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"Ne pas décevoir l’amour du Saint-Père Benoît XVI"

Nouvelles de Chine

Prêtres et fidèles de Pékin, engagés en première ligne dans l’évangélisation, attendent avec anxiété la lettre du Pape: “Merci Pape Benoît XVI !”

“Nous attendons depuis longtemps, dans la prière, une orientation précise et concrète du Saint-Siège. En outre nous prions afin que tous puissent vraiment comprendre la grande considération et l’attention du Saint-Père pour la Chine. Et jusqu’à présent nous remercions le Pape Benoît XVI !”. Dans l’attente de la lettre du Pape adressée aux catholiques chinois, annoncée au terme de la réunion qui a eu lieu les 19 et 20 janvier 2007, les prêtres de Pékin engagés en première ligne dans l’évangélisation, tellement unis au Pape et au Saint-Siège, le remercient d’avance à travers l’Agence Fides, pour le grand amour dont le Pape leur témoigne. Ils le font également au nom de leurs fidèles qui prient intensément en vue de l’arrivée de la lettre.

Selon les informations rapportées par des sources locales à l’Agence Fides, la communauté catholique du continent “considère que l’engagement maximum dans l’évangélisation à travers un témoignage vif et une participation active à la vie sociale, sont les meilleurs moyens pour accueillir la lettre et pour répondre à la bienveillance du Pape et de l’Eglise Universelle”. Les prêtres et les fidèles ont vécu intensément les dernières fêtes liturgiques (la solennité du Corpus Domini, le mois du Sacré-Cœur et la fête du Sacré-Cœur de Jésus) dans la prière et dans l’adoration eucharistique en vue de l’accueil de la lettre. De plus ils ont renouvelé leur proposition de mener une vie chrétienne authentique, par l’engagement missionnaire, pour “ne pas décevoir l’amour du Saint-Père Benoît XVI”.

“Deus Caritas Est” thème du IIe cycle de catéchèse dans le diocèse de Shang Hai : deux fois plus de catéchumènes présents au cours par rapport au nombre de ceux qui s’étaient inscrits

L’Encyclique “Deus Caritas est” est le thème du IIe cycle de catéchèse dans le diocèse de Shangaï. D’après les informations du site du diocèse, à l’ouverture du cours de catéchisme de la paroisse de Qi Bao, qui aura lieu du 10 juin 2007 au 23 mars 2008, les catéchumènes présents étaient le double de ceux qui s’étaient inscrits, passant de 40 à environ 80. Parmi eux, il y a des jeunes travailleurs immigrés, des étudiants universitaires, des employés. Les sujets au programme sont très vastes, mais ils se réfèrent toujours à l’Encyclique du Pape Benoît XVI “Deus Caritas Est”. D’après les prêtres et les religieuses responsables du catéchisme, ils ont choisi les contenus avec beaucoup de soin, en définissant les thèmes suivants : le sens de la vie et de la souffrance; la vie de Jésus ; la recherche du Seigneur ; l’appel de Jésus ; le Saint-Esprit et l’Église ; les Sacrements; la vie chrétienne ; Noël ; servir le Seigneur ; la prière ; l’Évangélisation ; la préparation au Baptême et aux sacrements de l’initiation chrétienne. Au terme de leur chemin catéchétique, les catéchumènes célèbreront leur Baptême à Pâques 2008.

La communauté catholique de l’He Bei accueille un groupe de frères et sœurs de la paroisse de Notre-Dame du Mont Carmel de Hong Kong

La communauté catholique de l’He Bei a accueilli 12 paroissiens de la paroisse consacrée à Notre-Dame du Mont Carmel de Hong Kong, guidés par don Kwok le curé. Ils ont visité l’Association catholique, le séminaire, le couvent des religieuses, la maison de retraite tenue par l’Église, les paroisses, le sanctuaire marial et également les universités civiles. De plus, ils ont rencontré les jeunes universitaires bénévoles qui travaillent dans la maison de retraite et ont apprécié cette forme d’évangélisation réalisée par la communauté locale. Durant l’échange avec les membres de la communauté catholique locale, ils ont pu mieux se connaître en établissant une collaboration missionnaire plus concrète et concentrée sur l’assistance aux personnes nécessiteuses. La paroisse de Notre-Dame du Mont Carmel de Hong Kong, construite en 1845, est fameuse pour sa grande fresque des Noces de Cana. Ses paroissiens ont donc toujours cherché à imiter la Sainte-Vierge qui prend soin des besoins de chacun.

"Pékin contrôle tout, nous n'avons aucun pouvoir"

"Je ne sais pas ce que nous avons gagné, je m'inquiète davantage de ce que nous avons perdu."

Qu'est-ce que Hongkong a gagné et perdu ?

Cardinal ZEN. - Je ne sais pas ce que nous avons gagné, je m'inquiète davantage de ce que nous avons perdu. Pékin se mêle de plus en plus de nos affaires. Nous avons perdu la promesse d'une large autonomie et le suffrage universel nous reste refusé. Les Hongkongais ont une excellente éducation, ils sont pacifiques et ils aiment la Chine. Pourquoi le gouvernement central ne veut-il pas leur faire confiance ?

N'est-ce pas un peu naïf d'espérer de la dictature qu'elle fasse éclore la démocratie à Hongkong ?

La Chine contrôle tout, la frontière, l'approvisionnement, l'eau, l'énergie. L'Armée populaire de libération est stationnée en ville. Hongkong n'a aucun pouvoir. Si les dirigeants chinois sont sérieux lorsqu'ils disent vouloir faire avancer la démocratie, c'est ici qu'ils devraient commencer. Pékin n'a rien à craindre.

Et la Chine, qu'a-t-elle gagnée avec le retour de Hongkong ?

Les Chinois ont compris qu'ils peuvent vivre autrement. Honnêtement, j'ai été surpris de voir Pékin ouvrir si généreusement les portes de Hongkong aux touristes du continent. Imaginez le choc lorsqu'ils voient les Hongkongais commémorer la tuerie de Tiananmen chaque 4 juin au soir, ou encore manifester contre le gouvernement le 1er juillet. C'est une influence positive. C'est ce qu'aurait pu envisager Deng Xiaoping (le «patriarche» des réformes économiques dans les années 1980, NDLR).

Où en sera Hongkong dans dix ans ?

Hongkong dépend de la Chine, notre avenir dépend de Pékin et il est parfaitement imprévisible. Mais une chose est sûre : si la direction chinoise refuse d'agir contre la corruption et d'avancer vers les droits de l'homme, elle va au-devant de sérieux problèmes.

Quelle est la responsabilité première du cardinal Zen : Hongkong ou la Chine ?

Les fidèles de Hongkong ne m'en voudront pas de dire que le futur de l'Église en Chine est plus important, plus décisif, que celui de l'Église à Hongkong.

Attendez-vous un rapprochement rapide entre le Vatican et Pékin ?

La discussion est nécessaire, mais le régime chinois a peut-être d'autres priorités. Il est persuadé qu'il contrôle la situation et il sait bien que les catholiques ne feront pas la révolution...

À Pékin, l'Église catholique d'État vous accuse de vouloir déstabiliser le régime, comme en Pologne...

C'est un argument ridicule. La Pologne est catholique à 99 %, les catholiques chinois sont une toute petite minorité. Les Polonais voulaient se débarrasser de l'occupation soviétique, les Chinois sont maîtres chez eux.

Le Pape Benoît XVI doit prochainement publier une lettre aux catholiques de Chine. Qu'en espérez-vous ?

Le texte est approuvé et il sera communiqué avec deux ou trois jours d'avance aux dirigeants chinois, par courtoisie. J'espère que le Pape y donnera des indications précises sur la doctrine et sur le gouvernement de l'Église, à savoir que l'Église doit être dirigée par les évêques et non pas par une émanation de l'État (ce qui est le cas aujourd'hui, NDLR). J'espère que le Saint-Père sera clair là-dessus.

À Hongkong même, on vous reproche parfois d'être trop politique...

C'est mal connaître la doctrine de l'Église. La mission des évêques est de s'impliquer dans la société moderne et pour le bien des gens. Le Pape sait ce que je pense et c'est le sens qu'il a donné à ma nomination. La démocratie fait partie du message, mais elle peut recouvrir des réalités différentes à Hongkong et en Chine.

 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.06.2007 - BENOÎT XVI - International/Chine