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19 Avril 2005
 

Benoît XVI: le don de la Communion.

 

 Audience du 29.03.2006

ROME, MERCREDI 29 MARS. l'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10,30 h. Place Saint Pierre où le Saint-Père Benoît XVI a rencontré les groupes de pèlerins et de fidèles provenant de l'Italie et de chaque partie du monde. Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur le Christ et l'Eglise à la lumière de l'expérience apostolique et de la mission confiée aux apôtres.

Benoît XVI: le don de la Communion.

L'EGLISE RAPPROCHE LE CHRIST ET L'HUMANITE

ROME, 29 MARS 2006. Au cours de l'Audience générale tenue Place St. Pierre devant 37.000 personnes, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur le Christ et l'Eglise à la lumière de l'expérience apostolique et de la mission confiée aux apôtres.

Dans son discours en langue italienne, le Pape Benoît XVI a médité sur : Le don de la " Communion ". Ci-dessous quelques extraits. Nous publierons le texte intégral dès sa traduction terminée . Lire le texte complet

 

Le pape Benoît XVI a tout d'abord rappelé que par le ministère apostolique, l'Église, communauté rassemblée par le Fils de Dieu, vit au long des siècles de sa communion  avec le Christ dans l'Esprit, à laquelle tous sont appelés puisque capables d'expérimenter le salut offert par le Père. 

 

Les Douze - comme le dit le Pape Clément III, successeur de Pierre, à la fin de lI° siècle -  eurent  soin, en effet, de se doter de successeurs afin que la mission qui leur avait été confiée puisse se prolonger après leur disparition. L'idée de succession présente dans le texte suggère que les ministres nommés reprennent la tâche des apôtres, la prédication. «Prêchant à travers villes et campagnes, ils [les apôtres] installaient leurs prémices, après les avoir éprouvés par l'Esprit, comme épiscopes et diacres des futurs croyants.» .(cfr 1 Clem 42,4),  Organisée sous la conduite de pasteurs légitimes, l'Eglise a vécu dans le monde comme un mystère de communion, a précisé Benoît XVI, reflétant d'une certaine manière la communion trinitaire".

Déjà l'apôtre Paul fait état à cette vie trinitaire, lorsque il souhaite aux chrétiens : " La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! " ( 2 Cor 13,13). Ces paroles,  résonance du culte de l'Église naissante, mettent en évidence comme le don gratuit de l'amour du Père en Jésus Christ qui se réalise et  s'exprime dans la communion de l'Esprit-Saint.

Aussi je vous en conjure par tout ce qu'il peut y avoir d'appel pressant dans le Christ, de persuasion dans l'Amour, de communion dans l'Esprit, de tendresse compatissante,  mettez le comble à ma joie par l'accord de vos sentiments : ayez le même amour, une seule âme, un seul sentiment ; (cfr Ph 2,1). On pourrait affirmer, souligne Benoît XVI, que grâce, amour et communion,  respectivement rapporté au Christ, au Père et à l'Esprit, sont des aspects différents de l'unique action divine pour notre salut, action qui crée l'Église et fait de l'Église - comme le dit St Cyprien au III° siècle - " un peuple rassemblé dans l'unité du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint" ( De Orat. Dom., 23 : PL 4.536, cit. en Lumen gentium , 4) .

Le principe de la communion comme participation à la vie trinitaire est éclairée avec beaucoup d'intensité dans l'Évangile de Jean, où la communion d'amour qui unit le Fils au Père et aux hommes est en même temps le modèle et la source de la communion fraternelle, qui doit unir les disciples entre eux, exprime Benoît XVI qui nous cite ces paroles de St Jean : " Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés " (Jn 15.12 ; cfr 13,34). " Qu'ils soient un, comme nous sommes un " (Jn 17,21.22). Donc, "le principe de communion comme participation à la vie trinitaire, dans laquelle l'amour unissant le Père et le Fils aux hommes est le modèle et la source de la communion fraternelle devant rassembler les disciples" du Christ, souligne le pape Benoît XVI.

"Durant son pèlerinage terrestre, grâce à la communion avec le Fils, le disciple participe à sa vie divine comme à celle du Père et cette vie de communion avec Dieu et entre frères constitue la finalité de l'annonce de la Bonne Nouvelle". : " afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. " ( 1 Jn1,3). Cette vie de communion avec Dieu et entre nous est le but de l'annonce de l'Évangile, le but de la conversion au christianisme : "ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ." ( 1 Jn 1,2). Donc, cette double communion insiste Benoît XVI, avec Dieu et entre nous est inséparable . Lorsqu'on détruit la communion avec Dieu, qui est communion avec le Père, avec le Fils et avec l'Esprit-Saint, l'on détruit ainsi la racine et la source de la communion entre nous.

La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ?  Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce pain unique.  (cfr 1 Cor , 10, 16-17) " Fruit de l'Esprit - a précisé Benoît XVI - la communion se nourrit du pain eucharistique et s'exprime dans la fraternité, anticipant ainsi la gloire à venir . C'est le don qui nous tire de notre solitude et nous fait participer à l'amour qui nous unit à Dieu et entre-nous, un don capital si l'on pense à la fragmentation et aux conflits qui affligent les relations entre personnes, groupes et peuples". La communion est véritablement la Bonne Nouvelle qui écarte toute solitude, un don précieux qui nous fait nous sentir écoutés et aimés de Dieu dans l'unité de son peuple, rassemblé au nom de la Trinité.; Elle est aussi la lumière qui fait briller l'Eglise comme un signal dressé parmi les peuples: " Si nous disons que nous sommes en communion avec lui alors que nous marchons dans les ténèbres, nous mentons, nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres. "( 1 Jn 1,6s). L'Eglise - a conclu le Pape Benoît XVI - se montre ainsi comme une merveilleuse création d'amour, faite pour rapprocher toute femme et tout homme du Christ". 

Aux francophones le pape Benoît XVI a dit:

Tout au long des siècles, sous la direction de ses Pasteurs légitimes, l’Église vit dans le monde comme mystère de communion, où se reflète, dans une certaine mesure, la communion trinitaire. Cette communion est un don spécifique de l’Esprit, analogue à l’amour donné par le Père et à la grâce offerte par le Seigneur Jésus. Dans l’Évangile de saint Jean, la communion d’amour qui lie le Fils de Dieu à son Père et aux hommes est présentée en même temps comme le modèle et la source de la communion fraternelle qui doit unir les disciples entre eux. La vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l’annonce de la Bonne Nouvelle.

Face aux divisions et aux conflits qui altèrent les relations humaines, la communion, qui se nourrit du Pain eucharistique et qui s’exprime dans les relations fraternelles, a insisté Benoît XVI, nous fait sortir de nos solitudes . Elle est le don précieux qui nous permet de nous sentir accueillis et aimés en Dieu, dans l’unité de son peuple rassemblé au nom de la Trinité; elle est la lumière qui fait resplendir l’Église comme signe dressé parmi les peuples.

J’accueille avec joie les pèlerins de langue française. Je salue en particulier les jeunes des collèges Saint-André de Bruxelles, Saint-Charles de Marseille, Saint-Joseph de Fleurance et Madeleine Daniélou de Rueil-Malmaison. Que le Seigneur, qui s’est fait proche de vous, vous donne à tous de vivre en communion profonde avec lui et entre vous a conclu Benoît XVI !

L'Audience Générale s'est conclue par la récitation du Pater Noster et de la Bénédiction Apostolique donnée également aux Évêques présents.

TEXTE INTEGRAL:

 

Chers frères et sœurs,

A travers le ministère apostolique, l'Eglise, communauté rassemblée par le Fils de Dieu qui s'est incarné, vit au cours du temps en édifiant et en nourrissant la communion dans le Christ et dans l'Esprit, à laquelle tous sont appelés et dans laquelle ils peuvent faire l'expérience du salut donné par le Père. En effet, les Douze — comme le dit le pape Clément, IIIe successeur de Pierre à la fin du Ier siècle — eurent soin de se constituer des successeurs (cf. 1 Clém 42, 4), afin que la mission qui leur était confiée soit poursuivie après leur mort. Tout au long des siècles, l'Eglise, organiquement structurée sous la direction de ses Pasteurs légitimes, a ainsi continué à vivre dans le monde comme un mystère de communion, dans lequel se reflète dans une certaine mesure la communion trinitaire elle-même, le mystère de Dieu lui-même.

L'apôtre Paul mentionne déjà cette source trinitaire suprême en souhaitant à ses chrétiens : « La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (2 Co 13, 13). Ces paroles, écho probable du culte de l'Eglise naissante, soulignent que le don gratuit de l'amour du Père en Jésus Christ se réalise et s'exprime dans la communion réalisée par l'Esprit Saint. Cette interprétation, fondée sur le parallèle étroit que le texte établit entre les trois génitifs (« la grâce du Seigneur Jésus Christ... l'amour de Dieu... et la communion du Saint Esprit »), présente la « communion » comme un don spécifique de l'Esprit, fruit de l'amour donné par Dieu le Père et de la grâce offerte par le Seigneur Jésus.

Par ailleurs, le contexte immédiat, caractérisé par l'insistance sur la communion fraternelle, nous pousse à voir dans la « koinonia » de l'Esprit Saint non seulement la « participation » à la vie divine presque individuellement, chacun pour soi, mais également de façon logique la « communion » entre les croyants que l'Esprit lui-même suscite comme étant son artisan et son principal agent (cf. Ph 2, 1). On pourrait affirmer que grâce, amour et communion, référés respectivement au Christ, au Père et à l'Esprit, sont des aspects différents de l'unique action divine pour notre salut, action qui crée l'Eglise et fait de l'Eglise — comme le dit saint Cyprien au IIIe siècle — « un peuple qui tire son unité de l'unité du Père et du Fils et de l'Esprit Saint » (Saint Cyprien, De Orat. Dom., 23: PL 4, 536, cit. in Lumen gentium , n. 4).

L'idée de la communion comme participation à la vie trinitaire est éclairée avec une intensité particulière dans l'Evangile de Jean, où la communion d'amour qui lie le Fils au Père et aux hommes est, dans le même temps, le modèle et la source de la communion fraternelle, qui doit unir les disciples entre eux : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (cf. Jn 15, 12; cf. 13, 34). « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi » (Jn 17, 21.22). Donc, communion des hommes avec le Dieu trinitaire et communion des hommes entre eux. Au cours du pèlerinage terrestre, le disciple, à travers la communion avec le Fils, peut déjà participer à sa vie divine et à celle du Père : « Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ » (1 Jn 1, 3). Cette vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l'annonce de la conversion au christianisme : « Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l'annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous » (1 Jn 1, 2). Cette double communion avec Dieu et entre nous est donc inséparable. Là où se détruit la communion avec Dieu, qui est communion avec le Père, le Fils, et l'Esprit Saint, se détruisent également la racine et la source de la communion entre nous. Et là où la communion n'est pas vécue entre nous, la communion avec le Dieu trinitaire n'est pas non plus vivante et véritable, comme nous l'avons entendu.

A présent, accomplissons un pas supplémentaire. La communion — fruit de l'Esprit Saint — est nourrie par le Pain eucharistique (cf. 1 Co 10, 16-17) et s'exprime dans les relations fraternelles, dans une sorte d'anticipation du monde futur. Dans l'Eucharistie, Jésus nous nourrit, il nous unit avec Lui-même, avec le Père, avec l'Esprit Saint et entre nous, et ce réseau d'unité qui embrasse le monde est une anticipation du monde futur dans notre temps. Précisément ainsi, étant une anticipation du monde futur, la communion est un don ayant également des conséquences très réelles, elle nous fait sortir de nos solitudes, de nos replis sur nous-mêmes, et nous fait participer à l'amour qui nous unit à Dieu et entre nous. Il est facile de comprendre combien ce don est grand, si l'on pense seulement aux divisions et aux conflits qui touchent les relations entre les individus, les groupes et les peuples entiers. Et s'il manque le don de l'unité dans l'Esprit Saint, la division de l'humanité est inévitable. La « communion » est vraiment la bonne nouvelle, le remède qui nous a été donné par le Seigneur contre la solitude qui aujourd'hui menace chacun, le don précieux qui fait que nous nous sentions accueillis et aimés en Dieu, dans l'unité de son Peuple rassemblé au nom de la Trinité ; elle est la lumière qui fait resplendir l'Eglise comme signe dressé parmi les peuples : « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité; mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres » (1 Jn 1, 6sq). L'Eglise se révèle ainsi, en dépit de toutes les fragilités humaines qui appartiennent à sa physionomie historique, une merveilleuse création d'amour, faite pour rendre le Christ proche de chaque homme et de chaque femme qui désire vraiment le rencontrer, jusqu'à la fin des temps. Et dans l'Eglise, le Seigneur demeure toujours notre contemporain. L'Ecriture n'est pas une chose du passé. Le Seigneur ne parle pas dans le passé, mais parle dans le présent, il parle aujourd'hui avec nous, il nous donne la lumière, il nous indique le chemin de la vie, il nous donne la communion et ainsi, nous prépare et nous ouvre à la paix.

Voici ce que le pape a dit, en français, à la fin de l'audience générale :

J'accueille avec joie les pèlerins de langue française. Je salue en particulier les jeunes des collèges Saint-André de Bruxelles, Saint-Charles de Marseille, Saint-Joseph de Fleurance et Madeleine Daniélou de Rueil-Malmaison. Que le Seigneur, qui s'est fait proche de vous, vous donne à tous de vivre en communion profonde avec lui et entre vous!

 

  Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.29.03.2006 - BENOÎT XVI

 

 

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