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19 Avril 2005
 

Jean Paul II parle de l'humanité de la femme

 

ROME, le 26 Avril 2007 - (E.S.M.) - Le pape Jean-Paul II, dans sa défense de la femme, dit par exemple que pour l'avortement, l'homme aussi est coupable. À chaque fois que le pape parlait de la personne humaine, il avait à l'esprit l'humanité masculine et féminine. Pour décrire l'union de l'amour sponsal, il utilise un beau néologisme : l'unité des deux.

Le pape Jean Paul II et Mère Teresa de Calcutta

Jean Paul II parle de l'humanité de la femme

LES LAÏCS SUR LA ROUTE DE LA SAINTETÉ...

Ludmita Grygiel, polonaise, historienne et essayiste. Auteur de nombreux livres, entre autres sur la mystique de sainte Faustine et sur les bienheureux époux Marie et Louis Quattrocchi. Elle a traduit les lettres et les prières de sainte Catherine de Sienne. En 1999, elle était auditrice du Synode des évêques d'Europe et se souvient : pendant le Synode, quand l'auditrice Irina Alberti s'est approchée du Saint Père, après son intervention, Jean-Paul II l'a saluée en se levant et en restant debout. Tous étaient stupéfaits... le Saint Père montrait toujours avec beaucoup de naturel son estime vis-à-vis des femmes. Il était un exemple pour tous...

Quel est le rôle de la femme dans l'Église d'aujourd'hui ? Les accusations de discriminations continuent...
Je ne pense pas que la femme soit l'objet de discriminations dans l'Église. De plus la discrimination est un terme socio-politique et nous ne pouvons pas l'utiliser comme référence dans un contexte ecclésiastique. Je pense que la femme est plus estimée et appréciée dans l'Église que dans la société. Quel est son rôle ? La femme doit être elle-même et réaliser sa mission dans le respect de son identité féminine. Elle doit transmettre et défendre la vie, en témoigner et en enseigner la beauté et la valeur. La force de la femme réside dans la capacité de maintenir, chacune à sa manière, la fidélité à la tradition. La tradition n'est pas une réalité statique, mais un système de valeurs, de modèles et de coutumes, qui sont transmises, conservées et enrichies par chaque génération.

Le thème récurrent des polémiques concernant l'Église catholique et le sacerdoce des femmes...
À ce sujet, il ne faudrait pas parler d'interdiction mais plutôt de spécificité de la mission de la femme. Ceux qui réclament un sacerdoce féminin pensent au sacerdoce comme à une charge particulière, et non comme à un sacrement. Le sacerdoce des femmes détruirait la mission propre de la femme. Peut-il y avoir quelque chose de plus extraordinaire que d'être la mère d'un prêtre ? Je pense qu'il faut demander l'accès des femmes aux plus hautes fonctions sociales et politiques, comme par exemple à la tête du gouvernement, mais pas au sacerdoce. Si le prêtre accomplit sa propre mission in persona Christi, une telle mission ne peut se comprendre qu'à la lumière du sacerdoce masculin.

Nous connaissons plus de bienheureuses et de saintes religieuses ou vierges que de mères ou d'épouse, cependant le mariage et la maternité sont aussi des voies de sanctification pour la femme...
Je pense que ceci est dû au modèle dominant de sainteté, présent pendant des siècles dans l'histoire de l'Église. Il n'a pourtant jamais été le seul modèle approuvé par l'Église; la béatification des époux Beltrame - Quattrocchi en est un exemple. Le mariage et la maternité ont toujours été appréciés et valorisés par l'Église. Il est possible d'en voir un exemple dans le culte d'Edwige, reine de Pologne, qui avait déjà, avant le procès, une réputation de sainteté. Une des raisons principales a été son courage de ne pas hésiter à sacrifier sa propre vie pour devenir mère. Il existait au XIIIe siècle les franciscaines chanoinesses, entrées dans l'ordre religieux étant veuves ou mères. L'Église, en élevant aux honneurs des autels les saintes vierges, a aussi montré la valeur de la maternité spirituelle. Ce n'est pas un hasard si sainte Catherine de Sienne était appelée par ses disciples "la douce mère".

Rentrer au couvent laisse imaginer, d'une certaine manière, un nécessaire effacement de la féminité propre, mais le témoignage des saintes nous en montre au contraire l'exaltation...
C'est nous qui, de l'extérieur, sommes portés à penser qu'entrer dans un ordre signifie renoncer à, ou cacher sa propre féminité. Il n'en est pas ainsi pour les moniales et il n'en a jamais été ainsi dans l'Église; au Moyen-âge les femmes qui entraient au couvent étaient l'objet d'une grande estime. Dans certains ordres religieux, il y avait une Mère Abbesse à la tête d'une branche à la fois masculine et féminine. Ce n'est qu'au XIXe siècle que l'on commença à penser aux religieuses d'une manière bourgeoise et puritaine. Il faut constater que dans l'histoire de l'Église, les ordres féminins ont joué un rôle important. Ils représentent aussi un élément important du développement culturel, il suffit ici de penser au domaine de l'éducation.

Les vertus des saintes femmes sont universelles, mais quelle est la différence entre les saintes du passé et celles du présent ; que peuvent apprendre d'elles les femmes d'aujourd'hui ?
Chaque sainte nous apprend quelque chose de différent, de nouveau, unique et en même temps universel. Sainte Catherine de Sienne m'a fascinée par son courage d'être femme, bien que vivant au XIVe siècle, quand les femmes n'avaient pas la possibilité d'étudier ou d'accéder à des charges politiques importantes. Elle avait le courage d'écrire aux papes, de critiquer des cardinaux et d'instruire les chefs. Au contraire Mère Teresa de Calcutta semble être un modèle de sainteté féminine complètement différent de celui de la Siennoise. Elle a réalisé sa féminité, sa maternité spirituelle d'une manière silencieuse, cachée. Dans un siècle où ce style de vie est impopulaire, Mère Teresa est apparue involontairement à un certain moment en première page des journaux, elle est devenue  célèbre et respectée dans le monde entier.

Jean-Paul II a écrit une lettre aux femmes. Un tel message ne devrait-il pas être aussi communiqué aux hommes ? On manque aujourd'hui de bons pères et de bons maris...
Le Saint Père, avant d'écrire la Lettre aux femmes, a aussi écrit une Lettre Apostolique "Mulieris Dignitatem:". Pour la première fois dans l'histoire de la Papauté le principal sujet de réflexion est la femme, son identité et sa dignité. La nouveauté du contenu provient du fait que le Pape, prenant en considération la complémentarité de l'homme et de la femme, montre I'humanité féminine" comme un élément indispensable à l'humanité tout entière. Pour décrire l'union de l'amour sponsal, il utilise un beau néologisme : l'unité des deux. Jean-Paul II, dans sa défense de la femme, dit par exemple que pour l'avortement, l'homme aussi est coupable; personne n'avait jamais parlé aussi clairement auparavant. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire que le Pape écrive une lettre aux hommes. À chaque fois qu'il parlait de la personne humaine, (ou de l'homme), il avait à l'esprit l'humanité masculine et féminine.

Nous sommes en train de vivre la crise du mariage. Les séparations sont une plaie pour notre temps...
En 2001, pourtant, Jean-Paul II a béatifié un couple d'époux italiens. Quel est le sens inhérent d'un tel acte ?
Béatifiant pour la première fois un couple d'époux, le Pape a rappelé que la sainteté peut être réalisée en tant que mari et femme qui partagent la quotidienneté, demeurent fidèles l'un à l'autre malgré les faiblesses et les difficultés. L'amour conjugal est l'amour envers une autre personne qui, bien que restant "souveraine", est aussi une partie du conjoint ; ensemble ils créent l'unité des deux.
Les époux Quattrocchi me rappellent que les époux chrétiens ne peuvent parvenir au salut (à la sainteté) séparément. Mari et femme sont responsables l'un de l'autre. Marie Quattrocchi disait que, quand elle se sentait plus proche de Dieu que son mari et qu'elle avait l'impression de courir plus vite vers Dieu, elle décidait d'attendre son mari. Elle l'attendait pour qu'ils puissent cheminer ensemble. Ce n'est qu'en rencontrant Dieu ensemble que se renforçait l'union du mariage et l'amour. Si l'on aime quelqu'un, on veut vivre avec lui non seulement jusqu'à la mort, mais aussi pour l'éternité.

Aleksandra Zapotoczny
 

Sources: Totus-Tuus- E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.04.2007 - BENOÎT XVI - Eglise

 

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