Béatification de Jean Paul II:
clôture de la première phase |
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ROME, le 27 mars 2007 -
(E.S.M.) -
Ce matin a eu lieu la conférence de presse, lors de laquelle Mgr. Mauro Parmeggiani, secrétaire général du Diocèse de Rome s'est félicité que la
première phase du procès de béatification du pape Jean Paul II soit achevée.
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Santo Subito !
Béatification de Jean Paul II: clôture de la première phase
Conférence de presse de Mgr. Mauro Parmeggiani
Ce matin a eu lieu la conférence de presse, lors de laquelle Mgr. Mauro Parmeggiani, secrétaire général du Diocèse de Rome s'est félicité que la
première phase du procès de béatification du pape Jean Paul II soit achevée
Exactement deux ans après sa mort, le dossier établissant "les vertus et la
réputation de sainteté du serviteur de Dieu Jean Paul II" a été clôturé par
le Tribunal diocésain de Rome et sera paraphé au cours d'une cérémonie
solennelle présidée par le pape Benoît XVI dans la basilique Saint-Jean de
Latran en présence notamment du président polonais Lech Kaczynski, le 2
avril prochain.
Le soir, une centaine de jeunes du diocèse du pape et d’Italie iront se
recueillir sur la tombe du pape, pour prier le chapelet à 21 h 37, l’heure
du décès de Jean-Paul II.
Après la cérémonie du 2 avril, Mgr Oder transmettra le dossier contenant
tous les écrits du pape, de nombreux "témoignages de sainteté" et les
"preuves" d'au moins un "miracle" attribuable à Jean Paul II sera transmis à
la Congrégation pour la cause des saints puis ultérieurement au pape
Benoît XVI.
La rapidité avec laquelle cette étape a été franchie est sans précédent dans
l'histoire de l'Eglise depuis des siècles.
Jusqu'à présent le cas le plus rapide était celui de Mère Teresa dont le
procès s'était ouvert au bout de deux ans pour aboutir à sa béatification en
2003, six ans après sa mort.
"La rapidité exceptionnelle de la conclusion de cette première étape répond
à la demande partagée de millions de fidèles et par les cardinaux", a
commenté Mgr Parmeggiani en rappelant que les cris de "santo subito" (saint
tout de suite) s'étaient élevés de la Place Saint-Pierre après la mort de
Jean Paul II. Face à l'ampleur de la ferveur populaire, le pape Benoît XVI
avait rapidement renoncé au délai réglementaire de cinq ans habituellement
requis avant d'entamer tout procès en béatification.
"Rapidité ne signifie pas manque de sérieux", a souligné le prélat qui a
indiqué que le tribunal diocésain et notamment le "postulateur" (avocat
chargé de constituer le dossier du pape) "avaient travaillé dans
l'observance stricte des règles" de l'Eglise.
Mgr Parmeggiani a confirmé que comme l'exige la tradition un "miracle"
attribué à Jean Paul II a été authentifié et documenté dans le dossier. Il
s'agit de la guérison inexpliquée de la maladie de Parkinson d'une
religieuse française dont l'identité reste jusqu'à présent totalement
secrète à la demande expresse de l'évêque de Rome.
La religieuse a raconté elle-même l’an dernier, dans la revue de la cause de
Jean-Paul II, « Totus Tuus » (numéro de mai 2006), comment la guérison est
advenue.
Mgr Oder a souligné notamment l’importance de l’expertise graphologique.
Avant sa guérison, la religieuse a écrit, à la demande de sa supérieure, le
nom de Jean-Paul II, d’une écriture « quasi illisible », a souligné le
postulateur, comme signe de supplication adressée au défunt pape. En
revanche, son écriture le lendemain était tout à fait restaurée comme avant
le début de sa maladie.
La guérison est survenue - le 3 juin 2005 - alors que la religieuse priait,
la nuit, à genou, devant le Saint-Sacrement. Le lendemain, après la messe,
elle a constaté que les symptômes de la maladie avaient disparu et elle a
elle-même écrit le récit de sa main.
Mgr Oder soulignait que le procès français s’est déroulé avec « diligence,
compétence et sérieux ». Il a souligné notamment comment l’esprit « critique
» français a été particulièrement « utile », assurant le sérieux de l’examen
des médecins et des théologiens. La conclusion de ce procès sur le miracle
s’est déroulé en « public » dans la mesure où se trouvaient présentes les «
personnes informées des faits », mais l’évêque se réserve l’annonce au
diocèse.
La religieuse est attendue à Rome la semaine prochaine pour le deuxième
anniversaire de la mort du pape Jean Paul II.
La religieuse assistera donc à la cérémonie du 2 avril, qui marquera la
clôture de l'enquête sur la vie du pape menée par le diocèse de Rome dans le
cadre du processus de béatification.
Mgr Slawodir Oder, postulateur de la cause de béatification, a indiqué que
le lieu de résidence de la religieuse serait rendu public dimanche par
l'évêque français de son diocèse. Il n'est toutefois pas certain que son
identité sera jamais dévoilée, a-t-il précisé.
Selon Mgr Oder, la jeune religieuse a souffert pendant des années de la
maladie de Parkinson, affection dont souffrait également Jean Paul II à la
fin de sa vie. Elle aurait été guérie en une nuit, deux mois après la mort
du pape.
Depuis des siècles l'Eglise catholique propose à la vénération des fidèles
des grands témoins de la foi chrétienne, qu'elle proclame bienheureux
(béatification), autorisant leur culte local, puis éventuellement saints
(canonisation), qui sont célébrés dans le monde entier.
Le temps nécessaire à la proclamation d'un saint s'étendait parfois sur des
siècles avant que Jean Paul II lui-même ne réduise considérablement ces
délais.
Concrètement, pour l'Eglise il s'agit d'ajouter le nom du défunt dans la
liste des saints ("canon").
Proclamé saint, le pape Wojtyla sera "mis sur les autels", c'est-à-dire
qu'il pourra être représenté dans les églises par des statues, des tableaux
ou bannières, que ses reliques pourront être honorées, que sa fête, fixée au
jour anniversaire de sa mort, pourra être célébrée avec une messe.
Généralement, un dossier de canonisation est proposé par le diocèse du
défunt et son "procès" en sainteté est instruit par des tribunaux spéciaux.
Un service du Vatican, la congrégation pour la cause des saints, est chargé
de veiller au respect des règles instituées par l'Eglise pour ce type de
procès.
Les règles prévoient plusieurs étapes: une enquête dans le diocèse d'origine
du candidat et dans ceux où il a exercé son ministère, étape franchie lundi
pour Jean Paul II.
L'ensemble du dossier est ensuite réexaminé par la congrégation.
Les tribunaux qui siègent à huis clos procèdent à l'audition de témoins et
lisent l'ensemble des écrits du candidat ou qui s'y rapportent. Ils sont
censés instruire à charge et à décharge.
La reconnaissance d'un "miracle" (en général une guérison inexpliquée) est
nécessaire pour que le procès soit complet. Une commission scientifique doit
se prononcer avant que le miracle ne soit entériné par le Vatican.
Enfin intervient la signature du souverain pontife puis la proclamation du
nouveau saint ou bienheureux au cours de célébrations religieuses.
En 26 ans de pontificat, Jean Paul II a béatifié 1.338 catholiques et en a
canonisé 482. Au cours des quatre derniers siècles, après l'institution de
nouvelles règles par le pape Clément VIII, ses prédécesseurs n'avaient
procédé qu'à 302 canonisations.
L'enquête diocésaine a également été menée en
Pologne, pays natal de Jean Paul II où il fut cardinal de Cracovie avant de
devenir pape en 1978. De nombreuses personnes l'ayant connu ont été
interviewées ►
Cause de béatification du Pape Jean Paul II
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Jean-Paul II
Sources: La Croix -
www.vatican.va
-
E.S.M.
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(E.S.M.) 27.03.2007 - BENOÎT XVI |