Benoît XVI vu par le "grand théologien" Hans Küng |
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Le 28 février 2009 -
(E.S.M.)
- Dans cette interview au journal "le Monde", on apprend que « Benoît XVI est resté enfermé au Vatican - qui est comme le
Kremlin d’autrefois - où il est préservé de critiques ». Voilà au moins
qui est nuancé… Mais Küng est ainsi fait qu’il tape comme un sourd sur
l’objet de son exécration.
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Hans Küng
Benoît XVI vu par le "grand théologien" Hans Küng
Le 28 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Décidément,
Le Monde (24 février) enfonce le clou ! Il
ouvre, ce soir, largement ses colonnes à l’ineffable Hans Küng qui, du point
de vue de la suffisance, est champion absolu. Dirais-je mon opinion sur ce «
grand théologien » (Le Monde), je risque
d’être taxé de mépris. L’homme est tellement encensé qu’il souffrira bien
une exception à la règle. Hans Küng a du brio, des connaissances
incontestables. Mais je n’ai jamais perçu qu’il était à la hauteur des
grands inspirateurs de Vatican II. Je pense même qu’il ne restera pas
grand-chose de son œuvre dans quelques années, tandis que ceux qu’il
considérait comme ses pairs continueront et pour longtemps à nourrir les
générations futures.
Il fallait s’attendre à ce que cet agitateur profite du charivari des
dernières semaines pour exprimer sa rancœur à l’égard de son ancien collègue
de Tübingen. On peut dire qu’il ne lésine pas sur les formules : «
L’Église risque de devenir une secte ». Pas moins ! On apprend
encore que « Benoît XVI est resté enfermé au Vatican - qui est comme le
Kremlin d’autrefois - où il est préservé de critiques ». Voilà au moins
qui est nuancé… Mais Küng est ainsi fait qu’il tape comme un sourd sur
l’objet de son exécration. Si l’on s’intéresse à sa pensée, elle se réduit
au fond à peu de chose : « Vatican II a représenté l’intégration du
paradigme de la Réforme et de la Modernité dans l’Église catholique. »
Ces mots, d’une redoutable simplicité, jouent comme des interdits, en
s’imposant comme des absolus et des idoles. Sans doute y a-t-il beaucoup de
choses intéressantes à retenir de la Réforme et de la Modernité, mais elles
ne sauraient se constituer en normes de la foi, d’autant que cette même foi
pourrait jouer à leur égard comme analyseur salutaire. La modernité est un
fourre-tout philosophique et sociologique où il y a autant à admirer qu’à
élaguer. Ceux qui en font le socle incontesté de leur conviction ne
provoquent pas mon admiration. Ils sont la proie d’une étrange contradiction
: alors que la modernité s’est voulue principe critique par excellence, il
voudrait l’imposer comme un bloc. C’est pourquoi, n’en déplaise à Hans Küng
ou autre dévots en modernité, j’écouterai toujours avec intérêt la voix des
gens qui ne s’en sont jamais laissé conter là-dessus, qu’ils s’appellent
Péguy ou Bernanos, Ellul ou Anders, Baudrillard ou Muray.
Quant au programme de notre « grand » théologien, il est également
d’une redoutable simplicité. Fin de la discipline canonique pour les
divorcés-remariés et, comme disait Clavel, reconnaissance de l’Immaculée
contraception. Avec cela, nul doute que tout le monde tombera à genoux. Il
n’y manque que l’accession à l’épiscopat des homosexuels déclarés, et la
modernité, ainsi que la réforme, seront comblées. Et l’Église, sans doute,
avec un grand ouf, échappera à la condition sectaire. Question : Pourquoi
mon cher Küng, l’Église d’Angleterre qui a déjà, avec empressement, accédé à
tous vos vœux, stagne-t-elle, ou plutôt recule-t-elle vers un déclin qui
apparaît sans remède ? Pourtant elle a parfaitement intégré votre paradigme.
Cela ne l’empêche pas d’avoir aujourd’hui moins de pratiquants dominicaux
que l’Église catholique anglaise, qui compte beaucoup moins de baptisés.
Hans Küng est aussi tributaire d’une étrange ecclésiologie. Celle qui lui
donne à penser que Benoît XVI est « beaucoup plus puissant que le
président des États-Unis ! Il n’a pas à rendre compte à une Cour suprême
». C’est littéralement aberrant. Benoît XVI n’a que la puissance que
l’Évangile lui accorde, que la tradition lui reconnaît. Il a beaucoup plus
qu’une cour constitutionnelle au-dessus de lui, l’autorité de la foi dont il
n’est que le transmetteur. Mais, malheureusement, Hans Küng n’est qu’un très
conformiste essayiste qui a toujours eu peur d’être en décalage avec ce
qu’il croyait être son temps. À tous égards, il demeure l’homme « des
courbettes » discerné depuis bien longtemps par son collègue Ratzinger.
En somme, un timoré à qui il aura manqué l’audace des grands découvreurs de
Dieu.
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Offensive intellectuelle anticatholique : c’est une "réplique sismique" de
l’affaire lefebvriste
Sources : francecatholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.02.2009 -
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