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19 Avril 2005
 

Benoît XVI commente au clergé les deux parties du pontificat de Jean-Paul II

 

Rome, le 27 août 2008  - (E.S.M.) - Lors de la rencontre avec le clergé du Sud-Tyrol, dans le cadre de ses vacances à Bressanone, le pape Benoît XVI a répondu à huit différentes questions dont voici la troisième.

Le pape Benoît XVI et Mgr Egger - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI commente les deux parties du pontificat de Jean-Paul II

1. "Toutes les grandes œuvres d’art sont une épiphanie de Dieu"  (T. Int)
2. "La terre attend des hommes qui la soignent comme œuvre du Créateur"  (T. Int)


Le pape Benoît XVI a répondu à la question du père Willi Fusaro qui l'interrogeait sur la question de la maladie et de la souffrance, étant lui-même tombé malade l'année de son ordination sacerdotale.

Dans sa réponse le pape Benoît XVI évoque le long pontificat de Jean Paul II qu'il détache en deux parties, toute aussi importante l'une que l'autre. Dans la première partie au cours de laquelle il s'est révélé "être un géant de la foi, avec un courage incroyable, une force extraordinaire, une véritable joie dans la foi, une grande lucidité et il a porté jusqu'aux confins de la terre le message de l'Évangile".

Dans les dernières années du pontificat, Jean Paul II a montré un témoignage humble de sa passion, "il a porté la Croix du Seigneur devant nous et réalisé la Parole du Seigneur".

Benoît XVI demande donc de prier pour toutes les personnes qui souffrent et de faire tout ce que nous pouvons pour les aider, en montrant notre gratitude pour leur souffrance et en les assistant autant que nous le pouvons, avec un grand respect pour la valeur de la vie humaine, précisément de la vie qui souffre jusqu'à la fin.

Troisième question :

P. Willi Fusaro - Très Saint-Père, je suis le père Willi Fusaro, j'ai 42 ans et suis tombé malade l'année de mon ordination sacerdotale. J'ai été ordonné au mois de juin 1991; puis en septembre de la même année, une sclérose multiple m'a été diagnostiquée. Je suis coopérateur paroissial auprès de la paroisse du Corpus Domini de Bolzano. La figure de Jean-Paul II m'a beaucoup frappé, surtout dans la dernière période de son pontificat, lorsqu'il portait avec courage et humilité, devant le monde entier, sa faiblesse humaine.

Étant donné votre proximité avec votre bien-aimé prédécesseur, et sur la base de votre expérience personnelle, quelles paroles pouvez-vous m'offrir et offrir à chacun d'entre nous pour vraiment aider les prêtres âgés, malades, à bien vivre de manière féconde leur sacerdoce dans le presbyterium et la communauté chrétienne ? Merci !


Réponse de Benoît XVI : Merci. Je dirais moi aussi que les deux parties du pontificat de Jean-Paul II sont tout aussi importantes. La première partie au cours de laquelle nous l'avons vu en géant de la foi : avec un courage incroyable, une force extraordinaire, une véritable joie dans la foi, une grande lucidité, il a porté jusqu'aux extrémités de la terre le message de l'Évangile. Il a parlé avec tout le monde, a ouvert de nouvelles voies avec les Mouvements, avec le dialogue interreligieux, avec les rencontres œcuméniques, avec l'approfondissement de l'écoute de la Parole divine, avec tout... par son amour pour la Sainte liturgie. Il a réellement - nous pouvons le dire - abattu non pas les murs de Jéricho, mais les murs entre deux mondes, précisément par la force de sa foi, et ce témoignage demeure inoubliable, il reste une lumière pour ce nouveau millénaire.

Mais je dois dire que pour moi, les dernières années de son pontificat n'étaient pas moins importantes, en raison de ce témoignage humble de sa passion. Comme il a porté la Croix du Seigneur devant nous et réalisé la Parole du Seigneur : « Suivez-moi, en portant avec moi, et ma suite, la Croix » ! Cette humilité, cette patience avec laquelle il a quasiment accepté la destruction de son corps, son incapacité croissante à utiliser la parole, lui qui avait été un maître de la parole. Et il nous a montré ainsi - me semble-t-il - de manière visible, cette vérité profonde que le Seigneur nous a rachetés par sa Croix, par la Passion comme un acte d'amour extrême. Il nous a montré que la souffrance n'est pas seulement, quelque chose de négatif, l'absence de quelque chose, mais une réalité positive. Que la souffrance acceptée dans l'amour du Christ, dans l'amour de Dieu et des autres est une force rédemptrice, une force de l'amour tout aussi puissante que les grands actes qu'il avait accomplis dans la première partie de son pontificat. Il nous a enseigné un nouvel amour pour les personnes qui souffrent et fait comprendre ce que signifie : « dans la Croix et par la Croix nous sommes sauvés ». Nous trouvons ces deux aspects même dans la vie du Seigneur. La première partie, où il enseigne la joie du Royaume de Dieu, porte ses dons aux hommes ensuite, dans la seconde partie, il entre dans la Passion, jusqu'au dernier cri sur la Croix. Et c'est précisément ainsi qu'il nous a enseigné qui est Dieu, que Dieu est amour et qu'en s'identifiant avec notre souffrance d'êtres humains il nous prend dans ses mains et nous immerge dans son amour et seul l'amour est le bain de la rédemption, de la purification et de la renaissance.

Il me semble donc que nous tous - et toujours à nouveau dans un monde qui vit d'activisme, de jeunesse, d'être jeune, fort, beau, de réussir à faire de grandes choses - devons apprendre la vérité de l'amour qui se fait passion et rachète ainsi l'homme et l'unit au Dieu amour. Je voudrais donc remercier tous ceux qui acceptent la souffrance, qui souffrent avec le Seigneur et voudrais nous encourager tous à avoir un cœur ouvert à l'égard des personnes qui souffrent, des personnes âgées, et à comprendre que leur passion est précisément une source de renouveau pour l'humanité et crée en nous l'amour et nous unit au Seigneur. Mais à la fin, il est toujours difficile de souffrir. Je me souviens de la sœur du cardinal Mayer : elle était très malade, et il lui disait quand elle s'impatientait : « Mais vois-tu, tu es à présent avec le Seigneur ». Et elle répondit : « Pour toi, c'est facile de dire cela, parce que tu es en bonne santé, mais moi je suis dans la passion ». C'est vrai, dans la véritable passion il devient toujours difficile de s'unir réellement au Seigneur et de rester dans cette disposition d'union avec le Seigneur qui souffre. Prions donc pour toutes les personnes qui souffrent et faisons tout ce que nous pouvons pour les aider, montrons notre gratitude pour leur souffrance et assistons-les autant que nous le pouvons, par un grand respect pour la valeur de la vie humaine, de la vie qui souffre précisément jusqu'à la fin. C'est un message fondamental du christianisme, qui vient de la théologie de la Croix : que la souffrance, la passion, est présence de l'amour du Christ, est un défi pour nous à nous unir à sa passion. Nous devons aimer les personnes qui souffrent non seulement par les paroles, mais également par tous nos actes et notre engagement. Il me semble que c'est seulement ainsi que nous sommes réellement chrétiens. J'ai écrit dans mon Encyclique Spe Salvi que la capacité d'accepter la souffrance et les personnes qui souffrent est une mesure de notre propre humanité. Quand cette capacité fait défaut, l'homme en est réduit et redimensionné. Prions donc le Seigneur pour qu'il nous aide dans notre souffrance et nous aide à être proches de toutes les personnes qui souffrent dans ce monde.

1. "Toutes les grandes œuvres d’art sont une épiphanie de Dieu"  (T. Int)
2. "La terre attend des hommes qui la soignent comme œuvre du Créateur"  (T. Int)
Rencontre de Benoît XVI avec le clergé de Bolzano-Bressanone (Synthèse)
Transcription originale, en italien et en allemand, de la rencontre  Ici

Les vacances du Saint-Père à Bressanone C'est ici
Les photos du pape en vacances

 

Sources :    www.vatican.va  (© traduction E.S.M.)
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.08.2008 - T/Bressanone - T/Prêtres

 

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