Quand la foule hurle à la démission
de Benoît XVI ! |
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Le 28 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Un commentaire du Blog de Blaise, qui écrit un article tout à
fait pertinent sur le lynchage médiatique contre le pape Benoît XVI.
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Le pape Benoît XVI en
Afrique - Pour
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Quand la foule hurle à la démission de
Benoît XVI !
Ecce Homo
Le 28 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Ecce homo crie la presse. Dans la foule, de nombreux catholiques,
"43%" d'entre eux selon un sondage paru pour le JDD. Ils hurlent comme les
autres à l'égard du pape, ce qui fait dire à certains observateurs que le "pape
se coupe de sa base". Ces observateurs ne sont pas des plus mauvais
habituellement, mais ils s'égarent comme cela en est désormais l'habitude, à
voir le pape comme un chef de parti élu, d'un quelconque pays démocrate.
Si le sondage est saugrenu, il n'en a pas moins été commandé et diffusé.
En attendant, on se délecte : après la levée de l'excommunication des
évêques traditionalistes, après l'excommunication autour de l'avortement
pratiqué sur une fillette de neuf ans, viennent les propos du pape sur le
préservatif, qui aggraverait selon lui la situation dans la prévention
contre le sida. Aussi, bien sûr, la foule demandera Barabas... et la
démission du pape.
Oui... Car tout cela rappelle les heures les plus sombres de l'obscurantisme
le plus ténébreux du moyen-âge! Car nous, en morale, nous nous y
connaissons. Ce n'est pas à nous, qui vivons au XXIème siècle qu'on va en
apprendre, même après les deux plus terribles guerres que la terre ait
portées, il y a quelques dizaines d'années seulement! Nous ne sommes plus,
justement, au moyen-âge et le pape peut dire ce qu'il veut! Que dit-il au
fait? Ah oui... mais qu'a-t-il bien pu dire?
En réalité, il n'a rien dit de bien spécial, qui n'ait pas déjà été dit, il
a simplement rappelé les positions de l'Eglise, sans en ajouter. Tout a été
monté en épingle par la presse et quelques associations, qui tout en étalant
leur indignation se permettent de refaire parler d'elles, même brièvement,
par une prise de position claire, même si elle reste convenue.
Tout d'abord, l'évêque négationniste, Robert Wiliamson, n'a pas été
réintégré en tant qu'évêque, l'excommunication le concernant a juste été
levée, ce qui signifie qu'il peut désormais, comme un simple fidèle, et
guère plus, communier parmi les autres catholiques. On sait que depuis la
position de l'Eglise
a été claire sur le négationnisme, qu'elle ne cautionne pas et le
pape l'a redit : il ne savait rien des propos de "l'évêque" et
les a condamnés fermement. La demande de levée des excommunications émanait
des évêques traditionalistes eux-mêmes. Cela n'enlève rien au fait que
Vatican II devra être discuté, à nouveau, avec les évêques traditionalistes,
rien n'est donc encore joué pour une pleine réintégration.
L'indignation autour de l'excommunication après l'avortement pratiqué sur
une fillette de neuf ans est à nuancer largement, en suivant les faits, en
suivant l'historique. Mais le sujet dépassait cette pauvre enfant, abusée
par son beau-père. L'avortement des jumeaux est, dans la pensée de l'Eglise,
un drame qui s'ajoute à un autre drame. Il ne s'agit pas d'un prêtre en
habit, narines fumantes, père la vertu fulminant son excommunication sur une
pauvre enfant. Elle ne l'a d'ailleurs pas été, à la différence de son
entourage et de ses médecins.
Pour un avortement, l'excommunication est automatique... c'est ce qu'a
rappelé l'évêque. Si les soins donnés à la fillette avait entrainé la perte
des embryons, il n'y eut pas eu d'excommunication, c'est la volonté
délibérée de le pratiquer qui est en cause. Il s'agit d'une règle stricte
avec laquelle on ne transige pas. Pour l'Eglise, l'avortement est, ni plus
ni moins qu'une sorte de meurtre, qu'Elle ne saurait tolérer. La chose n'est
pas nouvelle. Elle n'empêche pas la compassion.
Mais il s'agit en soi d'un fait divers géographiquement lointain, autour
duquel tout un chacun a émis une opinion. On ne connait pas l'enfant. Lui
a-t-on demandé son avis à son âge? Il est à craindre que non. On ne lui
avait rien demandé non plus auparavant. Le tout est sordide. Il se dit que
sa santé n'était pas réellement en danger. L'accouchement se serait fait par
césarienne, si la grossesse avait été menée à terme. Au Brésil, pays très
catholique, un véritable bras de fer se joue entre pro et anti avortement et
tout cela se joue bien au-dessus de cette petite infortunée, qui ne
demandait sans doute pas tant de publicité autour de son malheur, un malheur
dont tout un chacun se moquerait si l'on ne se servait pas de sa
mésaventure.
Il sera utile de lire également ce que Benoît XVI a
vraiment dit dit au sujet du préservatif. Ici aussi, il est dans la
logique de l'Eglise, maniant les interdits, la compassion et la charité. Là
non plus, rien d'extraordinaire, rien de nouveau.
En attendant, le pape s'est bien rendu en Afrique, où il a été
chaleureusement accueilli. En attendant le pape y a dénoncé, au-delà de la
guerre, la cupidité et la corruption, mais aussi les activités des
multinationales, il a exhorté les plus puissants des africains à aider les
plus pauvres, il a appelé l'Afrique à devenir le continent de l'espérance.
Si son appel a été entendu sur place, s'il a soulevé un véritable
enthousiasme, si beaucoup d'efforts devront y être fait, c'est avec beaucoup
de justesse que le constat a été dressé. Personne d'autre ne pouvait le
faire aussi justement.
Et ce sera toujours un avant-gout du 2ème Synode d'Afrique qui se tiendra en
octobre. En effet, au-delà de l'usage du préservatif, au-delà de telle et
telle récrimination de l'occident envers le pape, les prêtres d'Afrique sont
plus proches des réalités africaines que ne le sont nos penseurs occidentaux
et sont plus à même de dénoncer les travers leur société, n'excluant pas
même de faire leur auto-critique...
Ce sont ces réalités qu'ont masqué durant le séjour de Benoît XVI les
différentes prises de position des journaux français. Dans une époque qui
aime tout simplifier, le pape est parfois trop complexe, il faut souvent
bien l'écouter... à défaut, ses propos sont déformés et simplifiés. Car
c'est bien une forme de mépris pour les "noirs" qu'ont vu la plupart
des africains dans les discours autour du préservatif de l'occident.
Et on ne peut que se joindre au pape pour souhaiter que l'Afrique devienne
réellement le continent de l'espérance.
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Toutes les
photos du voyage
Sources : blaise.blog
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.03.09 -
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