Querelles liturgiques: Comme si
Benoît XVI allait précipiter les choses ! |
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Le 27 août 2009 -
(E.S.M.)
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Querelles liturgiques :
Une réflexion d'une lectrice autour des récentes polémiques sur "la réforme
de la réforme".
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Le pape Benoît XVI
Querelles liturgiques: Comme si
Benoît XVI allait précipiter les choses !
Le 27 août 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités. De toute façon le rejet
des uns et l'intransigeance des autres ne feront rien avancer.
Comme si Benoît XVI allait précipiter les choses. Lui, il est conscient de
la réalité de terrain, de « l'aversion » des uns et de l'impatience
des autres. Il est conscient que de nombreuses églises et des diocèses sont
actuellement les bastions de laïcs dont la plupart reste attachée à des
privilèges d'un déjà ancien nouveau régime. Beaucoup de ces laïcs ont été
tout heureux dans les années 70 de prendre le pouvoir sous prétexte de
modernité mais surtout de manque d'humilité devant la grandeur de la
liturgie et de l'enseignement de l'Église (On allait
pouvoir régenter le curé, qui de la version Don Camillo allait enfin passer
à celle d'un invité dans sa paroisse !).
Ces modernes qui aujourd'hui arrivent à l'âge normalement apaisé de la
retraite, continuent à défendre bec et ongle leurs petits prés carrés en ne
concédant rien (ce serait perdre la face après tant
d'années !) à ceux qui ont du devenir « traditionalistes », et
qui se sont enfermés dans un respectable isolement, dignement outragé.
Pendant ce temps des jeunes qui n'ont pu connaître ni les « Pater - Ave
Maria » ni le charme des patronages avec un abbé en soutane, expriment
néanmoins leur besoin d'avoir des repères bien identifiables
(« l'habit est déjà prière »), tels des
amers (*) pour les marins. Ils souhaitent des prêtres dans la droite ligne
du magistère et du Saint-Père, pour être guidés et soutenus dans une société
déstructurée mais où dans le moindre supermarché de province l'on trouve des
jeunes femmes voilées, des jeunes hommes barbus parfois bien blonds,
enturbannés, vêtus à l'oriental, tout prêts à encourager leurs
coreligionnaires ou futurs coreligionnaires qui se pressent dans les rayons
largement pourvus de produits permis qui seront consommés d'une manière
festive et en abondance après le coucher du soleil, tandis que chaque jour
des centres culturels - mosquées sont installés un peu partout.
Ne comprennent-ils pas ces soixante-huitards attardés des églises désertées,
que leurs combats sont dépassés ? N'ont-ils aucune notion, eux, de la
réalité de terrain ? Que vaut leur aversion du latin, du prêtre face à
l'autel, de la communion à genou ? Que vaut cette aversion relayée par
certains prêtres et évêques craignant de perdre leur pratique, celle de ceux
qui restent bien silencieux quand il s'agit de montrer leur indignation lors
des révoltantes compagnes de diffamation contre le Pape allant jusqu'à
demander sa démission, de s'opposer au travail du dimanche, à l'eugénisme
soit disant médical, aux lois sur l'avortement et les manipulations
embryonnaires, ou de s'indigner pour soutenir les chrétiens discriminés,
maltraités, voire tués, dans un nombre toujours croissant de pays, en
s'exonérant de toutes considérations politiques ou idéologique mais
simplement en réponse à l'Évangile ?
Pourtant il serait si simple de suivre en toute confiance et sérénité notre
Très Saint Père sans nous poser de questions et en nous disant tout
simplement comme le fit le bon Roy Henry (**) « Paris vaut bien une Messe
». D'autant que « la Liturgie tire sa grandeur de ce qu'elle est et non
de ce que nous en faisons ».
Notes :
* Amer: en marine élément fixe et bien en vue qui sert de repère aux navires
sur une côte
** Henri IV (1553-1610) qui lui aussi, dans un contexte historique et
religieux
sans doute différent, dut se mettre au latin !
Sources : benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.08.09 -
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