Les relations entre Moscou et Rome sont
chaleureuses depuis l'élection de Benoît XVI |
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Rome, le 29 octobre 2007 -
(E.S.M.) - Au terme de seize années passées à
la tête de l'archevêché catholique romain de Moscou, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz a déclaré que son objectif n'avait jamais été de faire du
prosélytisme. Le successeur de Mgr Kondrusiewicz est Mgr Paolo Pezzi,
nommé par le pape Benoît XVI.
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Benoît XVI
et Alexis II (photo montage)
Les relations entre Moscou et Rome sont chaleureuses depuis l'élection de
Benoît XVI
Mgr Kondrusiewicz rejette les accusations de
prosélytisme catholique en Russie
Au terme de seize années passées à la tête de l'archevêché catholique romain
de Moscou, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz a déclaré que son objectif n'avait
jamais été de faire du prosélytisme, c'est-à-dire obtenir des conversions de
fidèles d'autres religions. Il a toujours considéré la Russie comme un pays
essentiellement chrétien orthodoxe.
Les accusations du Patriarcat (orthodoxe) de Moscou, selon lesquelles le
Vatican cherchait à convertir des Russes au catholicisme sont une des
principales sources de tensions entre les deux Églises depuis la chute
du communisme, en 1991.
"Le prosélytisme est en contradiction à la fois avec ma vision des choses
et avec l'enseignement de l'Eglise catholique romaine", a déclaré Mgr
Tadeusz Kondrusiewicz lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à
Moscou le 24 octobre, selon l'agence de presse russe Interfax. "Pour moi,
la Russie a toujours été d'abord et avant tout un pays orthodoxe, et c'est
l'Eglise orthodoxe russe qui répond de son réveil spirituel", a-t-il
affirmé.
Le pape Benoît XVI a désigné Mgr Kondrusiewicz, 61 ans, pour diriger
l'Église catholique romaine de Biélorussie en tant qu'archevêque de
Minsk-Moguilev. Tadeusz Kondrusiewicz est né dans l'ancienne république
soviétique biélorusse. Comme son voisin l'Ukraine, la
Biélorussie compte une importante minorité catholique mais en Biélorussie,
les relations entre les Églises catholique et orthodoxe sont meilleures
qu'en Ukraine.
Selon de nombreux observateurs, les relations entre
Moscou et Rome sont bien plus chaleureuses depuis l'élection du pape Benoît
XVI. Début octobre 2007, la réunion d'une commission théologique
orthodoxe-catholique
à Ravenne, en Italie, fut ternie non pas par des tensions
interconfessionnelles, mais par un différend entre le Patriarcat de Moscou
et le Patriarcat oecuménique de Constantinople, basé à Istanbul.
(Benoît
XVI invite à la prière pour la pleine unité des catholiques et des
orthodoxes)
Selon l'agence de presse catholique Zenit, dans une lettre d'adieu adressée
au patriarche Alexis II de l'Église orthodoxe russe, Mgr Kondrusiewicz a
écrit : "Je regarde vers l'avenir en espérant que nos Églises
développeront le dialogue et la coopération."
Le 22 octobre, lors d'une rencontre avec Aleksandr Torchine, vice-président
du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Mgr
Kondrusiewicz a soulevé la question des biens de l'Église catholique en
Russie, confisqués par les autorités soviétiques mais jamais restitués. Il a
également expliqué qu'il était difficile pour le clergé étranger de servir
ses fidèles en Russie, à cause des procédures d'obtention des visas russes.
Le successeur de Mgr Kondrusiewicz est Mgr Paolo Pezzi, nommé par le pape
Benoît XVI. Il était jusqu'à présent recteur du séminaire catholique
Marie-Reine des apôtres, à Saint-Pétersbourg. (Benoît
XVI nomme Don Paolo Pezzi, archevêque de Moscou)
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Le métropolite Cyrille a rencontré le nouvel archevêque catholique de Moscou
Sources: Ecumenical News International - Sophia Kishkovsky
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.10.2007 - BENOÎT XVI
- T/International/Russie |