La volonté du pape Benoît XVI :
rendre la liturgie à l'Église et l'Église à la liturgie |
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Le 26 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- La claire volonté du pape Benoît XVI, en plus d'apaiser les
tensions liées à la réforme liturgique de 1969-70 et parfois
l'ostracisme vis-à-vis des prêtres et fidèles attachés à ce rite presque
bimillénaire, était de rendre la liturgie à l'Église et l'Église à la
liturgie, en soulignant, comme son prédécesseur Jean Paul II l'avait
fait avant lui, la richesse doctrinale, pastorale, scripturaire.
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Le pape Benoît XVI à
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La volonté du pape Benoît XVI : rendre la liturgie à l'Église et l'Église à
la liturgie
« Rendre la liturgie à l'Église »
Le 26 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Dans sa grande sagesse et bonté, il y a un an déjà, le pape Benoît XVI
promulguait le
Motu Proprio Summorum Pontificum. Ce texte a bien
évidemment toute la valeur d'un document pontifical ; mais il est bon de
souligner que l'auteur est de surcroît un grand théologien
(sans égal de nos jours)
et un fin connaisseur de la liturgie et de son histoire
(comme les nombreux ouvrages du cardinal Ratzinger nous l'avaient déjà
révélé).
Ce motu proprio rappelle le statut du rite de la Messe, qui remonte à une
époque antérieure à saint Grégoire le Grand et codifié par saint Pie V : il
n'a jamais été abrogé et peut ainsi continuer à porter des fruits dans
toutes les églises, séminaires, monastères et couvents de la catholicité.
La claire volonté du pape Benoît XVI, en plus d'apaiser les tensions liées à la réforme
liturgique de 1969-70 et parfois l'ostracisme vis-à-vis des prêtres et
fidèles attachés à ce rite presque bimillénaire, était de rendre la liturgie
à l'Église et l'Église à la liturgie, en soulignant, comme son prédécesseur
Jean Paul II l'avait fait avant lui, la richesse doctrinale, pastorale, scripturaire,
et - osons le dire - esthétique de la messe célébrée dans ce rite, richesses
telles que c'eut été sacrilège de priver l'Église de ce trésor.
Un an après ce texte mémorable, il serait sans doute présomptueux d'affirmer
que toutes les tensions et incompréhensions ont disparu, spécialement dans
les pays où le poids des idéologies est encore très fort, et où les
batailles ont été les plus âpres... Néanmoins, il faut se réjouir non
seulement du texte lui-même, qui s'inscrit dans une dynamique de continuité,
mais encore de l'accueil qui lui a été réservé dans de nombreux pays, tels
les
Etats Unis.
Dans ce grand pays, dont Benoît XVI a lui-même souligné l'esprit religieux,
lors de son récent voyage apostolique, notre Institut œuvre dans de nombreux
diocèses, avec l'accord enthousiaste des évêques, pour que le motu proprio
soit reçu, compris... et appliqué. Encore tout dernièrement le cardinal
George, archevêque de Chicago et président de la conférence épiscopale
américaine, me manifestait sa satisfaction devant le beau travail opéré par
les prêtres de l'Institut du Christ Roi dans son pays.
Si bien que, non seulement le nombre des apostolats qui nous sont confiés
augmente sans cesse, mais encore nos prêtres sont sollicités par des
confrères diocésains, désireux d'apprendre à célébrer les Saints Mystères en
usant du rite extraordinaire, et certains de nos prêtres se sont vus confier
le cours de liturgie dans sa forme extraordinaire de quelques séminaires
diocésains, à la demande des évêques...
En Afrique aussi, un intérêt certain se manifeste de la part des prêtres et
des fidèles à l'endroit du rite romain traditionnel. Il faut donc leur faire
découvrir les richesses de cette liturgie multiséculaire.
En Europe, et spécialement en France, le motu proprio a également porté des
fruits. Ce texte pontifical, a quelque peu « changé la donne » : désormais,
nos prêtres, les apostolats qui nous sont confiés, ne peuvent plus être
considérés comme une « parenthèse miséricordieuse » : il s'agit là de
prêtres, de fidèles catholiques, pour lesquels le texte papal semble dire,
comme si la chose n'avait pas été évidente pour tous durant les dernières
décennies : « Dans l'Église, vous êtes chez vous ! »
Par contre, il est bien établi que ces prêtres et ces fidèles, remerciant
les évêques d'appliquer généreusement le motu proprio, doivent manifester
également des signes de respect et de communion envers l'Église locale, avec
laquelle ils œuvrent pour le Royaume de Dieu.
Naturellement, il faut encore faire preuve de patience, de part et d'autre,
pour faire fuir ces habitudes de méfiance et de crispation, œuvre du Démon,
qui subsistent encore ici et là, mais le pape redit régulièrement, et prêche
d'exemple, son souci de rétablir la liturgie de l'Église, expression de sa
croyance, à sa place : la première.
On peut donc dire, sans trahir la vérité, que ce texte pontifical, si
désirable pour le rétablissement de la paix liturgique et doctrinale dans
l'Église, quoique n'ayant sans doute pas atteint encore pleinement les
objectifs poursuivis (mais nous ne sommes qu'un an après sa publication...),
a néanmoins reçu un écho globalement favorable, assurant à l'Église la
tranquille possession de l'un de ses biens les plus précieux et les plus
nécessaires : la Messe de toujours, véritable rempart contre les erreurs du
temps : relativisme, naturalisme, pastoralisme,... qui sont autant
d'obstacles à l'extension vivifiante du règne du Christ dans les âmes et les
sociétés, œuvre à laquelle notre Institut, appelé par de nombreux évêques à
travers le monde, entend bien se vouer, à sa modeste place, et ceci dans la
Charité : Veritatem facientes in Cantate.
Mgr Gille Wach
Prieur général de l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre
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Sources : LA NEF • N°196 SEPTEMBRE 2008
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 26.09.2008 -
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