Quelques principes essentiels de
"Sacramentum Caritatis" de Benoît XVI |
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Rome, le 29 avril 2008 -
(E.S.M.) - Dans l'Exhortation apostolique post-synodale
"Sacramentum Caritatis", le pape Benoît XVI rappelait à tous les fidèles
- clercs et laïcs - quelques principes essentiels qui semblent déjà
oubliés aujourd'hui.
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Quelques principes essentiels de "Sacramentum Caritatis" de Benoît XVI
L'ARS CELEBRANDI EN FRANCE
Dans l'Exhortation apostolique post-synodale
"Sacramentum Caritatis", le pape Benoît XVI rappelait à tous
les fidèles - clercs et laïcs - quelques principes essentiels qui semblent
déjà oubliés aujourd'hui.
Le Saint-Père soulignait que la participation fructueuse des fidèles à la
liturgie ne pouvait pas et ne devait pas être séparée du fait de bien
célébrer le rite liturgique dans sa totalité et conformément aux normes
légitimées par le Siège apostolique.
Pour cela, il était demandé que, dans tous les diocèses, les évêques
apparaissent véritablement comme les gardiens de la liturgie, veillant à ce
"que les prêtres, les diacres et les fidèles
comprennent toujours plus le sens authentique des rites et des textes
liturgiques et qu'ils soient ainsi conduits à une célébration de
l'Eucharistie active et fructueuse".
Benoît XVI soulignait aussi que ce respect de la liturgie par l'art de la
célébrer correctement devait essentiellement porter sur deux points: d'abord
sur l'harmonie du rite lui-même avec ce qui sert à son accomplissement
(vêtements des ministres, ameublement des sanctuaires, mise en valeur des
richesses contenues dans le Missel romain... etc.) Ensuite sur les formes du
langage employé au cours des célébrations: langage parlé et chanté, et aussi
langage des gestes et des mouvements. L'insistance portait ici sur la
nécessaire sobriété portant à éviter les gestes grandiloquents et les chants
néo-triomphalistes, afin que soit favorisée
l'intériorité de la prière et la contemplation du Mystère célébré.
Pour ce qui concerne le chant liturgique plus précisément, l'Exhortation
Sacramentum Caritatis insistait pour que l'usage des cantiques
"passe-partout" soit évités, car vouloir faire chanter à tout prix les
assistances ne conduit pas à ouvrir les fidèles à la liturgie, mais plutôt à
aliéner la liturgie par des éléments extérieurs que les fidèles y
introduisent.
En outre, il était expressément demandé que le chant grégorien soit valorisé
et qu'au cours des grands rassemblements - ce qui est le cas dans les lieux
de pèlerinages - les célébrations soient en langue latine avec une réelle
valorisation du chant grégorien.
Il suffit de se rendre dans nos grands sanctuaires et dans nos cathédrales
de France pour constater, souvent avec amertume, que les messes en latin et
grégorien demeurent rarissimes et que rien ne semble entrepris, de façon
générale, pour que les choses aillent en s'améliorant, comme le souhaite de
Saint-Père Benoît XVI.
IL FAUT SE MEFIER...
Il faut se méfier de ce que des adultes inventent pour rendre une idée, un
concept, à la portée des enfants. Il faut donc se méfier quand des adultes
font tout pour mettre la liturgie à ce qu'ils imaginent être le niveau des
enfants; il faut se méfier de ce qu'ils croient devoir faire pour rendre la
messe abordables aux enfants... sans vraiment avoir demandé l'avis des
enfants, lesquels ont ce sens inné du sacré qui fait défaut à bien des
catéchistes.
Il faut se méfier ces célébrations soi-disant adaptées aux jeunes: elles ne
plaisent généralement qu'à la poignée d'adultes qui les ont imaginées et
laissent les jeunes dans une totale indifférence.
Il faut se méfier de ce qui se pratique quand on veut faire "pour le
peuple". Il faut se méfier des manières de faire qui se veulent "populaire",
de tout ce qu'on impose au peuple en prétendant lui plaire, de tout ce qu'on
croit devoir faire pour se rendre proche du peuple... sans jamais demander
l'avis du peuple. Il faut donc se méfier de bien des cantiques populaires
actuels qui laissent entendre que le simple fidèle n'aura jamais droit à
autre chose qu'à de la mauvaise musique mises dans de mauvaises messes
imaginées par des gens qui ne savent plus ni ce qu'est la liturgie de
l'Église ni ce qu'est la beauté due aux humbles.
Il faut se méfier de ce que les commissions liturgiques ont imaginé pour
faire correspondre les célébrations à ce qu'elles croyaient être l'attente
des non-pratiquants: dans le ridicule et le dévastateur, ces commissions ont
parfois fait bien plus que ce qu'auraient pu imaginer les pires ennemis de
l'Église.
Il faut se méfier des réunions au cours desquelles on participe à
l'élaboration de célébrations du type "on-est-bien-entre-nous" qui mettent
les fidèles bien loin de la présence du Christ célébrée dans le mystère de
sa passion et de sa résurrection.
Sources :
PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.04.08 -T/ Sacramentum
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