Message du pape Benoît XVI pour la
96e Journée Mondiale des Migrants et du Réfugié |
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Le 27 novembre 2009 -
(E.S.M.)
- A 11h30 ce matin, a eu lieu dans Salle Jean-Paul II de la Salle
de presse du Saint-Siège, la Conférence de
presse de présentation du Message du pape Benoît
XVI pour la 96e Journée Mondiale du Migrant et
du Réfugié
(17 janvier 2010) sur le thème : « Les migrants et les
réfugiés mineurs ».
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Message du pape Benoît XVI pour la 96e
Journée Mondiale des Migrants et du Réfugié
Le 27 novembre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- A 11h30 ce matin, a eu lieu dans Salle Jean-Paul II de la Salle de presse
du Saint-Siège, la Conférence de presse de présentation du Message du pape
Benoît XVI pour la 96e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié
(17 janvier 2010) sur le thème : « Les migrants et les
réfugiés mineurs ».
Message du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
La célébration de la Journée mondiale du migrant et du réfugié m'offre à
nouveau l'occasion de manifester la sollicitude constante que l'Eglise
nourrit à l'égard de ceux qui vivent, de différentes façons, l'expérience de
l’émigration. Il s'agit d'un phénomène qui, comme je l'ai écrit dans
l'encyclique
Caritas in Veritate, impressionne en raison du nombre de personnes
concernées, des problématiques sociales, économiques, politiques,
culturelles et religieuses qu'il soulève, des défis dramatiques qu'il
présente aux communautés nationales et à celle internationale. Le migrant
est une personne humaine avec des droits fondamentaux inaliénables, qui
doivent toujours être respectés par tous (cf. n. 62).
Le thème de cette année - « Les migrants et les réfugiés mineurs » -
touche un aspect que les chrétiens considèrent avec une profonde attention,
se souvenant de l'avertissement du Christ, qui, lors du jugement dernier,
considérera comme se référant à lui tout ce qui a été fait ou nié « à un
seul de ces plus petits » (cf. Mt 25, 40.45).
Et comment ne pas considérer parmi les «plus petits» également les mineurs
migrants et réfugiés? Jésus lui-même, lorsqu'il était enfant, a vécu
l'expérience du migrant car, comme le rapporte l'Evangile, pour fuir aux
menaces d'Hérode, il dut se réfugier en Egypte avec Joseph et Marie
(cf. Mt 2, 14).
Si la Convention des droits de l'enfant affirme clairement qu'il faut
toujours protéger l'intérêt du mineur (cf. art. 3), auquel doivent être
reconnus les droits fondamentaux de la personne au même titre que l'adulte,
malheureusement, dans la réalité, cela n'est pas toujours le cas. En effet,
tandis que croît dans l'opinion publique la conscience de la nécessité d'une
action ponctuelle et incisive pour protéger les mineurs, dans les faits, un
grand nombre d'entre eux sont laissés à l'abandon, et se retrouvent de
diverses façons exposés au risque de l'exploitation. Mon vénéré prédécesseur
Jean-Paul II s'est fait l'interprète de la condition dramatique dans
laquelle ils se trouvent, dans le message envoyé le 22 septembre 1990 au
secrétaire général des Nations unies, à l'occasion du Sommet mondial pour
les Enfants. «Je suis témoin - écrivit-il - de la condition
bouleversante de millions d'enfants dans tous les continents. Ils sont très
vulnérables parce qu'ils sont les moins capables de faire entendre leur voix
» (Insegnamenti, XIII, 1990, p. 672). Je
souhaite de tout cœur que l'on réserve la juste attention aux migrants
mineurs, qui ont besoin d'un milieu social qui permette et favorise leur
développement physique, culturel, spirituel et moral. Vivre dans un pays
étranger sans points de référence effectifs leur crée, en particulier à ceux
qui sont privés du soutien de la famille, d'innombrables et parfois graves
problèmes et difficultés.
Un aspect propre à la migration des mineurs est constitué par la situation
des jeunes nés dans les pays d'accueil ou de celle des enfants qui ne vivent
pas avec leurs parents émigrés après leur naissance, mais qui les rejoignent
par la suite. Ces adolescents font partie de deux cultures avec les
avantages et les problématiques liés à leur double appartenance, une
condition qui offre toutefois la possibilité de faire l'expérience de la
richesse de la rencontre entre différentes traditions culturelles. Il est
important qu'il leur soit donnée la possibilité de fréquenter l'école et de
s'insérer ensuite dans le monde du travail, et que l'on facilite leur
intégration sociale grâce à des structures éducatives et sociales adéquates.
Il ne faut jamais oublier que l'adolescence représente une étape
fondamentale pour la formation de l'être humain.
Une catégorie particulière de mineurs est celle des réfugiés qui demandent
l'asile, fuyant pour diverses raisons leur pays, où ils ne reçoivent pas de
protection adéquate. Les statistiques révèlent que leur nombre est en
augmentation. Il s'agit donc d'un phénomène qu'il faut étudier avec
attention et affronter à travers des actions coordonnées, des mesures de
prévention, de protection et d'accueil appropriées, selon ce que prévoit
également la Convention des droits de l'Enfant elle-même
(cf. art. 22).
Je m'adresse à présent en particulier aux paroisses et aux nombreuses
associations catholiques qui, animées par un esprit de foi et de charité,
accomplissent de grands efforts pour répondre aux nécessités de nos frères
et sœurs. Tandis que j'exprime ma gratitude pour ce qui est accompli avec
une grande générosité, je voudrais inviter tous les chrétiens à prendre
conscience du défi social et pastoral que représente la condition des
mineurs migrants et réfugiés. Dans notre cœur retentissent à nouveau les
paroles de Jésus: «J 'étais un étranger et vous m'avez accueilli »
(Mt 25, 35), ainsi que le commandement central qu'Il nous a
laissé: aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre
esprit, mais uni à l'amour du prochain (cf. Mt 22, 37-39).
Cela nous conduit à considérer que chacune de nos interventions concrètes
doit se nourrir avant tout de foi dans l'action de la grâce et de la
Providence divine. De cette façon, l'accueil et la solidarité envers
l'étranger, en particulier s'il s'agit d'enfants, devient également annonce
de l'Evangile de la solidarité. L'Eglise le proclame lorsqu'elle ouvre ses
bras et œuvre afin que soient respectés les droits des migrants et des
réfugiés, en encourageant les responsables des nations, des organisations et
des institutions internationales, afin qu'ils promeuvent des initiatives en
leur faveur. Que la bienheureuse Vierge Marie veille maternellement sur tous
et qu'elle nous aide à comprendre les difficultés de ceux qui sont loin de
leur patrie. J'assure de ma prière tous ceux qui sont engagés dans le vaste
monde des migrants et des réfugiés, et je donne de tout cœur ma Bénédiction
apostolique.
Du Vatican, le 16 octobre 2009
BENEDICTUS PP. XVI
[Allemand,
Anglais,
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Polonais,
Portugais]
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Présentation du message de Benoit XVI pour la 96e Journée Mondiale des Migrants et du Réfugié
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.11.2008 -
T/Benoît XVI |