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19 Avril 2005
 

L' Eglise, rencontre entre l’homme et la présence divine

 

    L’évêque Mauro Piacenza

ROME, 29 MARS 2006 - Projeter et construire le temple de Dieu. Une contribution de la Commission Pontificale pour les Biens Culturels de l’Eglise catholique sous la direction de Son Exc. Mgr Mauro Piacenza. Les espaces pour la liturgie

 

Jésus dit à ses disciples chargés de préparer le dernier dîner pascal : “[Un homme] vous montrera à l’étage une grande pièce garnie de coussins, toute prête ; faites-y pour nous les préparatifs” (Mc 14, 15). Pour instituer l’Eucharistie Jésus choisit la belle pièce d’une maison riche. Même les pièces qui accueillent le culte des premières communautés chrétiennes mises à disposition par les frères plus aisés étaient élevées, spacieuses et illuminées comme en témoignent les Actes des Apôtres (1, 13s; 5, 42 ! e 20, 7s) et les monuments archéologiques (domus ecclesiae du Celio à Roma).

 

Après la paix constantinienne, les édifices pour le culte chrétien qui se sont succédés dans le temps ont été le miroir de l’auto conscience de l’Eglise à l’égard du monde extérieur (cathédrales comme coeurs citadins, ermitages au milieu du désert, paroisses comme lieux d’agrégation des campagnes, etc.); de la même manière, la disposition interne des espaces a été imaginé par son auto compréhension théologiques et spirituelle, en ordre au rapport entre liturgie et dévotion, entre ministres ordonnés et peuple de Dieu, à l’interrelation entre les pôles sacramentels, spécialement ceux pour la célébration de l’eucharistie, du baptême et de la pénitence.


Avant tout la disposition de l’espace liturgique a été pensée en fonction de la centralité de l’eucharistie et de l’habitabilité de l’assemblée. Puisque dans l’Eglise a lieu la rencontre entre l’homme et la présence divine, chaque élément peut être connoté symboliquement jusqu’à devenir “mystique”, capable toutefois d’introduire à la compréhension du Mystère : l’autel, le tabernacle, l’ambon, le baptistère, le siège, le confessionnal, grâce au matériel utilisé, à leur forme et disposition, peuvent déjà être porteurs d’une signification qui les transcende (célébration du sacrifice et du sacrifice eucharistique convaincu, présence réelle permanente du Seigneur, annonce de la Parole, immersion dans la mort et la résurrection du Christ, etc.) et il est en de même pour l’espace dans son rapport avec la lumière et l’assemblée qui l’habite. De tels éléments se configurent comme “lieu”, c’est-à-dire lieux “habitables” et en lien entre eux, comme le sont les sacrements ou les actions liturgiques qui y sont célébrées.


Dans cette optique, les images présentes aussi dans l’église catholique, sur les murs ou sur le mobilier n’ont pas une valeur purement décorative mais une fonction liturgique. Pourtant on pourra parler d’images mystiques pour le chœur, capables de présenter synthétiquement le mystère du Christ (incarnation, passion, résurrection, parousie); d’images didactiques pour la nef, de sujet biblique, et finalement d’images de dévotions (via crucis, images du Christ, de la Vierge et des saints).


D’après l’ecclésiologie de Vatican II, l’Eglise est une assemblée qui naît de l’écoute de la Parole de Dieu, est édifiée par l’Esprit-Saint qui conforme les croyants au Christ au moyen des sacrements et permet la communion, s’alimente dans la prière et se présente au monde comme signe du salut du Christ. Par conséquent l’église doit être modelée d’après ces principes.


En premier lieu, l’Eglise étant un corps avec divers membres, l’église doit en rendre visible soit l’articulation soit l’unité. L’articulation du peuple de Dieu, constitué par le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel s’explique au moyen d’une distinction opportune du choeur à nef, destinée non à séparer mais à exprimer les différentes richesses de l’unique sacerdoce du Christ ; l’unité se souligne la connexion médiatrice du chœur - presbytère à la abside - salle, où les laïcs peuvent accéder aussi.


En second lieu, la liturgie étant action de tout le peuple de Dieu, la disposition de l’espace doit en consentir la participation, en permettant d’entrer et sortir, voir et entendre, se déplacer à l’intérieur, surtout en procession ou dans les autres modes prévus par la liturgie. De telles exigences influeront pourtant sur la conformation de la porte et du hall, sur le plan de la nef et la disposition des sièges pour l’assemblée etc. Il est pourtant nécessaire de prévoir des espaces congrus pour les processions et pour plusieurs moments de la célébration de sacrements et sacramentels en place en dehors du chœur (baptême, mariage, enterrement etc.) ; Mauro Piacenza, Président de la Commission Pontificale pour les Biens Culturels de l’Eglise, Président de la Commission Pontificale d’Archéologie sacrée.    Agenzia Fides.

 

L’évêque Mauro Piacenza, 61 ans, Gênois doc, est président de la Commission pontificale du Patrimoine culturel de l’Église depuis octobre 2003. Le “ministre du patrimoine culturel” du Saint-Siège, ordonné prêtre en 1969, nommé chanoine de la cathédrale de Gênes par le cardinal Giuseppe Siri en 1986, a accompli depuis 1990 sa mission dans la Congrégation pour le Clergé. Il a été nommé chef d’Office puis sous-secrétaire de cette congrégation respectivement en 1997 et 2000. Il est aussi depuis 2004 président de la Commission d’archéologie sacrée.

  Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 29.03.2006 - LITURGIE

 

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