Jean Paul II nous parle de la Terre Sainte,
Terre de pèlerinage par excellence |
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Rome, le 27 août 2007 -
(E.S.M.) - La Terre Sainte est lieu de
pèlerinage: liée à la beauté de la Sainteté. Les chrétiens du monde entier
arrivent ici aux «racines de la foi chrétienne et de l'Eglise du Christ»
pour y puiser la grâce que chaque Sanctuaire renferme et distribue.
Jean Paul II nous rappelle, son émotion vécue lors de sa première
visite en Terre Sainte en 1965.
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Jean Paul II au "Mur des
lamentations", Jubilée 2000
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C'est ici
Jean Paul II nous parle de la Terre Sainte, Terre de pèlerinage par
excellence
La Terre Sainte, Lieu de réconciliation
La Terre Sainte est lieu de pèlerinage: liée à la beauté de la Sainteté. Les
chrétiens du monde entier arrivent ici aux «racines de la foi chrétienne et
de l'Eglise du Christ» pour y puiser la grâce que chaque Sanctuaire renferme
et distribue.
Jean Paul II a rappelé dans Pérégrination aux Lieux Saints, son émotion vécue
lors de sa première visite en Terre Sainte en 1965, avec ce poème: «J'arrive
en ces lieux qu'il a emplis de Lui une fois pour toutes. .. O lieu! combien
de fois tu te seras transformé avant que de son lieu tu deviennes le
mien!..... O lieu de la terre, lieu de la Terre Sainte - quel lieu tu es en
moi! C'est pour cela que je ne puis te fouler, je dois m'agenouiller. En m'agenouillant,
je confirme que tu fus un lieu de rencontre. Je m'agenouille - ainsi je
t'imprime mon sceau. Tu resteras ici avec mon sceau — tu resteras, oui, tu
resteras et je t'emporterai avec moi et te transformerai en lieu d'un
nouveau témoignage. Je vais en témoin, qui atteste dans les millénaires».
Dans un autre texte, Jean-Paul II se souvient que «la Providence a voulu,
que se trouvent proche des frères des Eglises Orientales, pour la chrétienté
d'Occident, surtout les fils de François d'Assise, le saint de la pauvreté,
de la douceur et de la paix pour,
interpréter de manière authentiquement évangélique, le légitime désir
chrétien de garder les lieux dans lesquels se trouvent nos racines
spirituelles». Sans leur présence, les lieux Saints ne seraient lieu de
prière, et nous devrions y entrer comme des étrangers. Ensemble, pour rendre
vivantes ces pierres, vivent des «Frères là où a vécu Jésus et qui, autour
des Lieux Saints, sont les successeurs de l'antique et toujours première
Eglise, mère de toutes les Eglises. Ils ont de précieux mérites devant Dieu
et nous avons une grande dette spirituelle envers eux: ils participent
quotidiennement de manière toute spéciale aux souffrances du Christ... Si
leur présence venait à manquer, viendrait à manquer autour des sanctuaires
la chaleur de leur témoignage et les Lieux Saints chrétiens de Jérusalem et
de la Palestine deviendraient comme des musées», comme le disait le Pape
Paul VI avec ces paroles d'une surprenante actualité. Une histoire depuis
toujours difficile et âpre, celle de la Terre Sainte, qui a demandé et
demande toujours des sacrifices pour qui l'habite: ici les chrétiens sont
peu nombreux, divisés en diverses confessions.
Aux difficultés d'être une telle minorité, s'ajoutent celles de se
trouver au cœur d'un conflit politique et religieux qui se prolonge depuis des années et qui, de fait, a
déchiré la vie de tous les habitants des pays dans lesquels se trouve la
présence de la Custode. Le conflit, avec ses conséquences (comportements
d'opposition, suspect, refus, etc.) n'est pas seulement une situation de
fait, mais est devenue une mentalité qui caractérise la vie de ce Pays.
Voici alors que la Terre de pèlerinage par excellence, la Terre Sainte, se
manifeste comme lieu de pardon, de prière, de pénitence, de réconciliation;
comportements non seulement suggérés en temps de Carême, mais qui, ici,
deviennent un impératif qui interroge qui y habite et chaque pèlerin. Comme
chrétiens nous sommes appelés à cette conversion du cœur («la personne
humaine, cœur de la paix» Benoît
XVI), qui seule peut nous donner le courage de la paix. Œuvrer à un
changement de cap et oser le courage de la paix est possible seulement en
remettant la confiance dans la prière, dans le pardon, dans la pénitence et
dans la réconciliation.
Nous devons avoir le courage de repartir de la solennelle confession des
fautes et demande de pardon, que Jean-Paul II a proposé en mars 2000.
Pâques, qui ne trouve pas sa place dans le cœur de l'homme, célèbre le
passage de la mort à la vie et nous enseigne la signification du mémorial,
du souvenir. Le Pape qui a connu les horreurs de la guerre, a compris et
voulu transmettre à nous tous que c'est seulement en nous mesurant avec un
passé qui se fait maître de résolutions nouvelles,
que nous pourrons demander sincèrement pardon pour notre intolérance, nos
divisions, notre antisémitisme, la violence et le mépris envers les cultures
ou les religions diverses, par des comportements d'émargination et
d'exclusion...
«Nous avons la nécessité urgente de nous confronter avec le devoir de nous
faire proches de qui a faim, a soif, de qui est nu, de qui est persécuté, de
qui est emprisonné... Pour tous ceux qui ont commis des injustices ne se
fiant qu'à la richesse et au pouvoir, méprisant les "petits", qui te sont si
chers, nous te demandons pardon».
C'est en ces termes que se terminait la prière de Jean Paul II. A travers la prière
et la pénitence, nous trouverons la voie pour promouvoir la vérité dans la
douceur de la charité; pour revivre l'expérience joyeuse de la pleine
communion; pour nous engager dans une authentique fraternité avec le peuple
de l'Alliance; pour déraciner dans notre cœur les sentiments d'orgueil, de
haine, de volonté de dominer, de l'inimitié et d'intolérance; pour guérir
les blessures encore présentes à cause du péché.
«Jamais plus de contradictions à la charité dans le service de la vérité,
jamais plus des gestes contre la communion de l'Eglise, jamais plus
d'offenses envers quelque peuple que ce soit, jamais plus de recours à la
logique de la violence, jamais plus de discriminations, d'exclusions,
d'oppressions, de mépris des pauvres et des petits».
Comme il serait beau qu'aussi depuis la Terre Sainte se lève fortement cette
demande de pardon, cet engagement solennel à la réconciliation!
Père Pierbattista Pizzaballa, O.F.M.
Gardien de Terre Sainte
Sources:
www.vatican.va
-
Jean-Paul II - TotusTuus
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.08.2007 |