Le pape Benoît XVI au cœur de
l'histoire de l'Europe |
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Le 29 septembre 2009 -
(E.S.M.)
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Un itinéraire au cœur de l'Europe pour s'adresser de manière idéale à tout
le continent et au monde. C'est ainsi que peut être synthétisé
le voyage de Benoît XVI, treizième voyage international du
pontificat, en République tchèque.
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Le pape Benoît XVI -
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Le pape Benoît XVI au cœur de
l'histoire de l'Europe
Synthèse
Le 29 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Un itinéraire au cœur de l'Europe pour s'adresser de manière idéale à tout
le continent et au monde. C'est ainsi que peut être synthétisé le voyage de
Benoît XVI, treizième voyage international du pontificat, en République
tchèque. Cette nation, pour tant de motifs symbole de l'histoire européenne
tourmentée, après un passé splendide et tragique, revint à l'improviste sur
le devant de la scène en 1968, lors de ce que l'on appela le printemps de
Prague. A sa répression bouleversante par les troupes du Pacte de Varsovie,
suivit, dix ans plus tard, la Charte 77, le manifeste pour le respect des
droits de l'homme.
Ces semences de civilisation trouvèrent rapidement une réponse et un accueil
de la part de l'Eglise de Rome: dans les signes de Paul VI et, dès les
premières années du pontificat, dans les choix de Jean-Paul II, l'évêque
venu "d'un pays lointain". Ainsi, en 1977, lors du dernier consistoire du
Pape Montini, fut publié le nom de l'administrateur apostolique
(ensuite
archevêque) de Prague, Frantisek Tomásek, créé in pectore l'année
précédente. Les évangélisateurs du pays et des très vastes régions centrales
et orientales du continent, Cyrille et Méthode, furent proclamés en 1980 co-patrons
de l'Europe. Et en 1985, l'encyclique Slavorum apostoli fut consacrée aux
deux saints frères, développant l'image extraordinaire des deux poumons,
oriental et occidental, avec lesquels respire la tradition chrétienne.
Le signe le plus touchant - alors que le Pape commençait à réorganiser cette
Eglise, encore atrocement martyrisée vers la fin des années 80 - vint de la
canonisation d'Agnès de Bohême, en ce mémorable automne 1989 qui marqua la
fin du communisme réel dans les terres de l'Europe. On se souvient encore de
ce soleil timide qui, le 12 novembre, illumina les groupes de fidèles
tchèques arrivés à Rome, presque incrédules et avec de pauvres moyens, pour
honorer la nouvelle sainte proclamée par le Pontife Romain. Précisément sur
cette place Saint-Pierre où, selon les représentations de la propagande
politique, auraient dû s'abreuver les chevaux des cosaques. Et l'année
suivante, après le début du retrait des troupes soviétiques, eut lieu le
premier des trois voyages de Jean-Paul II dans les terres tchèques et
slovaques.
Attentif et tourné vers le cœur de l'histoire de l'Europe - continent
incompréhensible si l'on oublie ses racines chrétiennes qui, avec d'autres,
l'ont édifié tel qu'il est aujourd'hui -, le moment international de
l'itinéraire du Pape est également particulier et important, car il a lieu
au lendemain de l'engagement unanime pour le désarmement nucléaire pris aux
Nations unies. Là où le 4 octobre 1965, Paul VI, "comme le messager qui,
après un long chemin, arrive à remettre la lettre qui lui a été confiée",
parla au monde du danger toujours imminent: "Les armes, en particulier les
armes terribles que la science moderne vous a données, avant encore de
produire des victimes et des ruines, engendrent de mauvais rêves,
nourrissent de mauvais sentiments, créent des cauchemars, des méfiances et
de tristes intentions, exigent des dépenses immenses, bloquent des projets
de solidarité et de travail utile, faussent la psychologie des peuples".
Aujourd'hui, son successeur poursuit ce chemin. Confiant dans le fait que
son appel à la raison sera écouté. Ainsi que sa prédication.
► Toutes les photos du voyage :
Ici

Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
©L'Osservatore Romano - 29 septembre 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.09.2009 -
T/Voyage R. Tchèque |