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19 Avril 2005
 

Benoît XVI consacre sa catéchèse aux lettres pastorales de Saint Paul à Timothée et Tite

 

Le 28 janvier 2009  - (E.S.M.) -  A l'occasion de l'audience générale, Benoît XVI a abordé la vision théologique des dernière Epîtres de Paul, appelées pastorales car adressées à Timothée et à Tite, qui étaient ses collaborateurs. Ces textes, a-t-il expliqué, évoquent l'existence "de certaines doctrines erronées, telle celle prétendant que le mariage était une mauvaise chose.

Le pape Benoît XVI

Benoît XVI consacre sa catéchèse aux lettres pastorales de Saint Paul à Timothée et Tite

Synthèse de la catéchèse du Saint-Père,  Texte intégral en 2e partie

Le 28 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -  A l'occasion de l'audience générale, Benoît XVI a abordé la vision théologique des dernière Epîtres de Paul, appelées pastorales car adressées à Timothée et à Tite, qui étaient ses collaborateurs. Ces textes, a-t-il expliqué, évoquent l'existence "de certaines doctrines erronées, telle celle prétendant que le mariage était une mauvaise chose. Ce thème est actuel car certains lisent aujourd'hui l'Ecriture comme objet de curiosité historique et non comme expression de l'Esprit, dans laquelle nous ressentons la voix du Seigneur et reconnaissons sa présence historique". Face à ses doctrines, Paul a affirmé la nécessité de considérer l'Ecriture comme inspirée et provenant du Saint Esprit, parlant à son sujet du "bon dépôt" qui garantit "la tradition de la foi apostolique". Celle-ci doit être gardée "avec l'aide de l'Esprit qui nous habite" et qui "constitue le critère de fidélité à l'annonce évangélique".

Puis Benoît XVI a rappelé que le sens d'universalité du salut, qui implique que Dieu appelle chaque homme à se sauver et à parvenir à la connaissance de la vérité, est fort et déterminant dans les écrits pauliniens. Ces épîtres offrent "une réflexion sur la structure ministérielle de l'Eglise, présentant pour la première fois la triple articulation évêque, prêtre et diacre. L'essentiel de la structure catholique réside dans l'Ecriture et la Tradition, l'Ecriture et l'annonce, qui la caractérisent au plan doctrinal. A celle-ci s'ajoute une structure personnelle dans les successeurs des Apôtres, témoins de l'annonce apostolique".

S'arrêtant alors sur la figure de l'évêque, Benoît XVI a rappelé que dans l'Epître à Timothée il est en particulier "considéré comme le père de la communauté chrétienne. L'idée d'Eglise comme Maison de Dieu, qui trouve ses racines dans l'Ancien Testament, est reformulée dans l'Epître aux hébreux, tandis que celle aux Ephésiens affirme qu'aucun chrétien n'est étranger ou hôte, mais concitoyen des saints et fils de la Maison de Dieu. Prions donc le Seigneur afin que nous autres chrétiens puissions toujours nous distinguer dans la société comme des membres de la famille de Dieu. Prions aussi -a conclu le Pape- afin que les pasteurs de l'Eglise soient toujours paternels, forts et ouverts à la fois, dans la construction de la Maison de Dieu qu'est la communauté ecclésiale".

Texte intégral de la catéchèse

Chers frères et sœurs,

Les dernières Lettres des écrits épistolaires pauliniens, dont je voudrais parler aujourd'hui, sont appelées Lettres pastorales, car elles ont été envoyées à des figures individuelles de pasteurs de l'Église : deux à Timothée, et une à Tite, collaborateurs étroits de saint Paul. Chez Timothée, l'apôtre voyait presque un alter ego ; en effet, il lui confia des missions importantes (en Macédoine : cf. Ac 19, 22 ; à Thessalonique : cf. 1 Ts 3, 6-7 ; à Corinthe : cf. 1 Co 4, 17 ; 16, 10-11), puis il écrivit à son propos un éloge flatteur : « Je n'ai vraiment personne qui saura comme lui s'intéresser d'un cœur sincère à votre situation » (Ph 2, 20). Selon l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée, du IVe siècle, Timothée fut ensuite le premier évêque d'Éphèse (cf. 3, 4). Quant à Tite, lui aussi devait avoir été très cher à l'apôtre, qui le définit explicitement « plus empressé que jamais... mon associé et coopérateur » (2 Co 8 ; 17.23), et même « mon véritable enfant en notre foi commune » (Tt 1, 4). Il avait été chargé de quelques missions très délicates dans l'Église de Corinthe, dont le résultat réconforta Paul (cf. 2 Co 7, 6-7.13 ; 8, 6). Par la suite, selon ce qui nous a été transmis, Tite rejoignit Paul à Nicopolis, en Épire, en Grèce (cf. Tt 3, 12) puis fut envoyé par lui en Dalmatie (cf. 2 Tm 4, 10). Selon la Lettre qui lui est adressée, il résulte ensuite avoir été Évêque de Crête (cf. Tt 1, 5).

Les Lettres adressées à ces deux pasteurs occupent une place tout à fait particulière au sein du Nouveau Testament. La majorité des exégètes est aujourd'hui d'avis que les Lettres n'auraient pas été écrites par Paul lui-même, mais que leur origine se trouverait dans l'« école de Paul », et refléterait son héritage pour une nouvelle génération, en intégrant sans doute quelque bref écrit, ou parole de l'Apôtre lui-même. Par exemple, certaines paroles de la seconde Lettre à Timothée apparaissent tellement authentiques qu'elles ne peuvent venir que du cœur et de la bouche de l'Apôtre.

La situation ecclésiale qui ressort de ces Lettres est sans aucun doute différente de celle des années centrales de la vie de Paul. A présent, rétrospectivement, celui-ci se définit lui-même comme « héraut, apôtre et maître » des païens dans la foi et dans la vérité (cf. 1 Tm 2, 7 ; 2 Tm 1, 11) ; il se présente comme quelqu'un qui a obtenu la miséricorde, car - ainsi écrit-t-il - « en moi le premier, Jésus Christ manifestât toute sa patience faisant de moi un exemple pour ceux qui doivent croire en lui en vue de la vie éternelle » (1 Tm 1, 16). Il est donc essentiel que ce soit réellement en Paul, persécuteur converti par la présence du Ressuscité, qu'apparaisse la magnanimité du Seigneur pour nous encourager, pour nous pousser à espérer et à avoir confiance dans la miséricorde du Seigneur qui, en dépit de notre petitesse, peut faire de grandes choses. Outre les années centrales de la vie de Paul, il faut également considérer les nouveaux contextes culturels présupposés ici. En effet, on fait allusion à l'apparition d'enseignements qu'il faut considérer entièrement erronés et faux (cf. 1 Tm 4, 1-2 ; 2 Tm 3, 1-5), comme ceux des personnes qui prétendaient que le mariage n'était pas bon (cf. 1 Tm 4, 3a). Nous voyons combien cette préoccupation est moderne, car aujourd'hui aussi, on lit parfois l'Écriture comme un objet de curiosité historique et non pas comme la parole de l'Esprit Saint, dans laquelle nous pouvons entendre la voix même du Seigneur et connaître sa présence dans l'histoire. Nous pourrions dire que, avec cette brève liste d'erreurs présentes dans les trois Lettres, sont anticipés certains traits de l'orientation successive erronée qui est connue sous le nom de gnosticisme (cf. 1 Tm 2, 5-6 ; 2 Tm 3, 6-8).

L'auteur répond à ces doctrines par deux rappels fondamentaux. L'un consiste à renvoyer à une lecture spirituelle des Saintes Écritures (cf. 2 Tm 3, 14-17), c'est-à-dire à une lecture qui les considère réellement comme « inspirées » et provenant de l'Esprit Saint, pour qu'elles puissent « procurer la sagesse qui conduit au salut ». On lit l'Écriture de manière juste en se plaçant dans un dialogue avec l'Esprit Saint, afin d'en tirer une lumière « pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice » (2 Tm 3, 16). En ce sens la Lettre ajoute : « ainsi l'homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne » (2 Tm 3, 17). L'autre appel consiste à évoquer le bon « dépôt » (parathéke) : c'est un mot spécifique des Lettres pastorales par lequel est indiquée la tradition de la foi apostolique qu'il faut conserver avec l'aide de l'Esprit Saint qui habite en nous. Ce « dépôt » doit donc être considéré comme la somme de la Tradition apostolique et comme le critère de fidélité à l'annonce de l'Évangile. Et nous devons ici avoir à l'esprit que dans les Lettres pastorales comme dans tout le Nouveau Testament, le terme « Écritures » signifie explicitement l'Ancien Testament, parce que les écrits du Nouveau Testament, ou bien n'existaient pas encore, ou ne faisaient pas encore partie d'un canon des Écritures. Donc, la Tradition de l'annonce apostolique, ce « dépôt », est la clé de lecture pour comprendre l'Écriture, le Nouveau Testament. En ce sens, Écriture et Tradition, Écriture et annonce apostolique comme clé de lecture sont rapprochées et se confondent presque, pour former ensemble les « solides fondations posées par Dieu » (2 Tm 2, 19). L'annonce apostolique, c'est-à-dire la Tradition, est nécessaire pour entrer dans la compréhension de l'Écriture et y saisir la voix du Christ. Il faut en effet être « attaché à l'enseignement sûr, conforme à la doctrine » (Tt 1, 9). A la base de tout, il y a justement la foi dans la révélation historique de la bonté de Dieu, qui en Jésus Christ a manifesté concrètement son « amour pour les hommes », un amour qui dans le texte original grec est qualifié de manière significative comme filanthropía (Tt 3, 4 ; cf. 2 Tm 1, 9-10) ; Dieu aime l'humanité.

Dans l'ensemble, on voit bien que la communauté chrétienne se configure progressivement en termes très nets, selon une identité qui non seulement prend ses distances avec des interprétations incongrues, mais surtout affirme son propre ancrage sur les points essentiels de la foi, qui est ici synonyme de « vérité » (1 Tm 2, 4.7 ; 4, 3 ; 6, 5 ; 2 Tm 2, 15.18.25 ; 3, 7.8 ; 4, 4 ; Tt 1, 1.14). Dans la foi apparaît la vérité essentielle de qui nous sommes, de qui est Dieu, de comment nous devons vivre. Et de cette vérité (la vérité de la foi) l'Église est définie comme la « colonne et support » (1 Tm 3, 15). Quoi qu'il en soit, elle reste une communauté ouverte, au souffle universel, qui prie pour tous les hommes de tout ordre et degré, pour qu'ils parviennent à la connaissance de la vérité : Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité », parce que « le Christ Jésus s'est livré en rançon pour tous » (1 Tm 2, 4-5). Par conséquent, le sens de l'universalité, même si les communautés sont encore petites, est fort et déterminant pour ces Lettres. En outre cette communauté chrétienne « n'outrage personne » et « témoigne à tous les hommes une parfaite douceur » (Tt 3, 2). Telle est la première composante importante de ces Lettres : l'universalité et la foi comme vérité, comme clé de lecture de l'Écriture Sainte, de l'Ancien Testament et ainsi se dessine une unité d'annonce et d'Écriture et une foi vivante ouverte à tous et témoin de l'amour de Dieu pour tous.

Une autre composante typique de ces Lettres est leur réflexion sur la structure ministérielle de l'Église. Ce sont elles qui pour la première fois présentent la triple subdivision d'épiscopes, presbytres et diacres (cf. 1 Tm 3, 1-13 ; 4, 13 ; 2 Tm 1, 6 ; Tt 1, 5-9). Nous pouvons observer dans les Lettres pastorales la confluence de deux structures ministérielles différentes et ainsi la constitution de la forme définitive du ministère de l'Église. Dans les Lettres pauliniennes des années centrales de sa vie, Paul parle d'« épiscopes » (Ph 1, 1), et de « diacres » ; c'est la structure typique de l'Église qui s'est formée à l'époque dans le monde païen. Mais la figure de l'apôtre lui-même demeure toutefois dominante et ce n'est donc que peu à peu que se développent les autres ministères.

Si, comme on l'a dit, dans les Églises formées dans le monde païen nous avons des épiscopes et des diacres, et non des prêtres, dans les Églises formées dans le monde judéo-chrétien les prêtres sont la structure dominante. A la fin, dans les Lettres pastorales, les deux structures s'unissent : à présent apparaît « l'épiscope », (l'évêque) (cf. 1 Tm 3, 2 ; Tt 1, 7), toujours au singulier, accompagné par l'article déterminatif « l'épiscope ». Et à côté de « l'épiscope », nous trouvons les prêtres et les diacres. La figure de l'Apôtre est toujours encore déterminante, mais les trois Lettres, comme je l'ai déjà dit, ne sont plus adressées à une communauté, mais à des personnes : Timothée et Tite, qui, d'une part, apparaissent comme des évêques et, de l'autre, commencent à prendre la place de l'Apôtre.

On remarque ainsi, à son début, la réalité qui, plus tard, s'appellera « succession apostolique ». Paul dit sur un ton d'une grande solennité à Timothée : « Ne néglige pas le don de Dieu qui est en toi, ce don que tu as reçu grâce à l'intervention des prophètes, quand l'assemblée des Anciens a imposé les mains sur toi » (1 Tm 4, 14). Nous pouvons dire que dans ces mots apparaît également à son début le caractère sacramentel du ministère. Et ainsi, nous avons l'essentiel de la structure catholique : Écriture et Tradition, Écriture et annonce, forment un ensemble, mais à cette structure, pour ainsi dire doctrinale, doit s'ajouter la structure personnelle, les successeurs des Apôtres, comme témoins de l'annonce apostolique.

Il est enfin important de noter que dans ces Lettres, l'Église se comprend elle-même en termes très humains, en analogie avec la maison et la famille. En particulier, dans 1 Tm 3, 2-7, on peut lire des instructions très détaillées sur l'épiscope, comme celles-ci : il doit être « irréprochable, époux d'une seule femme, homme mesuré, raisonnable et réfléchi, ouvrant sa maison à tous, capable d'enseigner, ni buveur ni violent, mais plein de sérénité, pacifique et désintéressé. Il faut qu'il mène bien sa propre famille, qu'il se fasse écouter et respecter par ses enfants. Car un homme qui ne sait pas mener sa propre famille, comment pourrait-il prendre en charge une Église de Dieu ? [...] Il faut aussi que les gens du dehors portent sur lui un bon témoignage ». On doit ici surtout remarquer l'aptitude importante à l'enseignement (cf. aussi 1 Tm 5, 17), dont on trouve également des échos dans d'autres passages (cf. 1 Tm 6, 2c ; 2 Tm 3, 10 ; Tt 2, 1), et ensuite une caractéristique personnelle particulière, celle de la « paternité ». L'épiscope est en effet considéré comme le père de la communauté chrétienne (cf. également 1 Tm 3, 15). Du reste, l'idée de l'Église comme « maison de Dieu » plonge ses racines dans l'Ancien Testament (cf. Nb 12, 7) et se trouve reformulée dans He 3, 2.6, alors qu'ailleurs on peut lire que tous les chrétiens ne sont plus des étrangers ni des invités, mais des concitoyens des saints et des membres de la maison de Dieu (cf. Ep 2, 19).

Prions le Seigneur et saint Paul pour que nous aussi, en tant que chrétiens, nous puissions toujours plus nous caractériser, en relation avec la société dans laquelle nous vivons, comme des membres de la « famille de Dieu ». Et prions également afin que les pasteurs de l'Église acquièrent toujours plus des sentiments paternels, à la fois tendres et forts, dans l'édification de la maison de Dieu, de la communauté, de l'Église.(ZF09012803)

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Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE

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Sources : www.vatican.va 090128 (380) -  E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 28.01.2009 - T/Eglise

 

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