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Homélie du Cardinal Jozef de Kesel du dimanche 23 octobre 2022
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Le 28 octobre 2022 -
(E.S.M.)
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Lors de la messe télévisée de l'émission "Le Jour du Seigneur"
dimanche 23 octobre, le cardinal Joszef Kesel a commenté l'Évangile
du jour. Jozef de Kesel, né le 17 juin 1947 à Gand, est un prêtre
catholique belge, cardinal et archevêque de l'archidiocèse de
Malines-Bruxelles depuis le 6 novembre 2015.
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Le Cardinal Jozef de Kesel -
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Homélie du Cardinal Jozef de Kesel du dimanche 23 octobre 2022
En direct de l’abbaye de La Cambre à Bruxelles
Le 28 octobre 2022 - E.
S. M. - Lors de la messe télévisée de l'émission "Le
Jour du Seigneur" dimanche 23 octobre, le cardinal Joszef Kesel a
commenté l'Évangile
du jour. Jozef de Kesel, né le 17 juin 1947 à Gand, est un prêtre
catholique belge, cardinal et archevêque de l'archidiocèse de
Malines-Bruxelles depuis le 6 novembre 2015.
***
Chers amis, la tradition biblique nous dit que Dieu nous aime. C’est
le cœur de notre foi. Nos oreilles chrétiennes sont habituées à
l’entendre. Mais c’est loin d’être évident. Dieu est Dieu, et il n’a
pas besoin de nous pour être ce qu’il est. Il habite la lumière
inaccessible. Il est Dieu et non pas homme, le Tout-Autre, le Dieu
saint et transcendant. Et pourtant il nous cherche et nous aime.
Pourquoi ? Pourquoi sommes-nous si chers à ses yeux, nous, de
pauvres humains ? Nous ne le saurons jamais. Et pourtant c’est la
bonne nouvelle que l’Evangile nous annonce : nous sommes connus,
nous sommes voulus, nous sommes aimés de lui. Dieu nous a créés et
il veut partager la vie avec nous. Il veut nous donner tout ce qu’il
a, tout ce qu’il est. Il a pris notre condition d’homme. Il est
devenu un des nôtres.
Cet amour de Dieu constitue le sens de notre vie, notre bonheur et
notre salut. C’est déjà notre expérience humaine. L’homme est un
être relationnel. C’est dans la relation à l’autre que nous trouvons
la joie de vivre. C’est l’amour, l’amitié, la solidarité qui rend la
vie si digne d’être vécue. Mais l’amitié engage, elle peut être
exigeante. L’amour de Dieu aussi. Dieu demande une réponse, un oui.
Non seulement un oui sur nos lèvres, mais un oui avec toute notre
vie. S’ouvrir à Dieu et le rencontrer changent notre vie et
impliquent des choix de vie. On ne cherche plus son propre intérêt.
On est soucieux de l’autre. Ce qui est important pour Dieu, le
devient aussi pour moi. C’est en partageant la vie avec Dieu, que je
commence à penser comme lui, à sentir comme lui et à agir comme lui.
« Que ta volonté soit faite » demande Jésus dans le Notre Père.
C’est là le sens des commandements de Dieu. Ce ne sont pas
simplement des prescriptions ou des interdits. Ce sont des exigences
de l’alliance. Ils ne trouvent leur sens que dans l’amitié avec
Dieu.
Ce que Jésus reproche aux pharisiens, ce n’est pas qu’ils
accomplissent ce que Dieu attend d’un membre de son peuple. Ce qu’il
leur reproche, c’est qu’ils ne le font pas par amour mais pour
eux-mêmes. Ils ne cherchent pas l’intérêt de Dieu mais leur propre
intérêt. Au lieu de rendre grâce à Dieu pour le don gratuit de son
amour, ils se glorifient eux-mêmes. Ils se comparent aux autres et
se sentent supérieurs. C’est l’orgueil, et plus spécialement
l’orgueil religieux qui nous sépare de Dieu. Au lieu de penser comme
lui, de sentir comme lui et d’agir comme lui, ils font exactement le
contraire. Ils sont infidèles à l’alliance de Dieu au moment même
qu’ils obéissent à ses commandements. Car Dieu ne se sent pas
supérieur à nous. Il est venu chez nous et il a partagé notre
condition d’homme. Il est devenu un des nôtres. « Dieu a tellement
aimé le monde qu’il a donné son Fils. » Non pas à cause de nos
mérites. Mais parce qu’il nous aime. Nous touchons ici au cœur de
l’Evangile. Celui qui devient l’ami de Dieu, ce n’est pas le
pharisien qui pourtant fait tout pour accomplir la loi, mais le
publicain. Lui seul a compris qui est Dieu. Lui seul est capable de
le rencontrer. Lui seul a répondu, de tout son cœur, à son appel.
Cette humilité est source d’humanité et de solidarité dont le monde
aujourd’hui a tellement besoin.
Chers amis, chaque dimanche nous nous rassemblons pour
l’eucharistie. Nous commençons toujours avec cette confession du
publicain. Nous ne disons jamais : Seigneur nous te rendons grâce
parce que nous ne sommes pas comme les autres. En toute humilité,
nous lui disons: Seigneur, aie pitié de nous. Ce n’est qu’un cœur
humble et pauvre qui peut découvrir Dieu. Et ce n’est que cette
humilité qui fait de nous, non pas des concurrents mais des frères
et des sœurs. C’est à la fraternité et non pas à la seule
affirmation de soi comme chrétien que l’on reconnaîtra les disciples
du Christ.
Sources : Le
jour du Seigneur
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.10.2022
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