Benoît XVI rappelait que l’Eglise est
missionnaire par sa nature même |
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Rome, le 27 septembre 2007 -
(E.S.M.) - La Mission, qui fait partie de la
nature même de l’Eglise, se nourrit avant tout de la prière, comme l’a
rappelé le Pape Benoît XVI dans Deus Caritas est.
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Départ
missionnaire de l’Eglise -
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C'est ici
Benoît XVI rappelait que l’Eglise est missionnaire par sa nature même
« L’Eglise est missionnaire
par sa nature (cf.
Ad Gentes,
n. 2), sa tâche première est l’évangélisation. Au début du troisième
millénaire, l’Eglise ressent avec une vivacité nouvelle que le mandat du
Christ est plus que jamais actuel. » C'est ce que rappelait le Saint-Père
Benoît XVI au lendemain de la Messe pour le début de son Ministère, par
cette visite au tombeau de l’Apôtre Paul, « aux racines de la Mission », le
pape
a voulu exprimer le lien inséparable qui unit l’Eglise de Rome avec l’Apôtre
des Nations et avec le Pêcheur de Galilée.
L'Eglise est missionnaire
parce que le Christ lui-même est missionnaire : « Jésus passait à travers
villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu »
(Lc 8.1)
Développement : Dans la célébration du Dimanche et des Fêtes, toute la communauté « récite »
le Credo dans lequel on proclame
l’Eglise « Une, Sainte, Catholique et Apostolique », en mentionnant quatre
caractéristiques ou notes de l’Eglise, comme la Tradition et la Doctrine les
ont transmises à l’histoire de la Foi. On ne mentionne pas de manière
explicite le « caractère missionnaire » parmi ces notes ; mais ce caractère
n'en fait pas moins partie de la nature et de l’identité de l’Eglise
elle-même. Le caractère missionnaire, du point de vue théologique, est
contenu dans chacune des notes, et il est représenté de manière toute
particulière dans la catholicité et dans l’apostolicité. Comment atteindre
tous les hommes, comment rendre vraiment universel, c’est-à-dire catholique,
l’annonce du salut apporté par le Christ, si ce n’est par le désir
missionnaire ardent de l’Eglise et de ses membres vivants ? Comment répondre
fidèlement à la tâche d’être apôtres, témoins fidèles du Seigneur,
annonciateurs de la Parole, et administrateurs humbles et sûrs de la Grâce,
si ce c’est par la Mission, comprise comme facteur vrai et propre qui fait
partie de la nature de l’Eglise ?
La Mission n’est pas avant tout une série de mesures à réaliser, un projet
humain à concrétiser indépendamment de l’écoute de la réalité et de la
volonté du Seigneur. La Mission ne dépend pas non plus des ressources
humaines et économiques dont on dispose. Les grands Saints ont commencé des
Missions extraordinaires sans aucun moyen humain, mais avec l’unique « arme
puissante » de la foi, de
l’abandon total et confiant à la Providence Divine,
de la certitude d’être aimés totalement par le Seigneur, et, pour cela,
appelés à aimer nos frères.
La Mission est une question de conscience de soi-même. Qu’est le chrétien ?
Le missionnaire, le prêtre, l’apôtre ? Quelle est son identité spécifique ?
Il ne s’agit pas de définir des rôles, des « partages de pouvoir » dans
l’Eglise ! Il s’agit moins encore de distinguer entre « Eglise missionnaire
» et « Eglise », comme si à l’intérieur de l’unique Corps du Christ
pouvaient exister des organes autonomes et non dépendant totalement et
reliés au Corps tout entier.
Il s’agit de partir de l’unique chose vraiment essentielle : le rapport
personnel avec Jésus de Nazareth Seigneur et Christ, centre du cosmos et de
l’Histoire, et Sauveur unique de l’humanité. C’est du rapport personnel de
chacun d’entre nous avec le Seigneur que dépend toute la Mission de
l’Eglise. Alors la Mission, qui fait partie de la nature même de l’Eglise,
se nourrit avant tout de la prière, comme l’a rappelé le Pape Benoît XVI
dans
Deus Caritas est (n° 37)
: « Le moment est venu de réaffirmer l’importance de la prière face à
l’activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le
travail caritatif. Bien sûr, le chrétien qui prie ne prétend pas changer les
plans de Dieu ni corriger ce que Dieu a prévu. Il cherche plutôt à
rencontrer le Père de Jésus Christ, lui demandant d’être présent en lui et
dans son action par le secours de son Esprit ».
La Mission, pourrions-nous dire, est une question d’identité et de coeur.
Sans jamais oublier que, comme cela s’est produit dans les premiers siècles
chrétiens, seuls ceux qui sont capables de défendre la
foi, sont en mesure aussi d’évangéliser. C’est pourquoi « rendre
raison », ou si l’on veut utiliser un terme plus traditionnel,
l’apologétique, est un moment essentiel de l’évangélisation et de la
Mission.
Repères : «
L'Eglise
est missionnaire par nature - écrit Jean-Paul II dans l'Encyclique
Redemptoris Missio - car le précepte du Christ
n'est pas quelque chose de contingent ni d'extérieur, mais il est au cœur
même de l'Eglise. Il en résulte que toute l'Eglise, que chaque Eglise, est
envoyée aux païens. Les jeunes Églises elles-mêmes,
précisément “pour que ce zèle missionnaire fleurisse chez les membres de
leur patrie”, doivent “dès que possible, participer effectivement à la
mission universelle de l'Eglise en envoyant elles aussi des missionnaires
pour annoncer l'Évangile par toute la terre, même si elles souffrent d'une
pénurie du clergé » (n. 62).
"Toutes les Églises pour le monde entier" est le
thème de la 81ème Journée missionnaire mondiale, dont le message du Pape
Benoît XVI a été diffusé début juin. Cette année, la Journée missionnaire
sera célébrée dimanche 21 octobre : ►
Message de Benoît XVI pour la Journée Mondiale
Missionnaire 2007
Sources:
www.vatican.va - L’Abbé
Nicola Bux et l’abbé Salvatore Vitiello
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.09.2007 - BENOÎT XVI
- T/Doctrine chrétienne |