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19 Avril 2005
 

Discours de Madame le ministre Michelle Alliot-Marie, lors du Consistoire

 

Rome, le 26 novembre 2007 - (E.S.M.) - Allocution de Madame le ministre Michelle Alliot-Marie à l’occasion du déjeuner offert à la Villa Bonaparte en l’honneur du Cardinal André Vingt-Trois.

Madame le ministre Michelle Alliot-Marie Pour agrandir l'image Cliquer

Discours de Madame le ministre Michelle Alliot-Marie, lors du Consistoire

Consistoire ordinaire public du 24 Novembre 2007

Messieurs les Cardinaux,
Excellences,
Monsieur le Maire de Paris,
Mesdames et messieurs,

C’est un grand honneur pour moi de conduire la délégation officielle représentant la France au consistoire et qui prendra part demain à la célébration de remise des anneaux aux vingt-trois nouveaux cardinaux.

Ma présence témoigne de la reconnaissance de l’État français, et du ministre chargé des cultes envers l’Église catholique : reconnaissance pour son rôle historique dans notre société, et pour sa contribution éminente à la définition d’indispensables repères moraux qui au-delà de ses seuls fidèles concernent nos concitoyens dans un monde désormais privé des grands paradigmes.

C’est un honneur et une joie, Monsieur le Cardinal, d’être à vos côtés au moment où une double confiance vient de vous être manifestée : celle de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI qui vous a créé Cardinal et celle des Évêques de France qui vous ont choisi pour présider leur Conférence.

Ce deuxième Consistoire du Pontificat de Benoît XVI souligne une fois encore l’universalité de l’Église. Il rappelle aussi la place importante que l’Europe joue toujours en son sein.

Le Pape lui-même le soulignait dans sa leçon de Ratisbonne en septembre 2006, « le christianisme a trouvé son empreinte décisive en Europe » et a noué avec ce continent une relation élective en marquant profondément son histoire et sa culture".

Benoît XVI s’interroge sur le destin de l’Europe et sur la place qu’y tiendra à l’avenir l’héritage chrétien. Cela ne l’empêche toutefois pas de faire confiance, pour son conseil et pour le gouvernement collégial de l’Église, à des hommes qui en sont issus.

L’occasion m’est ainsi donnée de saluer chaleureusement les Cardinaux français.

Le Cardinal Roger ETCHEGARAY auquel me lie une ancienne et chaleureuse complicité. Il est aujourd’hui des nôtres par la pensée. Je lui adresse tous mes vœux de prompt et complet rétablissement.

Les cardinaux Paul POUPARD, Jean-Louis TAURAN et Albert VANHOYE qui œuvrent à Rome.

Les Cardinaux Jean HONORE, Philippe BARBARIN, Bernard PANAFIEU et Jean-Pierre RICARD qui exercent leurs missions en France.

Monsieur le Cardinal,

Vous voici aujourd’hui l’Archevêque de votre ville natale, vous l’enfant de la Montagne Sainte Geneviève, né dans un Paris occupé où vous avez fait vos études.

Ordonné prêtre par le Cardinal Marty vous devenez, dans la paroisse Saint Jeanne de Chantal, le vicaire de l’Abbé Jean-Marie Lustiger. Vous nouerez avec lui un lien indéfectible et vous l’accompagnerez dans plusieurs de ses charges. Je veux ici rendre hommage à la mémoire du Cardinal Lustiger et dire combien sa vie et son message ont compté et comptent encore.

De votre expérience multiple et des défis qui vous attendent, je retiendrai quelques thèmes. Ils vous tiennent à cœur et ils ne peuvent laisser indifférents le gouvernement français.

L’enseignement et la formation d’abord. Vous êtes directeur au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux de 1974 à 1981, puis comme Vicaire général du diocèse de Paris vous supervisez la fondation de l’École cathédrale et de la Maison Saint-Augustin.

La raréfaction des vocations évoquée par Benoît XVI dans le message adressé à l’assemblée plénière de la Conférence des Évêques de France n’est pas l’apanage de notre pays. Elle y fait cependant sentir fortement ses conséquences.

Cette situation vous amène, aux côtés du Cardinal Lustiger, à faire un effort particulier à Paris. Désormais c’est maintenant aussi à l’échelon national que vous serez amené à faire face à cette réalité.

La diminution du nombre de ministres du culte est souvent vécue avec difficultés par les populations locales. Elle peut fragiliser le tissu social.

La réflexion que vous menez au sein de la Conférence actuellement sur le rôle des prêtres et sur les vocations est donc d’une grande actualité.

Mais au delà des vocations et de leur évolution, je voudrais évoquer le rayonnement des prélats français. La France ne peut en effet être indifférente à la place qu’occupent ses compatriotes dans la Curie romaine, gage d’une bonne intelligence entre le siège de l’Église universelle et l’Eglise de France. Les éminentes missions confiées récemment au Cardinal Tauran, à la tête du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, à Mgr Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les États et à Mgr Bruguès, Secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique, honorent notre pays. Nous espérons que nos compatriotes resteront présents et actifs dans la diplomatie du Saint-Siège. Nous sommes fiers que le français y demeure langue officielle.

Monsieur le Cardinal,

Parmi les autres questions de société, objet de votre implication figurent les questions éthiques. Vous défendez le droit, pour l’Eglise, d’interpeller les pouvoirs publics et la société sur certains sujets majeurs tels que la famille, l’accueil des immigrés, la bioéthique et très récemment encore l’engagement des jeunes au sein de la société. Vous l’avez manifesté en bien des occasions, que ce soit en tant que membre du Conseil pontifical pour la Famille ou, tout récemment encore, à la messe de rentrée des responsables politiques, le 9 octobre. J’ai dit lors de l’inauguration de la Maison de la Conférence des Évêques de France le 4 juillet, que la contribution de l’Église est importante pour le débat public. Elle permet d’éclairer l’ensemble de la société sur des enjeux qui dépassent, comme vous le disiez vous-même, les intérêts particuliers d’une religion.

Surtout, ajouterais-je, lorsqu’elle marque l’authentique souci de dialogue qui caractérise votre carrière ecclésiastique.

Archevêque de Paris vous participez au dialogue institutionnel instauré depuis 2002 entre le Gouvernement et l’Église.

Je voudrais rendre hommage ici au Cardinal Ricard. Il a su accompagner et faire vivre un dialogue conforme à cette laïcité qui est au coeur du Pacte français. Une laïcité non d’ignorance mais de tolérance. Certains stéréotypes ont parfois la vie dure. Je souhaite que le dynamisme et la confiance de nos relations, auquel le Pape Jean-Paul II avait rendu hommage en 2005, soient mieux connus à l’extérieur et peut-être à Rome aussi.

Monsieur le Cardinal,

Interrogé il y a peu sur ce que le cardinalat apporterait de nouveau dans votre vie, vous insistiez sur l’invitation qu’il constituait pour vous à vous « occuper de l’Église universelle et d’être toujours plus attentif aux problèmes internationaux ».

En tant qu’ordinaire des Églises orientales de France, vous êtes déjà sensible à cette question. Les désordres du monde ont amenés sur notre territoire nombre de chrétiens maronites, melkites et syriaques, coptes et chaldéens d’Irak.

Je saluerai tout à l’heure au Palais apostolique, le Patriarche Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des Chaldéens en lui disant l’admiration que suscite le courage de sa communauté martyre.

Le Président de la République, dans la lettre qu’il adressait après son élection, le 13 Juin à Benoît XVI rappelait qu’aux yeux de la France, la survie des minorités chrétiennes du Moyen-Orient était un gage de paix pour la région tout entière.

Notre diplomatie et celle du Saint-Siège partagent dans bien des domaines, des visions communes et notamment au Liban qui vit en ce moment des heures décisives de son histoire.

Les autorités françaises savent l’importance que revêt pour la paix mondiale, le dialogue entre les religions, dont le Cardinal Tauran a la charge pour l’Eglise catholique. Elles savent aussi l’enjeu que représente, pour le destin de l’Europe, l’œcuménisme. Benoît XVI vous a réuni sur ce thème hier, il en a fait l’une des priorités de son pontificat.

Votre discours de clôture de l’assemblée des évêques à Lourdes l’a montré, vous êtes, en tant qu’archevêque de Paris, Président de la Conférence épiscopale et désormais, membre du collège des cardinaux, un acteur éminent de ce dialogue.

Vous trouverez dans le Gouvernement français encouragements et soutien dans cette démarche. Nous serons toujours ensemble pour construire des ponts entre les hommes, pour lutter contre l’obscurantisme.

Monsieur le Cardinal, vous avez appelé les catholiques français à être « témoins d’une espérance », à « croire, espérer et aimer ». J’en retiens, sans le réduire à cette seule dimension, un message d’optimisme pour notre pays.

Ne croyons pas ceux qui prétendent que la République n’a plus la force de promouvoir l’idée de l’homme qui l’anime. N’écoutons pas ceux qui soutiennent que les religions n’ont plus rien à nous dire dans un monde sécularisé.

Un dialogue apaisé, riche et confiant entre l’État et les religions peut être, pour tous, un signe d’espoir. Je veux que ce dialogue au-delà des intentions ait une dimension concrète. Les travaux qu’ensemble dans le prolongement de la commission Machelon, nous conduisons pour améliorer concrètement les conditions juridiques du fonctionnement des cultes en sont l’expression.

Il est révolu le temps d’un État qui s’abritait derrière le principe de séparation des Églises et de l’État pour n’être qu’un simple arbitre, au prix d’un double manquement aux principes de l’Histoire comme à ceux du Droit.

J’entends que l’État soit un acteur majeur de la liberté religieuse dans notre pays.

Qu’il soit au cœur des attentes de ceux qui croient qu’il y a une différence entre le Bien et le Mal, de ceux qui sont convaincus que la réussite matérielle, personnelle ou professionnelle n’épuise pas le champ de l’Espérance, une Espérance dont Bernanos disait justement "qu’elle est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme".

Monsieur le Cardinal Vingt-Trois, je veux vous redire, au nom du Président de la République et du Premier Ministre, notre fierté de vous voir désormais participer de plus près au Gouvernement de l’Église universelle. Nous nous réjouissons aussi de vous voir devenir Cardinal titulaire de notre Église nationale à Rome, Saint-Louis des Français.

Je vous invite, Éminences, Excellences, chers amis, à lever votre verre en l’honneur du Saint-Père, de tous les membres anciens et nouveaux du Sacré Collège, de l’Église et du dialogue toujours plus profond et chaleureux qu’elle entretient avec la République

2ème Consistoire de Benoît XVI - 24 novembre 2007 Tous les articles

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Sources: CEF

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.11.2007 - BENOÎT XVI - T/Consistoire - International/France

 

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