La formation du prêtre et la pastorale de la
famille d'après Jean Paul II |
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Rome, le 26 janvier 2008 -
(E.S.M.) - Les époux chrétiens qui ont fait un
sérieux chemin de foi et ont assimilé dans la prière le trésor que
l'Eglise leur offre, surtout après le Concile Vatican II et
l'enseignement des Papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, savent
bien que les prêtres ont le soin pastoral des fiancés et des familles et
sont disposés à reconnaître leur tâche de pasteurs.
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Le pape Jean
Paul II
La formation du prêtre et la pastorale de la famille d'après Jean Paul II
Mariage et sacerdoce : deux participations au
mystère du Christ
Le Pape Jean-Paul II, dans l'audience accordée aux participants à la VIIIème
Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Famille sur le thème: « La
formation du prêtre et la pastorale de la famille », dit ceci: « Sacrement du
mariage et sacerdoce chrétien: voilà deux sacrements qui construisent le
bien de l'Eglise et de la société. Deux participations au mystère du Christ
qui se renforcent mutuellement à l'intérieur de l'existence chrétienne, dans
la fidélité au charisme propre de chacun, pour le bien de tout le peuple de
Dieu1 ». Précédemment le Pape avait rappelé que:
« l'intervention sacerdotale dans la pastorale familiale plonge ses racines
dans une connaissance assimilée personnellement du plan de Dieu révélé en
Jésus-Christ2 ».
Le Catéchisme de l'Eglise Catholique affirme: « Deux autres sacrements,
l'Ordre et le Mariage, sont ordonnés au salut d'autrui. S'ils contribuent
aussi au salut personnel, cela advient à travers le service des autres. Ils
confèrent une mission particulière dans l'Eglise et servent à l'édification
du peuple de Dieu» (n.1534).
Difficile de dire plus et mieux. Ce que je peux ajouter est un commentaire
qui veut en venir au côté pratique et conduire le lecteur à s'éprendre de la beauté de ce
qui a déjà été dit.
Ces deux sacrements, mariage et sacerdoce chrétien, peuvent construire le
bien de l'Eglise et de la société et contribuer au salut d'autres personnes
à condition que prêtres et époux soient conscients du don dont ils sont
dépositaires et soient disposés à mettre en jeu leurs possibilités humaines
et spirituelles dans une action pastorale particulière, après avoir appris à
travailler ensemble, en une vraie et respectueuse collaboration. Les époux
sont en quelque manière collaborateurs et alliés des prêtres et, en un
certain sens, à égalité et non des exécuteurs ou des aides à enrôler en cas
de pénurie de clergé. Les époux chrétiens qui ont fait un sérieux chemin de
foi et ont assimilé dans la prière le trésor que l'Eglise leur offre,
surtout après le Concile Vatican II et l'enseignement des Papes Paul VI,
Jean-Paul II et Benoît XVI, savent bien que les prêtres ont le soin pastoral
des fiancés et des familles et sont disposés à reconnaître leur tâche de
pasteurs. Mais ils savent aussi ce qu'a dit le concile Vatican II. Les époux
et les parents chrétiens « ont ainsi, dans leur état de vie et dans leur
fonction, un don qui leur est propre au sein du Peuple de Dieu »
(
L G 11). Les
prêtres, qui sont tenus de connaître et de transmettre le même trésor de l'Eglise
en ce qui concerne les époux chrétiens comme dit encore Jean-Paul II,
doivent savoir que « la doctrine sur le mariage et la famille [...] n'est pas
seulement de l'ordre de la spéculation; elle traduit aussi la sagesse dont
l'assistance ordinaire du Saint-Esprit nourrit les fidèles pour leur
croissance dans l'Eglise3 ». Le grand Pape, amant de la famille, suggère par
ces paroles que les prêtres peuvent, peut-être doivent-ils, avoir besoin de
préceptes spirituels profondément marqués d'humanité et de spiritualité qui
ne s'apprennent pas en étudiant, mais en fréquentant les époux et en les
écoutant. Je tiens à reprendre et à approfondir aussi l'invitation de
Jean-Paul II aux prêtres et aux époux à se plonger dans le mystère du
Christ. Le mariage a été
élevé au rang de sacrement par le Christ: « Dès lors tout est transformé.
Deux chrétiens désirent se marier; saint Paul les prévient: "vous ne vous
appartenez plus" (1Cor. 6, 19). Membres du Christ, l'un et l'autre "dans le
Seigneur", leur union aussi se fait "dans le Seigneur", comme celle de l'Eglise,
et c'est pourquoi elle est "un grand mystère" (Eph. 5, 32), un signe qui,
non seulement représente le mystère de l'union du Christ avec l'Eglise, mais
encore le contient et le rayonne par la grâce de l'Esprit-Saint, qui en est
l'âme vivifiante4 ». Le
Catéchisme de l'Eglise Catholique, faisant référence
aux deux sacrements de l'Ordre et du Mariage affirme « ceux qui ont été déjà
consacrés par le Baptême et la Confirmation (cf.
L G 10) pour le sacerdoce
commun de tous les fidèles, peuvent recevoir des consécrations
particulières. Ceux qui reçoivent le sacrement de l'Ordre sont consacrés
pour être, au nom du Christ, " par la parole et la grâce de Dieu les
pasteurs de
l'Église" [L
G 11]. De leur côté, "les époux chrétiens, pour accomplir
dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un
sacrement spécial" [GS 48, 2] »
(n. 1535).
Les deux sacrements que je viens de considérer méritent encore abondante
méditation et grand travail de réflexion et d'annonce afin de faire
connaître à tous, aux prêtres et aux époux en particulier, les splendides
richesses d'un si vaste magistère.
Giuseppe Anfossi
Evêque d'Aoste
Président de la
Commission épiscopale
pour la Famille et la Vie
auprès de la Conférence
épiscopale italienne
Notes :
1 - Jean-Paul II, Discours à la VIIème Assemblée plénière du Conseil Pontifical
pour la famille, Rome 17 mai 1990, paragraphe 4.
2 - Ibidem, paragraphes.
3 - ibidem.
4 - Paul VI, Discours aux Equipes Notre-Dame, Rome 4 mai 1970, paragraphe 8
Sources: Totus Tuus
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.01.2008 - Jean Paul II |