Benoît XVI exhorte à aider les
couples en difficulté |
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Le 27 septembre 2008 - (E.S.M.) -
Le pape Benoît XVI demande aux prêtres et aux fidèles engagés dans
l'aide aux conjoints en difficulté, que l'Église soit proche des couples
en crise, comme l'association « Retrouvaille » qui fête ses 30 ans et
qui est au service des couples.
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Benoît XVI exhorte à aider les couples en difficulté
Le 27 septembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Le pape Benoît XVI demande aux prêtres et aux fidèles engagés dans l'aide aux conjoints en difficulté
que l'Église soit proche des couples en crise, comme l'association « Retrouvaille » qui
fête ses 30 ans et qui est au
service des couples qui risquent de se séparer, accompagnée à Castel Gandolfo
par Mgr Giuseppe Anfossi, président de la Commission Cei pour la
Famille. Une délégation internationale de 300 personnes a été accueillie par
Benoît XVI dans la résidence papale de Castel Gandolfo.
« Dans les moments les plus sombres - a dit le pape -,
les conjoints ont perdu l'espérance ; alors ils ont besoin d'autres
personnes qui la gardent,
d'une compagnie de véritables amis qui, dans le plus grand respect, mais même
avec une volonté sincère de faire le bien, soient prêts à partager un peu de
leur
espérance avec ceux qui l'ont perdue. Pas de manière sentimentale ou
arbitraire,
mais organisé et réaliste ».
Ce type d'aide évoque le miracle de l'évangile des Noces de Cana, l'unique
demandé directement par la Vierge qui "se rend compte que les mariés n'ont
plus de 'vin' et elle le dit à Jésus: ce manque du vin - souligne le pape -
fait penser au moment où, dans la vie du couple, il n'y a plus d'amour, la
joie se tarit et l'enthousiasme du mariage s'amenuise ». Le « bon vin » du
miracle est « le symbole du salut, de la nouvelle alliance nuptiale que Jésus est venue réaliser avec l'humanité », dont « chaque mariage chrétien,
même le plus pauvre et vacillant est le Sacrement ».
Synthèse plus
complète des paroles du saint-Père ►
Benoît XVI encourage à surmonter les crises matrimoniales
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Témoignage : DIVORCÉS ET FIDÈLES
Jusqu'au bout du oui
Rassemblant des personnes divorcées fidèles à leur première union, la
Communion Notre-Dame de l'Alliance
(www.cn-da.org)
fêtait à Lourdes son 25e anniversaire, du 6 au 10 août. Leur choix rend un
témoignage prophétique à la « bonne nouvelle du mariage»
Oui. Un petit mot qui ne s'efface pas,
et dont l'écho retentit collectivement, en ce soir du mois d'août, dans
l'église paroissiale de Lourdes. À la suite de la prière de «
renouvellement du oui au conjoint », des prénoms fusent dans
l'assemblée, témoins de l'histoire sainte et blessée de chacun. Moment
intense d'émotion et de prière pour cent soixante-cinq membres de la
Communion Notre-Dame de l'Alliance
(CNDA).
Réunis dans la cité mariale en cette année où le 25e anniversaire du
mouvement coïncide avec le Jubilé, ils viennent de réaffirmer devant Dieu,
en dépit du divorce ou de la séparation, leur désir de continuer à vivre de
leur sacrement de mariage. Ainsi que leur engagement à faire grandir l'amour
et la réconciliation avec leur conjoint, même si celui-ci est engagé dans
une autre union. Légalisme héroïque, folie d'un autre âge ?
« On nous prend pour des malades... Notre message n'est pas très
racoleur! », sourit Marie-Claire, une femme d'une cinquantaine d'années,
dont l'accent trahit l'origine provençale. Comme les autres participants,
elle a conscience de son total décalage avec le discours ambiant, si prompt
à encourager à « refaire sa vie ». Il faut entendre le cheminement de
chacun pour percevoir la cohérence profonde de ces itinéraires à
contre-courant. Ainsi Christine, que l'on retrouve à quelques pas de la
statue de la Vierge couronnée, alors que se prépare la procession aux
flambeaux.
À 49 ans, cette Nantaise d'allure classique et vive, coupe au carré et ciré
de circonstance, offre le visage apaisé de qui a traversé le gros de
l'épreuve. Après vingt-deux de mariage et trois enfants, elle a demandé le
divorce il y a huit ans, une fois découverte la double vie de son époux.
Au drame de la trahison, à la « déchirure », s'ajoute le sentiment profond
d'être rejetée par l'entourage : « Dans ma famille, très catholique, on
ne divorce pas. J'avais l'impression d'être sans cesse montrée du doigt, y
compris dans l'Église... Même si, sans doute, je m'accusais moi-même. Déçue
par la réaction de mon milieu, je me suis dit : puisque c'est cela, je
choisis le monde. Et j'ai tout laissé tomber ».
Abandonnant la pratique religieuse, Christine s'engage dans une nouvelle vie
de couple, mais le malaise s'instaure. « Je ne me suis jamais sentie
aussi seule que pendant cette période, je pensais sans cesse à mon mari...
Un jour, le Seigneur m'a ouvert les yeux; il m'a montré mon adultère, et m'a
rappelé ce oui que j'avais prononcé pour la vie. Il m'a proposé de le
suivre, tout en me laissant entièrement libre. »
La conversion est alors radicale : Christine se sépare de son ami, retrouve
le chemin de la communion eucharistique et de la prière. Paix et confiance
accompagnent ce choix : « Dès que j'ai dit oui au Seigneur, j'ai compris
que je n'avais plus à me préoccuper du lendemain », se souvient-elle en
joignant les mains, comme pour se recueillir. Rejoignant la CNDA, elle
commence un cheminement de pardon et découvre un nouveau déploiement du
sacrement de mariage : « Je n'attends plus mon époux, je respecte son
choix de vie, confie-t-elle d'une voix qui mêle la joie à la gravité. Mais
j'ai de la compassion pour lui; je prie pour sa conversion. Je le vois de
plus en plus comme un enfant de Dieu, un frère, avec qui j'assure mon devoir
de parent... Bien sûr, je vis seule et je mentirais en disant que je ne
pleure jamais, mais ma solitude est habitée ».
Cette voie ne vaut que dans l'Amour du Christ
Pour Christine, comme pour d'autres membres de la Communion qui parfois ont
jusqu'à quarante années de fidélité solitaire derrière eux, cette voie ne
vaut que dans l'Amour du Christ qui s'est engagé dans le sacrement : « Si
l'on est fidèle seulement à cause de la loi, ça ne tient pas! »,
confirme une autre.
Sur ce chemin si exigeant, la Communion est pour beaucoup une balise solide
et un soutien indispensable. Née en 1983, de l'intuition d'Anne-Marie
Lemarquer et de Paul Salaün, tous deux séparés, avec le conseil d'un moine
de l'abbaye de Timadeuc
(Morbihan), elle vise une communion spirituelle
et fraternelle entre des personnes qui veulent continuer à vivre de la grâce
de leur mariage malgré la séparation.
Aujourd'hui, le mouvement compte près de deux cent cinquante membres
(hommes et femmes), repartis sur quatorze
groupes régionaux. Un week-end trimestriel et une retraite annuelle forment
les rendez-vous principaux de la Communion, où beaucoup trouvent, au-delà
d'une amitié fraternelle, un lieu de croissance spirituelle. «Au départ,
j'étais réticent, raconte un homme d'une soixantaine d'années ;je ne voulais
pas faire partie d'un club de divorcés qui se lamentent... J'ai découvert
que c'était tout le contraire. Le Seigneur m'a donné véritablement des
frères et des sœurs ! »
Témoigner auprès des enfants que l'amour existe
À la sortie d'une conférence, on croise un homme en bermuda et chaussures
bateau, accompagné d'un petit garçon. Guillaume, 36 ans, dont le divorce
vient d'être prononcé, est venu au pèlerinage avec ses deux garçons, âgés de
7 et 9 ans. Ce choix de la fidélité, le père éprouvé le fait pour eux : « Je
souhaite que mes enfants sachent qu'ils sont le fruit de l'amour. Et le
meilleur moyen, c'est de leur montrer que je suis fidèle, que leur mère est
toujours la femme de ma vie», confie-t-il en un timide sourire, en faisant
tourner un peu nerveusement son alliance autour de l'annulaire.
Témoigner auprès des enfants que l'amour existe, ne pas désespérer les
générations suivantes : voilà souvent une des motivations de la fidélité des
membres de la CNDA. Un exemple qui peut devenir fécond à une plus grande
échelle.
Mgr d'Ornellas, évêque de Rennes, et à ce titre chargé de la vigilance
pastorale de la Communion, en a la conviction : « Ils manifestent, sans
s'en rendre compte, que la fidélité n'est pas un vain mot, qu'elle est
possible jusqu'au bout. Même si c'est un long chemin. Ce témoignage est
précieux pour l'Église ». Et l'évêque d'inviter les prêtres à devenir
davantage « serviteurs de ce désir de fidélité », dans un climat
pastoral où l'exigence de l'indissolubilité est parfois diluée.
Au fil du pèlerinage, des membres laissent échapper comme une action de
grâce pour le chemin parcouru. Enthousiaste, Marie-Claire repart habitée par
une vraie mission : « J'ai compris que nous n'étions pas simplement des
divorcés qui s'épaulent. Nous avons à montrer l'amour jusqu'au bout... C'est
fou ! » Ce qu'il y a de fou dans le monde, n'est-ce pas ce que Dieu a
choisi ?
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Sources : Envoyé spécial à Lourdes, Cyril Douillet
- (E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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27.09.2008 -
T/Famille
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