Benoît XVI nous enseigne que charité
et annonce de la foi sont indissociables |
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CITE DU VATICAN, le 26 Janvier 2007 -
(E.S.M.)
- Les paroles de la Doctrine par l'abbé Bux
et l’Abbé Salvatore Vitiello. Le pape Benoît XVI nous enseigne qu'il ne
faut jamais dissocier l'engagement social de la charité de l'annonce
courageuse de la foi.
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Les lettres « IHS » "Jésus
sauve, en hébreu"
Le Nom de Jésus
Les ministres de l’Eglise nomment toujours moins souvent Jésus, et toujours
plus la paix, la justice, la solidarité, le dialogue.
Ils n’ont plus confiance en Son efficacité dans le
dialogue avec l’homme d’aujourd’hui. Peut-être ne savent-ils pas
que le Nom de Jésus est un Nom puissant pour sauver l’homme, alors que ces
autres noms sont tout au plus de souhaits, de désir, comme le prouve le fait
que plus on en parle et moins on le réalise.
Le Nom Jésus veut dire en hébreu "Dieu sauve", et ce Nom a été donné par
Joseph à l’Enfant, sur l’indication donnée par l’Ange Gabriel lors de
l’Annonciation à la Vierge Marie (Luc), et par l’ange qui lui est apparu en
songe, « car c’est lui qui sauvera son peuple » (Mathieu, 1, 21). Saint
Bernardin de Sienne disait que le Nom de Jésus
était la splendeur des prédicateurs et - selon les paroles du,
psaume 71 - il avait composé un emblème en forme de soleil avec les rayons,
portant au centre les lettres « IHS » (« Jésus sauve, en hébreu »), devenu
un symbole célèbre. Saint François d’Assise prononçait ce Nom lentement
comme pour en savourer la douceur. A présent, le Nom est tombé dans l’oubli,
on préfère nommer les valeurs : paix, justice, solidarité, faire des
marches, des manifestations aux flambeaux, non plus des processions
chantantes pour demander à Dieu, au Nom même de Jésus, le salut de l’homme ;
les religieux et les religieuses préfèrent lancer des initiatives pour le
commerce équitable et solidaire, et non des Missions pour faire connaître
Jésus «
Redemptor hominis ».
Et pourtant, des Actes des Apôtres jusqu’à Paul VI à Manille, il n’en fut
pas ainsi. Pierre et Jean ont-ils obtenu à la porte du Temple la guérison
d’un homme impotent au nom de la valeur et de la solidarité ? Saint Etienne
demanda-t-il à ses persécuteurs quelque chose contre la peine de mort au nom
de la justice ou de la dignité de l’homme ? Saint Augustin a-t-il déclaré
que les martyrs versent leur sang au nom du dialogue ?
Le Pape Benoît XVI dans sa catéchèse nous rappelle que l’histoire de Saint
Etienne « nous enseigne qu'il ne faut jamais
dissocier l'engagement social de la charité de l'annonce courageuse de la
foi ». Le premier martyr « avec la charité, il annonce le Christ
crucifié, jusqu'au point d'accepter également le martyre ». Du reste, « la
Croix reste toujours centrale dans la vie de l'Eglise et également dans
notre vie personnelle. Dans l'histoire de l'Eglise, nous rappelle le pape
Benoît XVI, ne manquera jamais la passion, la persécution. Et c'est
précisément la persécution qui, selon la célèbre phrase de Tertullien,
devient une source de mission pour les nouveaux chrétiens » (Benoît
XVI : catéchèse de l'audience générale du 10 janvier 2007).
Le problème est le suivant : le Nom de Jésus attire
rarement les applaudissements du monde - en particulier à notre époque -
alors qu’il conduit souvent à la persécution et au martyre. Sommes-nous
prêtes à cela, comme cela nous a été dit au Baptême, et comment, en
renonçant au Démon, y avons-nous cru ?
En effet, le Saint-Père Benoît XVI a terminé sa catéchèse du mercredi 10
janvier par cette invitation : « Mais dans notre vie aussi la croix, qui ne
manquera jamais, devient bénédiction. Et en acceptant la croix, en sachant
qu'elle devient et qu'elle est une bénédiction, nous apprenons la joie du
chrétien également dans les moments de difficulté. La valeur du témoignage
est irremplaçable, car c'est à lui que conduit l'Évangile et c'est de lui
que se nourrit l'Eglise. Que saint Etienne nous enseigne à tirer profit de
ces leçons, qu'il nous enseigne à aimer la Croix, car elle est le chemin sur
lequel le Christ arrive toujours à nouveau parmi nous ».
Pour ce qui est du dialogue : Jésus s’est révélé - et les théologiens de
théologie fondamentale le savent bien - comme le Sauveur. Il n’y a pas
d’autre Nom par lequel nous puissions être sauvés. On peut dire que, par ce
Nom, l’Esprit Saint envoie sa puissance, et c’est pour cela que les
ministres de l’Eglise et chaque chrétien, doivent L’annoncer sans cesse.
L’annonce - la Bonne Nouvelle - c’est-à-dire l’Évangile est le dialogue du
salut, comme aimait à le répéter Paul VI. Pourquoi les marches, les défilés
aux flambeaux, les tables rondes, les rencontres qui voient au premier rang
les évêques les prêtres et les laïcs engagés, ne font pas des « Processions
des Rogations » pour la bénédiction des champs et des récoltes, une
supplique, une Litanie, une procession où l’on invoque le nom de Jésus ? «
Tout ce que vous demanderez en mon Nom, vous
l’obtiendrez ». C’est Sa Parole,
c’est-à-dire une Parole Divine.
Si « l’esprit d’Assise » - dont on parle souvent dans les milieux qui aiment
le dialogue plus que le Nom de Jésus - n’avait pas sa source dans l’Esprit
Saint, il n’aurait aucun sens. L’Esprit Saint souffle d’une part pour former
l’Eglise Corps du Christ, d’autre part afin que tous les hommes, croyants et
non croyants, parviennent librement à comprendre qu’ils sont « ordonnés »
vers Jésus-Christ dans l’Eglise, comme l’ont déclaré "Lumen
Gentium (2,
16), et le Pape Paul VI dans l’Encyclique
Ecclesiam Suam". Il
faut alors que « l’esprit d’Assise » soit imprégné de cette vérité, et se
laisse juger et éventuellement modifier et purifier, afin que tous les
hommes soient sauvés et puissent parvenir à la vérité (cf. 1 Tim 2, 4)
qu’ils cherchent, et qui se trouve dans le Nom de Jésus.
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.01.2007 - BENOÎT XVI - DOCTRINE |