Hommage à Jean-Paul II à Notre-Dame
de la Garde |
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Le 26 octobre 2007 -
(E.S.M.)
- Nous livrons à votre
réflexion un extrait d'un beau discours prononcé, dimanche 21/10, par
Mgr Di Falco à l'occasion de l'inauguration de la plaque commémorant le
passage à Marseille en 1947 du futur Pape Jean-Paul II.
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Mgr Di Falco
Hommage à Jean-Paul II à Notre-Dame de la Garde
Mgr Di Falco : propos lors de l'inauguration d'une plaque en l'honneur de
l'abbé Wojtyla
Nous livrons à votre réflexion un extrait d'un beau discours prononcé,
dimanche 21/10, par Mgr Di Falco à l'occasion de l'inauguration de la plaque
commémorant le passage à Marseille en 1947 du futur Pape Jean-Paul II.
L'intégralité de ce texte peut être consultée
ICI.
(...) "Le voyage, qui amena Karol Wojtyla et son collègue Stanislas
Starowieyski, ici en juillet 1947, fut le signe d’une ouverture à une
perspective européenne plus large de deux jeunes étudiants polonais à Rome.
Tout aussi initiatique que ceux d’un Jack Kerouac aux Etats-Unis ou d’un
Ernesto Guevara à travers l’Amérique latine, leur voyage est une
préfiguration des périples de Jean-Paul II, pape pèlerin. Le chrétien
n’est-il pas, par vocation, un pèlerin, sa patrie n’est pas de ce monde et
sa demeure est ailleurs. Depuis Abraham, le Seigneur a fait de nous des gens
du voyage, des marcheurs de Dieu comme Moïse ou Marie. Jésus dans l’Evangile
est toujours en chemin. Il invite à sa suite : « Viens et suis-moi ! ».
Karol Wojtyla, dès les premiers pas de son pontificat a ouvert une route
pour suivre le Christ dans la confiance : « N’ayez pas peur ! ». Sa vie est
un itinéraire vers son Dieu, ce Dieu qui l’a appelé et, plus encore, l’a
appelé à témoigner. Il dit : « Le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme, et
lui seul le sait ». Son exemple est simple, il nous propose une vie
chrétienne accomplie comme un itinéraire de foi. Il n’impose pas, il invite
à suivre le Christ. Il entraîne l’Eglise à se mettre en chemin, sans se
replier sur elle-même. Il faut se rendre où Jésus nous attend. Oui, se
rendre en un lieu mais aussi pour le chrétien « se rendre » à la manière
militaire « se laisser prendre » par le Christ car, sans cela, le chrétien
est fragilisé par sa suffisance et ses pas s’arrêtent en route. Il faut
apprendre à se rendre, par la prière, la pénitence, l’affermissement dans la
foi, l’action de grâce et le partage.
Le monde d’aujourd’hui a instauré la terrible tyrannie du doute, riche de
ses découvertes et de ses possibilités et pauvre de Dieu. Dieu est parfois
le grand inconnu même s’il est inscrit au plus profond de chaque être. La
vie de Jean-Paul II nous est ouverte, de son début à son terme, comme un
pèlerinage à partager. Il nous fait rejoindre une communauté en marche.
Aujourd’hui, chers amis, nous nous sommes déplacés vers la Vierge Marie, la
Bonne Mère, dans ce sanctuaire où l’action de grâce est une visitation et où
la dévotion évangélisée immerge dans un étonnant mouvement de rencontre.
L’abbé Karol Wojtyla est venu lui confier ses intentions de prière. Sa
dévotion à la Mère de Dieu est un des aspects les plus importants de sa vie
mystique qu’il nous ait laissé en héritage « Totus tuus » « Tout à toi ». En
cette journée mondiale des missions sur le thème « Toutes les Eglises pour
le monde entier », les communautés chrétiennes renouvellent leur réponse à
l’appel du Christ à diffuser son Royaume jusqu’aux extrémités de la planète.
Que la Vierge Marie, qui a accompagné avec une sollicitude maternelle le
chemin de l’Eglise naissante, guide nos pas, comme ceux de Karol Wojtyla, il
y a soixante ans, et nous obtienne une nouvelle Pentecôte d’amour.
Je vais maintenant bénir la plaque commémorative puis nous prendrons le
temps de prier, n’est ce pas une des plus grandes joies pour le chrétien ?"
+ Jean-Michel di FALCO LEANDRI
Evêque de Gap
Sources: hermas.info
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.10.2007 - Jean Paul II |