Le Cardinal Antonio Maria Rouco
Varela et l'Espagne |
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Le 26 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Le Président de la Conférence épiscopale, le Card. Rouco Varela, met
en garde contre le danger d’une détérioration de la cohabitation
pacifique dans le pays et sur les exigences morales dans la crise
économique ; à l’examen de la CEE le document « Actualité de la mission
Ad gentes en Espagne »
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Le
Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid -
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Le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela et l'Espagne
Assemblée plénière de la Conférence épiscopale espagnole
Le 26 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- La 92e Assemblée plénière de la Conférence épiscopale
espagnole (CEE)
a commencé hier à Madrid, et se terminera vendredi 28
novembre. Parmi les sujets au programme, l’étude et l’approbation de la
version officielle de la Conférence épiscopale espagnole de la Bible.
D’autre part, la Commission épiscopale pour les missions et la
coopération entre les Églises présentera à l’Assemblée le document «
Actualité de la mission Ad gentes en Espagne ». L’Assemblée
plénière choisira aussi le siège du Congrès eucharistique national qui
aura lieu en 2010. Les sièges candidats sont : Barcelone, Grenade, Lugo
et Tolède.
Dans son discours inaugural, le Président de la Conférence épiscopale,
le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid, a rappelé
en premier lieu la célébration récente du Synode des évêques sur « La
Parole de Dieu », en mettant en relief comment justement « à la suite de
l’Assemblée synodale sur la Parole de Dieu et en attente d’une
exhortation du Pape sur ce même thème, en pleine Année
paulinienne, la version officielle de la Bible de la Conférence
épiscopale est sur le point d’être approuvée ». Selon le Cardinal,
cette Bible constitue une excellente occasion pour « promouvoir dans
les prochaines années une pastorale renouvelée de la Parole de Dieu dans
tous les domaines : dans la prédication, dans la catéchèse, dans
l’enseignement, en famille, dans la célébration des sacrements, dans la
liturgie des heures et dans la communion fraternelle, qui s’alimente et
se fortifie avec la Parole. Avec ce renouvellement, nous pouvons
attendre, sans aucun doute, que la mission de l’Église ait une nouvelle
vigueur dans tous les domaines de la vie sociale et personnelle, pour
que la grâce salvatrice de Jésus-Christ inonde de sa lumière tous les
hommes ».
En second lieu, le Président de la CEE a rappelé
les prochaines Journées mondiales de la jeunesse qui auront lieu à
Madrid en 2011. « Il n’a échappé à personne que nous nous
trouvons devant une grande opportunité, une vraie heure de grâce, a
continué l’archevêque. D’ici peu, Madrid et toute l’Espagne
accueilleront des centaines de milliers de jeunes catholiques, venant du
monde entier. Leur seule présence nous dira que l’Église est jeune, que
Jésus-Christ représente la nouveauté de l’amour de Dieu qui sauve une
humanité vieillie par le péché. C’est l’heure de l’évangélisation de
l’Espagne par la jeunesse et pour la jeunesse ». A ce propos, il a
rappelé que le prochain dimanche des Rameaux, les jeunes espagnols
seront à Rome pour recevoir des mains du Pape la croix
des Journées mondiales de la jeunesse et pour l’apporter en Espagne.
Pendant ces années de préparation aux Journées de Madrid 2011, la croix
traversera en pèlerinage tous les diocèses de l’Espagne, portée par des
jeunes. « Ce sera l’occasion d’accueillir avec elle l’appel de
Jésus-Christ qui s’adresse à chaque jeune, l’invitant à le suivre, à
ouvrir son existence à l’amitié qu’Il lui offre, embrassant avec Lui la
croix de l’amour qui donne la vie en plénitude. Ce sera l’occasion,
partout, en suivant un calendrier précis, de revitaliser l’attention de
l’Église envers les jeunes ».
Continuant son discours, le Cardinal a parlé de deux problèmes
particulièrement présents en ce moment dans la société espagnole. D’une
part l’inquiétude justifiée « face au danger d’une détérioration de
la cohabitation sereine et pacifique que nous avons réussi à
obtenir dans notre société ». En effet, plus d’une fois, «
l’histoire de l’Espagne des deux siècles a été, malheureusement,
caractérisée par des tensions qui ont débouché sur des affrontements
fratricides », dont la dernière pendant les années trente du siècle
dernier. C’est pourquoi il est nécessaire de « veiller pour éviter à
la racine des attitudes, des paroles, des stratégies et tout ce qui peut
donner lieu à des affrontements pouvant se transformer en violence
». En même temps « il est nécessaire de cultiver l’esprit de
réconciliation, alimenté par le sacrifice et par la générosité, qui a
marqué la vie sociale et politique dans les années dites de transition
vers la démocratie ». Parfois, continue le Cardinal, il est aussi «
nécessaire de savoir oublier », selon ce qui peut s’appeler «
une authentification qui guérit et purifie la mémoire », pour
pouvoir libérer les jeunes des poids du passé, « en les aidant à
renforcer leur volonté de pleine concorde et d’amitié ».
Le second motif de préoccupation concerne la crise économique
actuelle. Cette crise, selon le cardinal, « a sans doute des
causes d’ordre technique, que les spécialistes tentent de diagnostiquer
afin d’offrir quelques-unes des solutions les plus adaptées ». Mais
cela la responsabilité morale des différents protagonistes sociaux ne
doit pas être pour autant oubliée. C’est justement le moment de
réfléchir sur les origines morales de la crise, « examinant si le
relativisme moral n’a pas suscité des conduites non orientées vers des
critères objectifs de service au bien commun et pour l’intérêt général ;
si la vie économique n’a pas été dominée par l’avarice du gain rapide et
disproportionné par rapport aux biens produits ; si le gaspillage et
l’ostentation, privée et publique, n’ont pas été présentés avec trop de
fréquence comme preuve de grandeur économique et sociale ». En même
temps, c’est le moment de réfléchir aussi sur les exigences morales que
la crise impose, pour laquelle « il faut un renforcement des
personnes comme individus moraux, capables d’orienter leur vie et leur
conduite selon le vrai bien personnel et social, qui ne peut jamais se
confondre avec ses goûts ou ses intérêts ».
En conclusion, le Cardinal a rappelé le document sur l’évangélisation
élaboré par la Commission épiscopale pour les missions, qui sera étudié
et approuvé par l’Assemblée plénière. A ce propos il a affirmé que «
l’Église en Espagne a été et est intensément missionnaire » et que «
le travail des missionnaires a toujours été promoteur de la culture
humaniste et de la dignité de tout être humain ». Ce document «
désire aider le discernement nécessaire dans cette matière pour
encourager nos communautés à l’engagement missionnaire, preuve décisive
de la vigueur de la foi et de la profondeur que l’évangélisation atteint
en nous ».
Texte intégral du discours du Card. Antonio Mª Rouco
(espagnol)
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Sources : www.vatican.va
(RG)
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(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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26.11.2008 -
T/Église/Espagne
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