Le regard... un outil d'amour...! |
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Le 26 mars 2008 -
(E.S.M.) - L’homme possède deux regards pour appréhender la
Création : celui de la contemplation et de la vie ; celui de
concupiscence et de la mort :
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L’innocence -
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Le regard fait partie du visage, il exprime la vie. Il intègre l’identité de
la personne.
De notre ami, DESIRE WASSON
L’homme possède deux regards pour appréhender la
Création : celui de la contemplation et de la vie ; celui de concupiscence
et de la mort :
1er – Le regard de la contemplation et de la vie est admiratif. Il
cherche à comprendre pour maîtriser et donner. C’est le regard du cœur, de
l’espérance, des sentiments nobles. Il permit à Socrate de pressentir
l’existence d’un Dieu unique, aux harmonies qui sous-tendent la Création de
l’émerveiller ; ce regard là est celui d’un pauvre, d’un humble. C’est le
regard de l’esprit d’enfance. La perception réaliste de la Création est
transfigurée, elle dévoile Dieu. C’est une expérience intérieure qui reste
enracinée dans le réel physique au cœur de laquelle se découvre une
communion spirituelle organique qui peut favoriser l’illumination. On
entrevoit l’unité de la Création dans la pensée du Créateur, une unité à
laquelle l’homme est intégré, non pas seulement subie mais participative, car
c’est pour lui qu’elle est ordonnée. Il en est l’objet, il n’en est pas
sujet, il est sujet de Dieu.
C’est le regard de la vie. On en perçoit toute la générosité et son unité.
Le chemin de l’esprit de pauvreté par lequel l’homme découvre sa place,
toute sa place. C’est une kénose de l’amour dans la lumière d’un amour
infini où l’on s’effondre pour se consumer dans la kénose divine qui vient
en nous s’effondrer également, scandaleusement. On n’éprouve plus le besoin
de posséder, on a tout. C’est la richesse de la vraie pauvreté, celle d’un
Dieu fait homme qui puise sa toute puissance dans une infinie pauvreté et
faiblesse.
2e – Le regard de concupiscence et de mort, c’est celui qui veut
comprendre pour mieux dominer et posséder. C’est celui de la déduction et de
l’analyse tourner vers soi-même qui ne comprend la réalité des lois dans la
seule intention de maîtriser la vie pour la satisfaction des puissances
basses. Il tend à se dresser au niveau du Créateur, il veut être celui qui
proclamera : « voyez, je maîtrise la mort et la vie ; je vous l’avais bien
dit, on a plus besoin de Dieu ! » L’âne ne rie plus, il pleure.
C’est le regard de la possession, de l’appropriation pour soi, dans lequel
et par lequel le sujet veut et va jouir ; il affirmera que c’est pour le
bien de l’humanité, il est urgent d’en douter !
C’est un regard de mort, car qui possède, introduit la mort. Il est celui de
la science actuelle qui s’est aliénée de tous les vices d’orgueil. Elle est
sur le point de saisir la vie, de la réduire à sa volonté, en même temps,
dans un mouvement parallèle, elle ne cesse de tuer et de justifier cette
constante de mort par sa volonté apparente de servir la vie. On n’est pas
tenu de la croire.
C’est le même regard qui s’apprête à salir l’innocence parce que cette
qualité morale et spirituelle n’est pas mesurable, n’est pas quantifiable.
L’innocence comme la beauté dérange, fait peur. La qualité en ces temps ne
procède plus que du principe faux et effrayant du confort que l’on désigne
sous le terme mortifère de la qualité de vie ! Connaissons-nous un terme
plus insidieux, plus toxique que celui-là ? Il porte la marque d’une société
éprise d’elle-même, satisfaite de sa gloire. Elle met sa seule force dans la
puissance de ses jarrets.
Aujourd’hui, la grande névrose qu’est l’obsession de l’environnement
participe à cette culture de la concupiscence ; c’est si vrai que les plus
enragés de l’environnement sont les plus déterminés à défendre la culture de
mort. Ils sont les premiers à vouloir l’euthanasie, car à leurs yeux la
souffrance et la mort sont laides, elles ne sont pas compatibles avec la
qualité de la vie. Elle leur est un mal qu’il faudra parvenir à effacer
scientifiquement. Ils aspirent à cette victoire physique sur la mort pour se
convaincre de l’inutilité de Dieu, ils pourront se rassurer totalement : que
pourrait-il se produire qui vienne remettre en cause cette « sainte qualité
de la vie ? »
Comment rééduquer le regard ? Comment le convertir sans pour autant
s’éloigner des souffrances et des joies de cette génération ?
S’il est une chose que nous devons nous réapproprier, c’est le droit et le
devoir d’aucune complaisance pour le mal ; le mal doit ici se comprendre
entant qu’il exprime la réalité du péché. Prenons garde à ne pas laisser le
désordre des appétits dicter notre regard, car nous devenons toujours ce que
nous contemplons.
Nous pouvons dire non et nous le devons quand on nous impose des scènes
d’actualité avec obscénité, imposant un regard pornographique, un regard de
salissures. Il y a de plus en plus un appétit infra-humain pour la
morbidité, quelle nécessité ? Cette sorte d’imagerie pornographique, cette
mauvaiseté photographique contribue à ne plus savoir regarder le réalisme de
la souffrance et produit le rejet mortel de tout ce qui dérange : pourquoi
visiter un handicapé, ne serait-il pas plus convenable de l’aider, de le
soulager ! Est-on sûr que c’est par esprit d’humanité qu’on le fait ou pour
satisfaire ce besoin luciférien de la qualité de vie ?
Nous catholiques nous avons un urgent besoin de contempler avec le regard
d’amour de Jésus le paralysé, le lépreux, le pécheur ; nous avons un
impératif besoin de nous regarder nous-mêmes avec le regard du rédempteur.
Nous ne pouvons y parvenir que si nous revenons à la contemplation de la
Croix, ce Jésus crucifié qui se sera rendu laid de nos péchés pour que nous
retrouvions non seulement la beauté de nous-mêmes, mais également que nous
renouions avec la culture de la beauté. On ne peut recevoir un sourire que
si on ne se repaît jamais de l’amour !
La conversion de notre regard va de pair avec celle du cœur et celle de
notre intelligence.
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La contemplation du visage de Jésus dans la douleur
comme dans sa gloire de Ressuscité est un bon moyen de conversion est de
guérison du regard. (Pour agrandir l'image:
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C'est ici)
Si un homme à la fin de sa vie n’est plus capable de s’émerveiller d’un
caillou de rivière, s’il n’est plus capable de s’illuminer d’un brin d’herbe
qu’agite la brise, s’il n’est plus capable d’entrer dans le silence
enchanteur de la Création, il doit se faire du souci pour la qualité de son
éternité.
Laissez-moi vous inviter à la Mère de Jésus, à l’Immaculée, elle seule peut
nous aider à cette conversion du regard, elle seule peut nous aider à
accepter les soins indispensables pour sa guérison.
N’avez-vous pas entendu ?
N’avez-vous pas compris ?
N’avez-vous rien appris ?
Elle fut choisie à l’aurore de la pensée du Créateur pour être la beauté
renouvelée de la création ! Elle-même l’a chanté :
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom… »
Quelle est la maman qui ne s’est pas réjouie du brin d’herbe que son enfant
lui apporta avec jubilation ?
Quelle est la maman qui n’a reçu de son enfant la petite pâquerette pleine
de fourmis de son enfant ?
Elle recueillit bien plus qu’elle ne donnera jamais : la fleur et la
communion de l’enfant tout à son bonheur pour donner et donner toujours.
L’humanité crie famine de beauté, qui va lui répondre ?
Acceptons de convertir notre regard au bon, au beau, à la vérité et à
l’amour… Nous saurons alors regarder la souffrance et mépriser le mal.
Sources :
lescatholiques.free.fr
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.03.08 -
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