Un jour, Il nous apparaîtra à nous
aussi ! |
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Cité du Vatican, le 27 mars 2008 -
(E.S.M.)
- Avec la force de la foi et de l’abandon au Christ Ressuscité,
avec les paroles « Jésus, j’ai confiance en Toi
», proclamé avec toute la force de notre âme, nous ferons un exode en
sortant de nous-mêmes, et nous irons vers le Seigneur qui vient, jusqu’à
parvenir à cette rencontre définitive, quand la foi n’aura plus raison
d’être, parce que nous serons transfigurés en Lui ! - AVE MARIA par Mgr
Luciano Alimandi.
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Le Christ Ressuscité
Un jour, Il nous apparaîtra à nous aussi !
VATICAN - AVE MARIA par Mgr Luciano Alimandi
Quand nous sera-t-il donné de voir le Seigneur Ressuscité, de nous extasier
en Sa Présence ? En toute certitude, nous pouvons dire : à la fin de nos
jours, quand notre cœur arrivera à ses derniers battements de vie, alors,
oui, nous aurons le privilège et la grâce indicibles de voir Notre Seigneur,
de Le rencontrer à l’horizon de l’Au-delà, parce qu’Il est la Porte
(cf. Jean 10, 9), le Passage de ce monde au Père !
Nous saurons Le reconnaître et nous serons capables d’entendre Sa Voix, si,
durant notre pèlerinage terrestre, nous l’aurons connu. Son Visage, Sa
Personne ne nous seront pas étrangers, nous n’hésiterons pas à nous
abandonner entièrement à Jésus, puisque, « ce moment » sera le point
d’arrivée d’innombrables actes d’amour et de don, que nous aurons accumulés
tout au long de notre existence. Cela ressemble réellement au chemin que les
Apôtres ont fait avec Jésus, une route faite de confiance progressive en
Lui. Nous aussi, comme eux, nous écoutons Sa Parole, nous nous familiarisons
avec Sa Présence, nous nous apercevons des signes de Son Action au milieu de
nous, nous devenons Ses Témoins et nous L’invoquons comme Notre Maître et
Seigneur
A nous aussi, comme aux premiers disciples, il est donné d’entrer toujours
plus dans son Royaume, par la conversion qui nous amène à devenir des
enfants (cf. Mathieu 18, 3). La seule
différence entre les premiers disciples et nous, c’est que nous verrons le
Ressuscité seulement à la fin, alors que, eux, ils L’ont vu durant sa vie
terrestre. Il nous apparaîtra au moment de notre trépas, quand viendra vers
nous « La lumière véritable, celle qui éclaire tous les hommes »
(Jean 1, 9). Mais c’est précisément pour cela que nous serons
appelés bienheureux, parce que, sans L’avoir vu auparavant, nous aurons cru
en Lui (cf. Jean 20, 29) ! La foi dans la
Résurrection de Jésus est le plus grand don du Ciel sur cette terre, parce
que, grâce à elle, nous entrons en communion de vie avec le Ressuscité ; que
de fois le Seigneur a déclaré : « Dieu en effet a tant aimé les hommes qu’il a
donné son Fils unique, pour que ceux qui croient en Lui ne meurent pas, mais
aient la vie éternelle » (Jean 3, 16)
C’est là la foi que Jésus veut trouver sur la terre à Son retour ; mais la
trouvera-t-il ? Il ne le dit pas. Dans l’Evangile, il laisse cette question
sans réponse (cf. Luc 18, 8), et il indique
ainsi que, conserver la foi, n’est pas facile, et que c’est précisément sur
cela que tout se joue : être ou ne pas être des chrétiens authentiques. Pour
les Apôtres eux aussi, le risque de perdre la foi a été grand. Même s’ils
vivaient avec Jésus, même s’ils avaient assisté à Ses miracles, même s’ils
avaient reçu Ses enseignements les plus intimes, au moment de l’épreuve, ils
ont risqué de se perdre. L’Evangile témoigne à plusieurs reprises de la
difficulté à comprendre Jésus. Ils s’enfuirent tous au moment de Son
arrestation, et ils l’abandonnèrent (cf. Mathieu 26, 56),
parce qu’ils ne croyaient pas comme ils auraient dû croire.
Nous aussi, comme les disciples d’Emmaüs, nous avons parfois « les yeux
dans l’incapacité de le reconnaître » (Luc 24, 16),
parce que nous avons été « des esprits sans intelligence, lents à croire
ce qu’ont annoncé les prophètes » (Luc 24, 25).
Les Evangiles de la Résurrection révèlent la faiblesse de la foi des
premiers disciples, et indiquent que, pour tous les chrétiens, il s’agit de
la même lutte, des mêmes doutes, de la même résistance de la chair vis-à-vis
de l’esprit. Dans l’homme, en effet, il y a deux réalités en opposition
entre elles : la matière et l’esprit. L’une le pousse aux choses
extérieures, aux choses visibles, terrestres ; l’autre l’attire vers les
choses intérieures, vers les choses invisibles, célestes.
Saint Paul, le grand converti du Ressuscité, rappelle que, selon les choix
de notre vie, nous deviendrons des hommes spirituels, ou nous resterons des
hommes naturels, qui ne peuvent percevoir ce qui est surnaturel, comme,
précisément, la Résurrection du Christ : « L’homme psychique
(ndlr : l’homme laissé aux seules ressources de sa nature, Bible de
Jérusalem) n’accueille pas ce qui est de l’Esprit de Dieu : c’est
folie pour lui et il ne peut le connaître, car c’est par l’Esprit qu’on
juge. L’homme spirituel au contraire juge de tout et ne relève lui-même du
jugement de personne… Et nous l’avons, nous, la pensée du Christ »
(1 Corinthiens 2, 14-15, 16b).
Pour avoir la pensée du Christ, nous devons vivre selon l’Esprit. Le Christ,
en effet, est Dieu, et Dieu est Esprit (Jean 4, 24).
Pour ne pas perdre la foi dans le Ressuscité, pour l’approfondir toujours
plus, nous avons donc besoin de fuir le péché et de vivre dans la grâce de
Dieu. En d’autres termes, il n’est pas possible de conserver la foi, si la
vie est en désaccord avec ce en quoi l’on croit. Toute l’annonce évangélique
est pour la conversion et pour la foi. Le « changement de vie » et la « foi
sont indissociables entre eux : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile !
» (Marc 1, 15). Proclamer
la foi seulement avec ses lèvres, n’opère pas notre sanctification. Derrière
la foi, comme soutien de la foi, en vertu de la foi, il doit y avoir la
conformation de notre vie à celle de Jésus ; c’est là, on le comprend, un
chemin progressif. Il est possible seulement si nous renions notre « moi »
matérialiste et charnel, esclave de la « concupiscence de la chair, de la
concupiscence des yeux, et de l’orgueil de la vie » (1
Jean 2, 16), comme nous l’enseigne saint Jean. Ce petit grand «
moi » ne cessera jamais de se chercher lui-même !
Alors, avec la force de la foi et de l’abandon au Christ Ressuscité, avec
les paroles « Jésus, j’ai confiance en Toi
», proclamé avec toute la force de
notre âme, nous ferons un exode en sortant de nous-mêmes, et nous irons vers
le Seigneur qui vient, jusqu’à parvenir à cette rencontre définitive, quand
la foi n’aura plus raison d’être, parce que nous serons transfigurés en Lui
!
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Sources : www.vatican.va
A.F. -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.03.2008 -
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