Dans le Oui du Christ, le Oui de
Marie |
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Le 26 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Il y a 25 ans, le 25 mars 1984, le Serviteur de Dieu Jean Paul
II, en union avec tous les Evêques du monde, Place Saint-Pierre
prononçait solennellement l’Acte de Consécration des hommes et des
peuples à Marie.
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Le pape Jean Paul II à
genoux devant la statue de la Sainte Vierge
Dans le Oui du Christ, le Oui de Marie
VATICAN - « AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi
Le 26 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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En plein milieu du chemin du Carême, ne soyons pas surpris que l’Eglise tout
entière célèbre une des plus grandes et des plus importantes Solennités,
l’Annonciation à la Sainte Vierge et l’Incarnation du Seigneur ! Nous sommes
projetés de nouveau aux origines, là où tout a commencé : à l’Incarnation du
Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie par l’opération du
Saint-Esprit.
Nous suivions Jésus qui se dirigeait résolument vers Jérusalem pour vivre
les jours de sa Passion, de sa Mort et de sa Résurrection. Et voici
qu’arrive le 25 mars, jour où l’on célèbre ce grand mystère : le « Oui
» de Marie qui a permis au Verbe de Dieu de prendre notre nature
humaine.
Mais comment ne pas lire, dans cette pause de grâce extraordinaire, le long
du chemin du Carême, un message qui nous invite à regarder vers Celle qui,
par son don inconditionné à Dieu, par ses parles : « qu’il m’advienne
selon ta parole » (Luc 1, 38), a rendu
possible la Naissance de Notre Seigneur. La Mère de Jésus, se trouvant au
centre de l’Incarnation, devient la collaboratrice de la grandeur du Mystère
de la Mort et de la Résurrection de Jésus. S’il ne s’était pas incarné,
comment aurait-il pu, en effet, nous racheter ? Et qui l’a accueilli, qui
nous l’a donné, Jésus, si ce n’est la Mère qui est liée de manière
indissoluble avec ce Fils ? Comme à Bethléem, nous trouvons aussi au
Calvaire « l’Enfant et sa Mère ».
Le Mystère de l’Incarnation que l’on célèbre le 25 mars de chaque année, est
rappelé aussi dans la prière du Chapelet, dans le premier mystère joyeux :
l’annonciation de l’Ange à Marie. Le mystère du Fils a voulu se lier au
mystère de la Mère. Sans son « Me Voici » il n’y aurait eu les
paroles de Marie : « qu’il me soit fait selon ta parole », « me
voici ». Dieu l’avait choisie et rendue Immaculée, en vue des mérites
infinis de la Rédemption. Ainsi, en Marie, se conjuguent de manière
merveilleuse la grâce et la liberté, la Volonté de Dieu et la volonté de la
créature, dans une harmonie totale.
Cette rencontre pleine d’amour et de liberté a permis à Dieu le Fils de
descendre sur la terre et de redonner à chaque homme qui croit en Lui, la
liberté perdue. La liberté de la Mère, parfaitement conformée à la Volonté
divine, a préparé la voie au Fils de Dieu.
A l’Archange Gabriel qui Lui demandait, au Nom de Dieu, l’accord de sa
volonté libre pour la maternité divine, la Vierge Marie répond par ce « fiat
» qui ne cessera plus jamais. Grâce à lui, la Fleur la plus belle de toute
la création pouvait éclore de son sein virginal : le Verbe Incarné ! « Dans
ton sein se ralluma l’amour par la chaleur duquel dans l’éternelle paix a
germé ainsi cette fleur (Paradiso, XXXIII, 7-9).
La Mère, comme créature, reçoit tout de Dieu le Fils. Celui-ci, en tant
qu’Homme, a voulu recevoir entièrement son coeur humain de la Mère. Cette
Solennité, célébrée pendant le Carême, nous fait rappeler l’union
indissoluble qui lie le Fils à la Mère. Au moment culminant de la Passion,
résonnera cette parole de Jésus à Jean, qui est un testament, et, ainsi, à
toute l’Eglise « Voici ta Mère » (Jean 19, 27).
C’est comme si Jésus nous disait: ma Mère est aussi votre Mère! L’Eglise
tout entière a accueilli et faite sienne cette parole de Jésus du haut de la
Croix : le Fils laissait à Jean sa Mère, la créature qui « conservait
toutes ses choses dans son cœur et les méditait » (Luc
2, 19). Elle est réellement le premier l’Evangile et le plus
parfait Evangile vivant du Christ.
Ainsi Jean a été le premier « à regarder » dans ce Cœur, à « lire
» les mystères les plus profonds qui y étaient conservés. Ne doit-on pas
à cette « contemplation » de Jésus dans le Cœur de Marie ; que Jean ait pu
écrire l’Evangile le plus profond et le plus sublime ? Très certainement,
l’influence de Marie, le parfum de sa sainteté, sa présence si maternelle,
ont marqué le disciple bien-aimé du Seigneur, mais aussi chaque membre
vivant de l’Eglise qui reconnaît, en Marie, sa propre Mère.
Il y a 25 ans, le 25 mars 1984, le Serviteur de Dieu Jean Paul II, en union
avec tous les Evêques du monde, Place Saint-Pierre prononçait solennellement
l’Acte de Consécration des hommes et des peuples à Marie. En consacrant le
monde au Cœur Immaculé de Marie, de manière collégiale, le Saint-Père
répondait à la demande de Notre-Dame de Fatima, dont la statue, par la
volonté même du Saint-Père était arrivée tout exprès à Rome, venue du
Sanctuaire du Portugal. Le Saint-Père, à genoux devant la statue de la
Sainte Vierge, adressait les intentions de son cœur de Pasteur Universel,
dans le Cœur de sa Mère.
Seul le Ciel connaît les effets de cette consécration à Marie. De quoi nous
aura protégés un tel Acte ? Quels dons et combien de dons de conversion nous
aura-t-il obtenus ? Jean Paul II terminait cette supplique poignante par
cette invocation : « Que se révèle encore une fois dans l'histoire du monde
l'infinie puissance salvifique de la Rédemption, la puissance de l'amour
miséricordieux ! Qu'il arrête le mal ! Qu'il transforme les consciences !
Que dans ton Cœur Immaculé se manifeste pour tous la lumière de l'Espérance
! » (Jean Paul II, dimanche 25 mars 1984)
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.03.09 -
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