Jean-Paul II affirmait : les
chrétiens doivent témoigner la dimension missionnaire de l'Eucharistie |
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Le 28 mai 2008 -
(E.S.M.) -
Après plus de 30 ans de vie missionnaire à Taïwan, à Hong Kong, en Chine
et au Canada, si on me demandait comment je vis ma vocation
missionnaire, je m’empresserais de répondre que je la vis comme une
Eucharistie partagée au Banquet du Royaume.
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Fraternité chrétienne en
Chine -
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Jean-Paul II affirmait : les chrétiens doivent affirmer la dimension
missionnaire de l'Eucharistie
Eucharistie et Mission
Par Celia Chua, religieuse des Sœurs
Missionnaires de l’Immaculée Conception (MIC),
(Docteure en théologie, Celia Chua a vécu la plus
grande partie de son expérience missionnaire dans le vaste continent
asiatique, plus spécifiquement à Taiwan, à Hong Kong et en Chine
continentale.)
Depuis ma tendre enfance, l’Eucharistie a toujours été le cœur de ma vie
chrétienne. C’est à la Table de Jésus que j’ai perçu son appel à le suivre
de plus près. Ainsi, à l’aube de mes vingt ans, j’ai tout quitté pour vivre
la Mission. Après plus de 30 ans de vie missionnaire à Taïwan, à Hong Kong,
en Chine et au Canada, si on me demandait comment je vis ma vocation
missionnaire, je m’empresserais de répondre que je la vis comme une
Eucharistie partagée au Banquet du Royaume. Pour moi, Eucharistie et Mission
sont deux réalités inséparables comme l'affirmait le pape Jean-Paul II.
Une nourriture de Vie éternelle
« Vous tous qui avez faim, venez à moi et vous serez rassasiés ! »
(Mc 6,42), répétait Jésus à ceux qui le suivaient.
Bien au-delà de la nourriture corporelle, c’est une nourriture impérissable
que Jésus offre.
L’invitation est lancée : celle de nous nourrir de son Pain.
Très jeune, j’ai saisi que le pain dont le monde avait tant besoin était, «
une nourriture de Vie éternelle » (Cf. Jn 6,25).
Au Banquet du Royaume, il y a un couvert pour moi et un couvert pour chacun.
À la Table de Jésus, c’est toute la famille humaine qui est présente, mais
il n’y a qu’un seul Hôte, un seul sacrifice, une seule communion et un seul
envoi.
Bien plus, Jésus se tient parmi les convives (Cf.
Jn 15,14; Mc 2,15). N’est-ce pas Lui qui est la source, le centre
et le sommet de toute communion eucharistique ? Quand je témoigne de la
Mission, je n’oublie jamais d’offrir le même accueil à tous les invités de
Jésus. Qu’ils soient jeunes ou vieux, riches ou pauvres, diplômés
d’universités ou non scolarisés, Canadiens ou Chinois, ils sont tous les
bien-aimé(e)s de Jésus. C’est Jésus qui rassemble et chaque invité occupe
une place d’honneur.
Quand je proclame l’Évangile, j’éprouve beaucoup de joie à répéter que
l’amour de Jésus est gratuit et que sa Table est une table ouverte. Quand je
communie au Corps et au Sang du Christ, je me nourris à même le Pain de Vie
éternelle.
Devenir une «femme eucharistique»
Dans ma vie, au nom de toute la création, l’Eucharistie m’a été donnée afin
que je devienne une « femme eucharistique ». À l’instar de Marie, mon être
et mon agir se transforment en un vibrant Magnificat à Dieu. Comme baptisée
dans le Christ Jésus, je me sens unie et solidaire de mes frères et sœurs
qui constituent l’Église. Quand je communie à la Parole et au Pain, je me
sens solidaire du monde entier. « Le pain que nous rompons, n’est-il pas
communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que
nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à Deux jeunes un
seul pain. » (1 Co 10, 16-17)
Je me nourris du Pain qui sont des femmes de Vie afin de devenir
eucharistiques. moi aussi « Pain de Vie » pour la multitude. Voilà ce qui
résume mon attitude eucharistique. « Faites ceci en mémoire de Moi.»
(Lc 22,19)
Partage du pain ... geste gratuit et amical afin de créer la communauté
entre les humains. Sur le chemin de la Mission, le partage du pain
eucharistique me soutient, me fortifie et m’unifie. Par la communion au
corps et au sang du Christ, je me sens porteuse d’une vie qui dépasse ce que
nos yeux peuvent voir ou nos mains toucher.
Engagements missionnaires
L’Eucharistie est le cœur même de ma vie missionnaire. Pour moi, le Pain
partagé ensemble a toujours été et est encore un symbole de vie, d’unité,
d’amour compatissant et de pardon miséricordieux du Seigneur.
Je crois fermement que l’Eucharistie efface les
barrières entre les humains. Le défi du missionnaire est de
rassembler les fidèles autour de la Table de Jésus et, dans l’esprit des
Béatitudes, de construire ensemble le Royaume du Père. Ainsi, à Taiwan et à
Hong Kong, la table autour de laquelle j’œuvrais était une table œcuménique
et interreligieuse. Le Christ était la source et le centre de notre
communion. Quand je me rends en République populaire de Chine, je m’approche
de la table eucharistique avec cette même foi que nous sommes réunis autour
du Christ. Quand je communie avec les catholiques de là-bas ou que
j’enseigne la théologie et/ou la pastorale à des groupes de séminaristes ou
de jeunes religieuses, je sens que je communie au même Pain et à la même
Parole.
En Chine, mon rayonnement et mes moyens sont limités. Quand je témoigne de
Jésus, je ne puis oublier que je suis surveillée. À Sichuan, avec les
groupes de lépreux que je rencontre, je me sens limitée mais cela ne
m’empêche pas d’aller de l’avant. Même si mon action est modeste et à petite
portée, je n’oublie pas l’histoire des cinq pains et des deux poissons
racontée dans Matthieu 14, 19.
Au Canada, je donne des conférences sur l’Église de Chine et fais de
l’animation missionnaire. C’est un privilège pour moi de vivre ce lien entre
deux Églises sœurs : l’Église catholique de Chine et l’Église catholique du
Canada. La communion n’est pas parfaite, mais l’essentiel est de nous
accueillir mutuellement dans une attitude eucharistique, qui en est une de
bénédiction et d’harmonie. « Ainsi, comme le disait Jean-Paul II,
l’Eucharistie apparaît en même temps comme la source et le sommet de toute
l’évangélisation, puisque son but est la communion de tous les hommes avec
le Christ et en lui avec le Père et l’Esprit Saint. »
Allez...
Après l’ite missa est, l’Eucharistie invite tous les communiants à se
transformer en artisans de paix. L’envoi se transforme en mission : «
Allez en paix... Allez construire le Royaume de Dieu sur terre... Allez
bâtir un monde de paix... de paix juste et durable ! »
(Cf. Jn 20, 19-20)
En se tournant vers Celui qui « est notre paix » (Ep
2,14), nous nous engageons à travailler au salut du monde. Quand
la Messe est dite, la Mission commence : « Ce que nous avons contemplé,
ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que,
vous aussi, vous soyez en communion avec nous ». (1 Jn
1,3)
Comme l’écrit Jean-Paul II : « L’Eucharistie est le cœur palpitant de la
Mission et sa fin ultime ». Ma vocation chrétienne se résume donc à ces
quelques mots : devenir une femme eucharistique et une missionnaire de la
Paix. Paix des cœurs, des communautés et de l’Église universelle.
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L’Eglise
universelle se serre autour de la Chine et de l’Eglise locale
Sources : UNIVERS -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.05.08 -
T/Vie consacrée |