Le pape Benoît XVI proclamera quatre
nouveaux saints |
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Cité du Vatican, le 27 février 2008 -
(E.S.M.) -
Samedi prochain aura lieu un Consistoire ordinaire public présidé par le
pape Benoît XVI lors duquel le Saint-Père proclamera quatre nouveaux saints.
Il s'agit d'un prêtre italien, d'une religieuse suisse, d'une laïque
équatorienne et d'une autre religieuse, une Indienne.
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Le pape Benoît XVI -
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Le pape Benoît XVI proclamera quatre nouveaux saints
Samedi prochain aura lieu un Consistoire ordinaire public présidé par le
pape Benoît XVI lors duquel le Saint-Père proclamera quatre nouveaux saints.
Il s'agit d'un prêtre italien, d'une religieuse suisse, d'une laïque
équatorienne et d'une autre religieuse, une Indienne.
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Le bienheureux Gaetano Errico (1791-1860), ordonné prêtre en 1815 fut le
fondateur de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés cœurs de Jésus et
de Marie à Secondigliano, dans la région de Naples (Italie). Il avait
été béatifié par le pape Jean-Paul II en avril 2002. |
Gaetano (Gaétan) Errico naît en 1791 à Secondigliano
(au nord de Naples). Dans sa jeunesse, il aide son père, fabricant de
macaronis. A 14 ans, il demande à entrer chez les Capucins, puis chez les
Rédemptoristes, mais on ne l'accepte pas à cause de son jeune âge. A 16 ans
en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre
en 1815 dans la cathédrale de cette ville. Pendant 20 ans il exerce son
ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est
instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et
caritative, marquée par la prière et la pénitence. Chaque année, il se
retire chez les pères rédemptoristes de Pagani pour ses exercices
spirituels. C'est dans ce cadre que, dès 1818, il a une apparition de Saint
Alphonse de Liguori (fondateur des Rédemptoristes): il lui annonce que Dieu
veut qu'il fonde une Congrégation religieuse et lui demande d'ériger une
église en l'honneur de la Vierge des Douleurs à Secondigliano. La population
le soutient avec enthousiasme et l'église est bénie le 9 décembre 1830. Elle
est actuellement un important lieu de pèlerinage. Plus tard, une autre
apparition lui précise que la nouvelle congrégation doit être instituée en
l'honneur des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il se fait alors l'apôtre
de leur amour miséricordieux dans toute l'Italie méridionale. Aux
Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les
âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde
divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: "Si des âmes arrivent
emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la
confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se
repentent de tout cœur." Il donne l'exemple en passant des journées entières
au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et
l'écoute des pénitents. C'est "un véritable martyr du confessionnal" (Jean
Paul II).
En 1833, il quitte la maison familiale et se retire dans une petite maison
qui deviendra le siège de sa fondation: la "Congrégation des Missionnaires
des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie", laquelle est approuvée par le
bienheureux Pape Pie IX en 1846. Il est alors élu supérieur général à
l'unanimité. La Congrégation est aujourd'hui présente en Italie, en
Argentine, aux Etats-Unis, en Inde et en Slovaquie. Le Père meurt à
Secondigliano en 1860.
"Par son exemple, il nous incite à redécouvrir la valeur et l'importance du
sacrement de la pénitence, dans lequel Dieu distribue à pleines mains son
pardon et révèle sa tendresse de Père envers ses fils les plus faibles."
(Jean Paul II)
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Maria Bernarda Bütler (1848-1924), religieuse d’origine suisse, sera la
deuxième sainte suisse après saint Nicolas de Flüe qui fut canonisé en 1947.
Elle fut la fondatrice à Carthagène, en Colombie, des Missionnaires
franciscaines de Marie-Auxiliatrice. Morte en Colombie en 1924, cette
dernière avait été béatifiée par Jean Paul II le 29 octobre 1995. |
Verena Bütler naît en 1848 à Auw, canton d'Argovie (Suisse), dans une
famille de paysans modestes qui compte en tout huit enfants. Elle fait sa
première communion avec une grande ferveur et dès lors, la dévotion à
l'Eucharistie demeurera un des piliers de sa spiritualité. Elle entre en
1867 chez les Capucines de Maria Hilf à Altstätten et prend le nom de Maria
Bernarda du saint Cœur de Marie. Elle assume bientôt les responsabilités de
maîtresse des novices puis de supérieure. L'Église de l'Équateur demandant
des missionnaires, elle s'embarque avec six compagnes. Partie pour une
fondation, elle se trouve rapidement à la tête d'un nouvel institut: la
Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Auxiliatrice. A Chone (13'000
habitants), elle se dévoue à des soins charitables et à l'apostolat. Les
conditions sont difficiles: chaleur équatoriale, pauvreté, malentendus avec
les autorités ecclésiastiques. Elle supporte tout sans juger personne et en
pardonnant à ses détracteurs. Elle essaime dans d'autres localités de
l'Équateur. Une révolution d'inspiration maçonnique l'oblige à fuir le pays
en 1895. Avec 15 sœurs, elle arrive à Carthagène, en Colombie, où l'évêque
de cette ville les a invitées, leur confiant une dépendance délabrée de
l'hôpital appelée "Obra Pia". Sa Congrégation essaime en Colombie puis au
Brésil et en Autriche, mais elle-même ne reverra jamais son pays natal. Elle
visite ses fondations dont elle partage les humbles travaux. Elle meurt à
Obra Pia (devenue la Maison-Mère) à 76 ans, en 1924. Sa spiritualité est
marquée par l'esprit franciscain: amour de Dieu s'exprimant par l'amour de
tout homme, spécialement des pauvres et des marginaux; respect des ministres
du Seigneur; conscience d'être fille de l'Église, "notre sainte Mère
l'Église", comme elle aimait le redire.
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L’Indienne Alphonsine de l'Immaculée, au siècle Anne Muttathupandathu,
(1910-1946), fut religieuse professe de la congrégation des Clarisses du
tiers ordre de saint François. Cette religieuse originaire de la région du
Kerala avait été béatifiée par Jean-Paul II le 8 février 1986. |
Anna Muttathupadathu naît à Kudamaloor, dans la
province du Kérala, au sud-est de l’Inde. A trois mois, elle perd sa mère ;
elle est confiée à une tante qui se charge de son éducation, et à un
grand-oncle prêtre. On lui donne le surnom familier d’Annakutti. Encore
enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse de Lisieux et
prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la prière et de
la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté sera “le
chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance” (Jean-Paul
II). Elle a une autre dévotion : le Père Chavara 2 qui a œuvré dans la même
région du Kérala au siècle précédent. Un jour, la tante décide de marier
Annakutti; elle est belle et, bien qu’elle n’ait pas de dot, les prétendants
ne manquent pas. Elle s’y refuse tant qu’elle peut, mais en dernière
extrémité, quand elle voit qu’une cérémonie de fiançailles est prévue à
l’église, elle décide de s’enlaidir et se brûle le pied ; malheureusement,
elle tombe dans le feu et elle est gravement brûlée. Sur ce, la tante laisse
l'idée de la marier et l'autorise à rejoindre un couvent. Annakutty achève
ses études scolaires et, à 17 ans, en 1927, elle entre chez les clarisses de
Bharananganam.
Le 12 août 1935, elle devient novice et le 12 août 1936, elle fait ses vœux
sous le nom de sœur Alphonsine de l’Immaculée-Conception. A plusieurs
reprises, elle tombe gravement malade, mais elle se rétablit, une fois, à la
suite d’une neuvaine au Père Chavara ; une autre fois, à la suite d’une
apparition de ce Père, puis le même jour, de sainte Thérèse. Un soir, un
voleur, qui s’est introduit dans le couvent, lui cause une peur terrible ;
elle reste en état de choc pendant quelques temps. Malgré toutes ces
souffrances, elle garde constamment un sourire candide aux lèvres, elle est
gaie comme un enfant. « Elle sait trouver son bonheur dans les choses
simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de rendre grâces à Dieu pour la
joie et le privilège de sa vocation religieuse, pour la grâce de ses vœux de
chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en vient à aimer la
souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la Croix à travers
son amour pour le Christ crucifié. » (Jean Paul II) Aux souffrances
physiques s’ajoutent celles causées par l’incompréhension, la jalousie et
les faux jugements à son égard. Pour ces personnes, elle redouble de charité
et c’est un sujet d’édification pour les témoins, notamment ses petites
élèves.
Elle est dotée de phénomènes mystiques et de charismes. En juillet 1945, en
réponse à sa prière, elle est prise de nouvelles souffrances qui lui causent
de violentes convulsions. Elles se produisent chaque Vendredi. Elle obtient
la grâce que cela passe inaperçu. Dans une lettre écrite en février 1946,
peu avant sa mort, elle dit : « Je me suis complètement donnée à Jésus.
Qu’il fasse de moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de
souffrir pour l’amour de Dieu et de me réjouir en le faisant. » C’est à la
suite d’une de ces convulsions qu’elle meurt dans la paix, un Dimanche, le
26 juillet 1946, à l’âge de 36 ans. Son enterrement a lieu dans l’intimité,
bien que l’aumônier célébrant parle de cette gloire cachée qui attirerait
des foules si on la connaissait ! Effectivement, à travers les élèves de
l’école de son couvent qui la révéraient comme une sainte, son renom prend
de l’ampleur. Des grâces sont obtenues sur sa tombe qui devient un lieu de
pèlerinage. Elle attire actuellement de nombreux chrétiens, mais aussi des
hindouistes et des musulmans.
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Narcisa de Jesús Martillo Moran (1833-1869) était une laïque équatorienne
entièrement dévouée à la prière, à la pénitence et au service des plus
démunis. Elle est décédée au Pérou. Elle avait été béatifiée par Jean Paul
II le 25 octobre 1992. |
Le site ►
Beata
Narcisa de Jesús Martillo y Morán (en espagnol)
Regarder une vidéo sur sa chasse
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La date de leurs canonisations n'a pas encore été officiellement publiée.
Sources: abbaye-saint-benoit
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 27.02.2008 -
T/Eglise |