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19 Avril 2005
 

« Deus Caritas Est » de Benoît XVI : un grand don de Dieu

 

Le 26 janvier 2009  - (E.S.M.) - L’Encyclique « Deus Caritas est » du pape Benoît XVI est pour nous un grand don de Dieu, et a marqué notre travail de manière déterminante. D’un point de vue plus structurel, parce qu’il s’agit absolument du premier Document dans toute l’histoire de l’Eglise, qui réfléchit sur la théologie de l’activité caritative.

Rencontre organisée par le Conseil Pontifical « Cor Unum », le 23 janvier 2006 - Pour agrandir l'image Cliquer

« Deus Caritas Est » de Benoît XVI : un grand don de Dieu

Entretien avec le Cardinal Paul Josef Cordes, Président du Conseil Pontifical « Cor Unum »

Le 26 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Eminence, comment définiriez-vous le Dicastère que le Pape vous a confié ? Quels sont ses buts et ses orientations?
 
En quelques mots, nous appelons notre dicastère, le Dicastère de la Charité. C’est un Conseil qui travaille dans plusieurs partis du monde, en manifestant la compassion du Pape. Il est d’une importance fondamentale que des personnes nécessiteuses puissent senti que le Pape leur est proche, même au plan matériel, dans leurs besoins les plus immédiats, avec son soutien. Cet aspect se manifeste surtout dans les occasions où, au nom du Pontife, je visite des régions éprouvées par des désastres naturels ou des guerres. J’aime en outre à souligner comment l’existence de ce Dicastère manifeste l’attention du Pape et du Saint-Siège pour le témoignage de la charité, qui fait partie intégrante de la mission de l’Eglise. La crédibilité de sa mission évangélisatrice consiste précisément à faire ce qu’elle annonce, ou au moins à en donner des signes. L’Eglise révèle au monde la nature de Dieu en vivant la charité. A cette très haute mission, réalisée dans le monde entier par d’innombrables personnes et Institutions, il est juste que le Saint-Siège consacre l’activité de son Dicastère spécifique.
 
La charité est une partie essentielle de la vie de l’Eglise. Qu’a représenté pour la votre Dicastère la publication de l’Encyclique « Deus Caritas Est »?
 
L’Encyclique « Deus Caritas est » est pour nous un grand don de Dieu, et a marqué notre travail de manière déterminante. D’un point de vue plus structurel, parce qu’il s’agit absolument du premier Document dans toute l’histoire de l’Eglise, qui réfléchit sur la théologie de l’activité caritative. Du point de vue des contenus, parce qu’elle lie l’action caritative de l’Eglise au message central de la Sainte Ecriture : Dieu est Amour (1 Jean 4, 16). Et ainsi, le fondement de la charité ne réside pas dans les données sociologiques de la pauvreté, mais dans la révélation de Dieu comme Amour. Cette affirmation, en notre temps caractérisé par une philanthropie très répandue, doit être maintenue vivante. Tout au long de ces années, je me suis engagé à tous les niveaux, pour que l’activité caritative reprenne ces racines de foi qui constituent la dimension qui la qualifie.
 
Quel lien y a-t-il entre charité et mission?
 
Il y a un lien inséparable que, dans la pratique, l’Eglise a toujours vécu. Il n’y a pas de Mission qui n’ait pas, dans le même temps, pris à cœur les besoins de l’homme dans sa dimension matérielle et historique. Nous devons peut-être souligner de nouveau aujourd’hui qu’il n’y a pas de charité sans mission : non pas pour pratiquer un prosélytisme que le Pape lui-même, dans l’Encyclique « Deus Caritas est » exclut, mais pour réaffirmer que l’action en faveur de l’homme est un témoignage de Dieu et de son Amour pour nous. Cet aspect mérite une analyse plus approfondie : pendant longtemps, on a pensé qu’il suffisait de satisfaire les besoins matériels de l’homme. Mais l’homme st ait aussi d’esprit ; son besoin est aussi, et même surtout, un besoin de Dieu. L’action de charité ne peut négliger cet élément de base, s’il veut être fidèle à l’homme et l’aider dans toute son intégrité. Le corps connaît ses nécessités, mais on doit tenir compte de la vie éternelle à laquelle nous croyons.
 
Les prêtres dans le monde sont souvent engagés dans des œuvres de charité. Mais leur vie doit également être « remplie par la prière », par « leur présence priante devant le Seigneur ». Comment peut-on conjuguer, actuellement, la vie active et la vie contemplative ?
 
Ce qui vaut pour ceux à qui s’adresse l’action de charité, vaut plus encore pour ceux qui l’accomplissent, qu’il s’agisse de prêtres ou non. Ce n’est pas par hasard que cette Encyclique, qui est relativement concise, consacre deux numéros à la prière. Pour moi, l’exemple de la Bienheureuse Teresa de Calcutta et de sa communauté religieuse reste éloquent : la prière est une source indispensable pour le service en faveur des plus pauvres. Parce que c’est seulement en restant en prière devant Dieu, que l’on peut se vider de soi-même, et non pas par un retour personnel. Cette observation que je fais, qui ne met pas en doute la bonne volonté de nombreuses personnes qui font du bien au nom de l’homme, s’enracine dans l’expérience que, s’oublier soi-même pour aimer l’autre gratuitement, est le fruit d’une longue et véritable ascèse.
 
Vous avez pu travailler à la fois sous la Pontificat de Jean Paul II et sous celui de Benoît XVI. Qu’est-ce qui unit le plus les deux Pontifes?
 
Je voudrais dire : la passion pour le Christ, et pour qu’Il soit connu et aimé de tous. Nous l’avons bien vu chez Jean Paul II, dans son élan vers les personnes, dans son zèle pour visiter les continents, dans son témoignage de la souffrance rédemptrice. Nous le voyons aussi dans ce Pontificat, dans le rappel continu à dieu comme source de la vie et de la vérité, dans l’insistance à proposer à tous l’amitié avec le Christ, dans l’analyse détaillée et pertinente de notre société actuelle. D’autre part, la longue collaboration a permis de développer une véritable syntonie, qui, certainement, ne manque pas de caractéristiques particulières, fruit de leur personnalité différente. Mais la mission du Pape, fondamentalement, reste la même, même si les personnes et les temps changent, et cette mission c’est de « confirmer ses frères dans la foi » (Luc 22, 32).
 
Conseil Pontifical « Cor Unum » Dossier
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.01.2009 - T/Eglise

 

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