Benoît XVI les bras grands ouverts

Le 29 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - La visite du successeur de Pierre dans les terres de Bohème et de Moravie a été un voyage accompli les bras grands ouverts. Qui une fois de plus ont montré le visage le plus doux et authentique de Benoît XVI. En République tchèque, l'un des pays européens le plus largement sécularisé, le Pape a été accueilli avec affection et cordialité, et non seulement par la minorité catholique, comme il est apparu à de nombreux moments, grâce également à la présence répétée du président, M. Vacláv Klaus.

Dans ce cadre, le voyage pontifical a été rendu encore plus significatif par la coïncidence voulue avec l'anniversaire de la "révolution de velours" et du renversement pacifique qui, il y a vingt ans, mirent fin à l'oppression du communisme dans la majeure partie de l'Europe centrale et orientale. Les discours au peuple tchèque de Benoît XVI, centrés principalement sur le concept de vérité, un mot qui pour les chrétiens se confond avec le nom de Dieu, ont été adressés idéalement aux pays qui ont souffert du totalitarisme athée.

Ils ont été très nombreux à répondre aux bras ouverts du Pape, croyants et agnostiques, souvent avec une joie et une émotion visibles, et quoi qu'il en soit, toujours avec un respect exemplaire, que l'on a ressenti en particulier lors des cérémonies où la musique a su exprimer les sentiments les plus profonds des Tchèques. Comme le Te Deum d'Antonin Dvorák lors de l'accueil des autorités civiles et du corps diplomatique dans la salle espagnole du Château de Prague.

Ou bien grâce aux chants du chœur de la très ancienne université Charles, lors de la rencontre avec le monde académique. Ici, où environ les trois quarts du corps enseignant et des étudiants se déclarent agnostiques sinon athées, l'approbation et la chaleur manifestées à Benoît XVI - qui a reconnu explicitement le rôle des mouvements intellectuels et étudiants dans la libération du communisme - ont rappelé, par contraste, l'épisode d'intolérance qui obligea le Pape à renoncer à la visite à l'université romaine de La Sapienza. En manifestant en revanche comment devrait se dérouler la confrontation entre croyants et noncroyants: dans le respect réciproque et dans la recherche du bien commun et de la vérité.

Et l'insistance du Pape a été récurrente sur la vérité et sur l'urgence pour les catholiques de témoigner de celle-ci et de s'en faire l'écho dans le débat public. Dans la Tchécoslovaquie d'alors, ceux-ci ont su contribuer avec les laïcs à l'emporter sur la dictature fondée sur le mensonge, selon l'analyse de Vacláv Havel - intellectuel symbole de l'opposition au communisme, puis prédécesseur de l'actuel président - que Benoît XVI a tenu à citer plusieurs fois sur le vol vers Prague et qu'il a ensuite rencontré.

Inaugurée par la prière touchante devant l'Enfant Jésus et conclue sur le lieu du martyre de saint Venceslas le jour de sa fête, la visite du Pape demeurera dans la mémoire du pays, et au-delà, en raison des célébrations liturgiques marquées par un recueillement et une dignité impressionants. Comme le long silence durant la communion, observé par les cent cinquante mille fidèles environ - outre les Tchèques, des Moraves, des Slovaques et des Polonais - qui ont participé à la messe à l'aéroport de Brno.

Et les liturgies également ont montré que la foi chrétienne n'est pas une idéologie, mais la rencontre avec une personne, Jésus. Dont un si grand nombre de saints et de martyrs anciens et récents ont témoigné dans les terres bohèmes et moraves. Comme à présent les communautés catholiques de ce pays, face au matérialisme et au relativisme, continuent de le faire. Les bras grands ouverts, comme ceux du Pape.

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Sources : www.vatican.va - E.S.M.
©L'Osservatore Romano - 29 septembre 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 29.09.2009 - T/Voyage R. Tchèque

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