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Benoît XVI: " l'orgue rappelle l'immensité et la magnificence
de Dieu"
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ROME, le 26 septembre 2006 -
(E.S.M.) - Texte intégral du salut du Saint Père Benoît
XVI lors de la bénédiction du nouvel orgue de la "Alte Kapelle".
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Le pape Benoît XVI bénit le nouvel orgue de la "Alte Kapelle"
Benoît XVI: "
l'orgue rappelle l'immensité et la magnificence de Dieu"
Voyage
Apostolique du pape Benoît XVI à Munich et Ratisbonne - Bénédiction du
nouvel orgue de la "Alte Kapelle"
Salut du Saint Père Benoît XVI
"Alte
Kapelle" de Ratisbonne Mercredi 13 septembre 2006
Chers
amis,
Cette vénérable maison de Dieu, la Basilique "Notre-Dame de
l'Ancienne Chapelle", a été restaurée de façon splendide - nous le voyons -
et elle est dotée aujourd'hui d'un nouvel orgue qui, à présent, sera béni et
destiné solennellement à son but: la glorification de Dieu et l'édification
de la foi, a déclaré Benoît XVI.
Ce fut un chanoine de cette
collégiale, Carl Joseph Proske, qui suscita au XIX siècle des élans
essentiels pour le renouveau de la musique sacrée. Le chant grégorien et
l'antique polyphonie vocale classique furent intégrés dans le déroulement de
la liturgie. L'attention à la musique sacrée liturgique dans l'"Ancienne
Chapelle" avait une importance qui s'étendait bien au-delà des limites de la
région et qui faisait de Ratisbonne un centre du mouvement de la réforme de
la musique sacrée, dont l'influence se fait sentir jusqu'à aujourd'hui.
Dans la Constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II (Sacrosanctum
Concilium), il est souligné que "le chant sacré, uni aux paroles, fait
partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle" (n. 112). Cela
signifie que la musique et le chant sont plus qu'un embellissement
(peut-être même superflu) du culte; en effet, ils font partie du déroulement
de la Liturgie, et ils sont eux-mêmes Liturgie. Une musique sacrée
solennelle, avec choeur, orgue, orchestre et chant du peuple, n'est donc pas
un surplus qui accompagne et agrémente la liturgie, mais une façon
importante de participer de façon active à l'événement cultuel. L'orgue est
considéré depuis toujours et à juste titre comme le roi des instruments
musicaux, car il reprend tous les sons de la création et - comme on l'a dit
il y a peu - il fait résonner la plénitude des sentiments humains, de la
joie à la tristesse, de la louange aux pleurs. En outre, en transcendant
comme toute musique de qualité la sphère simplement humaine, il renvoie au
divin. La grande variété des timbres de l'orgue, du piano jusqu'à
l'impétueux fortissimo, en fait un instrument supérieur à tous les autres.
Il est en mesure de faire résonner tous les domaines de l'existence humaine.
Les multiples possibilités de l'orgue nous rappellent d'une certaine façon
l'immensité et la magnificence de Dieu, souligne Benoît XVI.
Le
Psaume 150, que nous venons d'écouter et de suivre intérieurement, parle de
cor et de flûtes, de harpes et de cithares, de cymbales et de tambours: tous
les instruments musicaux sont appelés à apporter leur contribution à la
louange du Dieu trinitaire. Dans un orgue, les nombreux tuyaux et les
registres doivent former une unité. Si, ici ou là, quelque chose se bloque,
si un tuyau est désaccordé, dans un premier temps, cela n'est sans doute
perceptible que par une oreille exercée. Mais si plusieurs tuyaux ne sont
pas correctement accordés, cela donne alors lieu à des fausses notes, et le
tout commence à devenir insupportable. Les tuyaux de cet orgue sont eux
aussi exposés à des changements de température, et à des facteurs d'usure.
Cela est une image de notre communauté dans l'Eglise. De même que, dans
l'orgue, une main experte doit toujours reconduire les discordances à une
juste consonance, ainsi, nous devons également dans l'Eglise, dans la
variété des dons et des charismes, trouver toujours à nouveau, à travers la
communion dans la foi, l'accord dans la louange de Dieu et dans l'amour
fraternel. Plus nous nous laissons transformer dans le Christ à travers la
Liturgie, plus nous serons capables de transformer également le monde, en
faisant rayonner la bonté, la miséricorde et l'amour pour les hommes du
Christ.
A travers leur musique, les grands compositeurs voulaient,
chacun à sa façon, glorifier Dieu. Jean-Sébastien Bach, sur le titre d'un
grand nombre de ses partitions, a écrit les lettres S.D.G.: Soli Deo Gloria
- uniquement à la gloire de Dieu. Anton Bruckner plaçait également au début
les paroles: "Dédié au Bon Dieu". Que tous les visiteurs de cette magnifique
Basilique, à travers la grandeur de l'édifice et à travers la liturgie
enrichie par l'harmonie du nouvel orgue et par le chant solennel, conclut
Benoît XVI, soient guidés vers la joie de la foi! Tel est mon voeu en ce
jour de l'inauguration de ce nouvel orgue.
Sources: © Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) - 26.09.2006 - BENOÎT XVI |