Message de Benoît XVI en mémoire de
sainte Marie-Madeleine des Pazzi |
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ROME, le 28 Mai 2007 -
(E.S.M.)
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Aujourd'hui a été publié le message du Pape Benoît XVI au Cardinal Ennio Antonelli,
Archevêque de Florence, à l'occasion du IV centenaire de la mort de sainte
Marie-Madeleine des Pazzi, une carmélite mystique née en 1566 et morte en
1607.
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Sainte Marie
Madeleine de Pazzi par Bartolomeo Gennari -
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Message de Benoît XVI en mémoire de sainte Marie-Madeleine des Pazzi
Aujourd'hui a été publié le message du Pape au Cardinal Ennio Antonelli,
Archevêque de Florence (Italie), à l'occasion du IV centenaire de la mort de sainte
Marie-Madeleine des Pazzi, une carmélite mystique née en 1566 et morte en
1607.
Dans cette lettre, lue cet après-midi par le prélat durant une messe en la
cathédrale de Florence, Benoît XVI écrit que la sainte "demeure la source
d'inspiration spirituelle des carmélites de la stricte observance, qui
voient en Marie-Madeleine la soeur ayant suivi sa vie durant le parcours
d'une transformation en Dieu qui fait de Marie, l'étoile du chemin de
perfection".
"Cette grande sainte est aussi un maître spirituel pour les prêtres qu'elle
aimait de toute son âme". Puis le Saint-Père dit son voeu de voir cet
anniversaire "contribuer à mieux faire connaître ce personnage lumineux qui
témoigne aujourd'hui encore de la dignité et de la beauté de la vocation
chrétienne".
"Depuis Florence et son séminaire, depuis les couvents qu'elle a inspirés,
la grande mystique -conclut le Pape Benoît XVI- doit continuer de faire entendre sa
voix à l'Église entière et diffuser l'annonce de l'amour de Dieu envers tout
homme".
Texte original de la lettre du Saint Père:
Italien
Sainte Marie Madeleine de Pazzi, l'une des fleurs les plus suaves qui aient
embaumé les jardins du Carmel, naquit à Florence en 1566. Dès l'âge de sept
ans, à l'école du Ciel, elle était formée à l'oraison, et elle paraissait
presque un prodige de mortification. Toute une nuit elle porta une couronne
d'épines sur sa tête, avec des douleurs inexprimables, pour imiter son Amour
crucifié. Chaque fois que sa mère avait communié, l'enfant s'approchait
d'elle et ne pouvait plus la quitter, attirée par la douce odeur de
Jésus-Christ.
A partir de sa Première Communion, elle fut prête à tous les sacrifices, et
c'est dès lors qu'elle fit à Jésus le vœu de n'avoir jamais d'autre époux
que Lui. Aussi, quand plus tard, son père voulut la marier : "Je livrerais
plutôt, s'écria-t-elle, ma tête au bourreau que ma chasteté à un homme."
La sainte épouse du Christ entra au Carmel, parce qu'on y communiait presque
tous les jours. Dès lors sa vie est un miracle continuel; elle ne vit que
d'extases, de ravissements, de souffrances, d'amour. Pendant cinq années,
elle fut assaillie d'affreuses tentations ; son arme était l'oraison, durant
laquelle elle s'écriait souvent; "Où êtes-Vous, mon Dieu, où êtes-Vous ?" Un
jour, tentée plus fortement qu'à l'ordinaire, elle se jeta dans un buisson
d'épines, d'où elle sortit ensanglantée, mais victorieuse.
Elle avait tant de plaisir à proférer ces mots : "La Volonté de Dieu !"
qu'elle les répétait continuellement, disant à ses sœurs : "Ne sentez-vous
pas combien il est doux de nommer la Volonté de Dieu ?" Un jour, ravie en
extase, elle alla par tout le couvent en criant : "Mes sœurs, oh ! que la
Volonté de Dieu est aimable!" Il plut à Dieu de la crucifier longtemps par
des douleurs indicibles, qui la clouaient sur son lit, dans un état
d'immobilité en même temps que de sensibilité extraordinaire. Loin de
demander soulagement, elle s'écriait bien souvent : "Toujours souffrir et ne
jamais mourir !"
Son cœur était un brasier ardent consumé par l'amour. Quinze jours avant sa
mort, elle dit : "Je quitterai le monde sans avoir pu comprendre comment la
créature peut se résoudre à commettre un péché contre son Créateur. " Elle
répétait souvent : "Si je savais qu'en disant une parole à une autre fin que
pour l'amour de Dieu, je dusse devenir plus grande qu'un Séraphin, je ne le
ferais jamais. " Près de mourir en 1607, ses dernières paroles à ses sœurs
furent celles-ci : "Je vous prie, au nom de Notre-Seigneur, de n'aimer que
Lui seul !"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les
jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
En 1611, s'ouvre le procès de béatification après les nombreux miracles
obtenus par son intercession.
Le 8 mai 1626, le Pape Urbain VIII la proclame bienheureuse.
En1662, début du procès de canonisation.
Le 28 avril1669, le Pape Clément IX l’inscrit dans la gloire des saints.
Sa dépouille vénérée, toujours intacte, repose aujourd’hui dans le nouveau
monastère qui lui est dédié sur la colline de Careggi aux environs de la
ville de Florence.
Biographie de Marie-Madeleine des Pazzi ►
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Sources: VIS - www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.05.2007 - BENOÎT XVI -
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