Benoît XVI : Jamais plus la violence,
jamais plus la Shoah ! |
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Cité du Vatican, le 29 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- En ces jours où nous commémorons la Shoah, le pape Benoît XVI
s'est souvenu hier au cours de l'Audience générale de ce qu'il a vu lors
de ses fréquentes visites à Auschwitz, l’un des camps où s’est produit
le massacre effréné de millions de Juifs, victimes innocentes d’une
haine raciale et religieuse aveugle.
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Le pape Benoît XVI à
Auschwitz, septembre 2006 -
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Benoît XVI : Jamais plus la violence, jamais plus la Shoah !
ITALIE - “D’une manière ou d’une autre, seule la mort nous attendait” : le
livre de Wanda Poltawska, une des dernières rescapées vivantes des
expérimentations des médecins nazis, présenté le ‘jour de la mémoire’
Le le 29 janvier 2009- Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques entrèrent
à Auschwitz, y découvrant le camp de concentration ; ils en abattirent les
murs et libérèrent les survivants qui y étaient resté, environ 7.000. Cette
date a aujourd’hui été adoptée pour célébrer le ‘Jour de la mémoire’ pour
rappeler la fin de la Shoah – c’est-à-dire l’extermination du peuple juif,
qui a fait environ 6 millions de victimes en plus des hommes torturés et
persécutés – et par la suite, la fin des lois raciales.
Pour cette journée, parmi les multiples initiatives organisées dans le
monde, le livre ‘J’ai peur de mes rêves’ de Wanda Poltawska, polonaise,
médecin, membre de l’Académie pontificale pour la vie et du Conseil
pontifical pour la famille, a été présenté à Rome. Wanda Poltawska, qui pour
raison de santé a été remplacée à la présentation par sa fille Ania, fut
déportée dans le camp de concentration de Ravensbruck à l’âge de 20 ans, à
cause de ses activités dans la résistance polonaise. Son livre est le récit
d’une personne mature, dont les souvenirs sont brouillés : Wanda, en effet,
commença à écrire ses mémoires, à peine sortie du camp de concentration où
elle resta 4 ans environ. Une nécessité pressante, celle d’écrire, parce que
le souvenir du camp, le soir et pendant son sommeil, ne la laissait pas en
paix. Elle ne réussit finalement à dormir sans cauchemar qu’une fois son
‘journal’ terminé.
En 4 ans, Wanda, comme les autres femmes qui étaient avec elle dans ce camp,
furent soumises à des traitements et des expérimentations pseudo médicales,
qui visaient à mutiler les personnes. “D’une manière ou d’une autre, seule
la mort nous attendait”, écrit Wanda Poltawska, qui raconte comment la
poésie, la beauté du paysage – le ciel qu’elles pouvaient observer durant
l’appel quotidien – et la solidarité entre les déportées, étaient les seules
moyens valables pour réussir à survivre à l’horreur. Elle finit par arriver
à décrire le ‘camp’ comme une école de vie. Selon Wanda, c’est justement
dans des conditions inhumaines comme la sienne que l’on arrive à comprendre
qui l’on veut devenir et quelle route on veut suivre.
“Puisque nous avions désormais la certitude de ne plus revenir, nous
écrivîmes un testament légal” : dans ce testament, qui fut reconstruit de
mémoire puisque l’original avait disparu, on prévoyait la fondation d’un
centre, qui existe aujourd’hui à Ravensbruck, où les jeunes ont la
possibilité de se rencontrer et de ne pas oublier. Comme le rappelle à Fides
sa fille Ania, qui a lu certains passages du livre choisis par sa mère,
“jusqu’à la rédaction du livre, ma mère n’a jamais parlé de l’expérience du
camp ; j’ai réussi à connaître de nombreux détails à la lecture du livre et
à m’approcher de cette expérience”. Et elle a ajouté : “Aujourd’hui, ma mère
en parle avec plus de sérénité, même si beaucoup de choses continuent encore
à l’inquiéter, comme les chants de Noël qui lui rappellent ces moments
malheureux”.
La proximité avec la mort et la douleur a fait de Wanda Poltawska une
championne de la vie, comme le montre son engagement constant contre
l’avortement ; une femme de grande foi et de proximité avec l’Eglise, comme
le témoigne sa profonde amitié avec Jean-Paul II. La conscience de ces
atrocités ne doit pas s’éteindre, et pour que cette horreur ne soit pas
oubliée ou scandaleusement niée, il faut en transmettre la mémoire aux
jeunes générations. C’est l’objectif de cet ouvrage déjà traduit en anglais
et en allemand. (P.C.)
En ces jours où nous commémorons la Shoah, le pape Benoît XVI s'est souvenu
hier au cours de l'Audience générale de ce qu'il a vu
lors de ses fréquentes visites à Auschwitz, l’un des camps où s’est produit
le massacre effréné de millions de Juifs, victimes innocentes d’une haine
raciale et religieuse aveugle. "Tandis que je renouvelle avec sympathie à nos
frères destinataires de la première alliance, l’expression de ma pleine et
incontestable solidarité, je souhaite que la mémoire de la Shoah conduise
l’humanité à réfléchir sur la puissance imprévisible du mal lorsqu’il
s’empare du cœur de l’homme. Que la Shoah soit pour tous un avertissement
contre l’oubli, la négation et le réductionnisme car la violence perpétrée
contre un seul être humain est violence contre tous, insiste Benoît XVI. Aucun homme n’est une
île, a écrit un célèbre poète. Que la Shoah enseigne à la fois aux vieilles
et aux nouvelles générations que seul le dur chemin de l’écoute et du
dialogue, de l’amour et du pardon conduit les peuples, les cultures et les
religions du monde à la fraternité et à la paix dans la vérité, tant
souhaitées. Que jamais plus la dignité de l’homme ne soit humiliée par la
violence! ►
Texte intégral
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.01.2009 -
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