Invitation au Christocentrisme |
|
VATICAN, le 27 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Le Concile Œcuménique
Vatican II a certainement invité toute l’Église à parcourir la voie
Christologique; et le Magistère récent des Pontifes, celui de Jean Paul
II, celui de Benoît XVI invite constamment la pensée, la vie, et le cœur
des fidèles à reconnaître et à faire sien ce caractère central.
|
Jésus de Nazareth Seigneur et
Christ
Invitation au Christocentrisme
L’insistance, souvent unilatérale, à partir de l’élément humain et de son
caractère central, y compris pour « faire de la théologie », plonge ses
propres racines dans un rapport mal compris, presque d’opposition, entre les
aspirations légitimes de l’homme, auxquelles il ne peut absolument pas
renoncer, et les « demandes » de Dieu qui ne sont pas moins légitimes.
Paradoxalement, près de deux mille ans de Christianisme n’ont pas encore
immunisé suffisamment l’homme et sa pensée sur Dieu, contre la tentation de
se concevoir en « opposition » à son propre Créateur, comme si la pleine
réalisation de soi-même, son propre accomplissement humain, devaient ou
pouvaient se réaliser « contre », ou « sans » Dieu. Dans la doctrine
catholique, cette tentation a un nom très ancien, peut-être un peu oublié
dans certaines prédications, mais qui est central pour élaborer n’importe
quel discours théologique, anthropologique, et moral : il a pour nom,
le péché originel.
La réflexion sur cette donnée doctrinale, amplement présentée dans le
Catéchisme de l'Église catlolique (numéros 396-409),
invite à montrer comment chaque « tournant anthropologique », qui prétend
refonder la théologie en partant uniquement de l’homme, ou d’affirmer
l’homme et ses exigences, « contre » les prétendues « prétentions » de Dieu,
risque de manière presque inexorable de se transformer en un « tournant
anthropocentrique » qui place l’homme, solitaire, au centre du cosmos, en en
exploitant l’ouverture naturelle au Mystère infini.
Au contraire, le Christocentrisme, comme on l’appelle, part de l’unique
point de l’histoire dans lequel le caractère conflictuel entre l’homme et
Dieu, est totalement dépassé, tant en lui-même, que comme effet salvifique
unique et universel du sacrifice rédempteur du Christ Seigneur, dont les «
fruits » sont offerts à la liberté de tous les hommes, et que, en
conséquence, il est pour tous les hommes.
Il serait très intéressant si, de nombreuses années après le « tournant
anthropologique », l’on pouvait avoir enfin un grand «
tournant Christologique », et même Christocentrique ! Le Concile
Œcuménique Vatican II a certainement invité toute l’Église à parcourir cette
voie ; et le Magistère récent des Pontifes, celui de Jean Paul II, celui de
Benoît XVI invite constamment la pensée, la vie, et le cœur des fidèles à
reconnaître et à faire sien ce caractère central.
Redécouvrir Jésus de Nazareth Seigneur et Christ, comme vrai centre de
l’histoire de l’humanité, de la vie de l’Église et, comme conséquence
nécessaire (et à la fois cause), de la vie de
chacun chrétien, serait le véritable « tournant anthropologique ». L’homme
en serait éclairé en profondeur, consolé, libéré : en un mot, il pourrait
faire une expérience effective de ce salut que le Christ nous a gagné, et
qui est offert à la liberté de chacun ; et, en même temps, la théologie
elle-même pourrait retrouver sa vocation originelle, présente de manière
très lumineuse chez les Pères de l’Église, d’exposition des mystères du
salut, de manière accessible et salutaire, pour l’intelligence de la vie
elle-même. Personne d’autre que le Christ lui-même ne tient autant à l’homme
: le Christocentrisme est le véritable « tournant anthropologique » de
l’histoire. Jamais l’homme n’a été ainsi « au centre », comme il l’est avec
le Christ Seigneur.
par l’Abbé Nicola Bux et par l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.06.08 -
T/Doctrine |