes et communiquaient au monde ce qu'ils avaient reçu de Dieu ; et nous aussi aujourd'hui nous ne donnons rien de nous-mêmes, mais nous prêchons à tous ce que nous avons reçu des apôtres. Et ce n'est point non plus par le raisonnement que nous persuadons; mais, par les divines Écritures et par les signes d'alors, nous faisons accepter ce que nous disons. Et les apôtres ne convainquaient pas seulement par des signes, mais aussi par la parole; et leur parole était fortifiée par les signes et par les témoignages de l'Ancien Testament, et non par l'habileté du langage. Mais pourquoi, direz-vous, les signes étaient-ils alors utiles et ne le sont-ils plus aujourd'hui ? Supposons (jusqu'ici je discute avec le gentil, et voilà pourquoi je parle comme d'une hypothèse de ce qui arrivera certainement : que l'infidèle veuille bien admettre cette hypothèse pour le cours de la discussion) ; supposons, dis-je, que le Christ viendra : quand il sera venu et tous ses anges avec lui, quand Dieu aura prouvé son existence et son empire universel, le gentil lui-même ne croira-t-il pas ? Évidemment il croira, et il adorera, et il confessera que Dieu existe, fût-il d'ailleurs le plus obstiné des hommes.

Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE

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Sources :  www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 29.10.2008 - T/Benoît XVI

 

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