Semaines Sociales de Lyon, le
Pouvoir de l’Église |
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Le 25 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Au terme de leur 83e rassemblement, qui s’est tenu à Lyon, les
Semaines Sociales de France ont publié un communiqué résumant leurs
travaux et leurs vœux.
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Semaines Sociales de Lyon, le Pouvoir de l’Église
Editorial de Gérard Leclerc
Le 25 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Au terme de leur 83e rassemblement, qui s’est tenu à Lyon, les Semaines
Sociales de France ont publié un communiqué résumant leurs travaux et leurs
vœux. Elles se félicitent de l’évolution qui permet au religieux d’être
admis dans le domaine public, à l’encontre du préjugé tenace qui voudrait le
maintenir au seul for interne. Ainsi une coopération nouvelle et fructueuse
devrait s’instaurer entre les croyants, leurs communautés et les diverses
instances de la société civile. Il semble donc que le débat ait progressé et
que l’horizon s’éclaircisse. Pourtant, lors des Semaines, diverses craintes
ont été exprimées, légitimant les préventions à l’égard d’une Église qui ne
serait pas assez humble face aux réalités diverses du monde. Faudrait-il
donc se méfier de la tentation cléricale de reprendre le pouvoir sur la
société, l’État, la science. Le communiqué final écarte cette menace, «
les religions se savent minoritaires et ne prétendent plus, en tout cas,
exercer sur la vie publique un quelconque pouvoir ». Ce type de formule
n’est pas sans poser quelques questions. Qu’entend-on par pouvoir ? S’il
s’agit de reconnaître, comme l’a rappelé le cardinal Barbarin, le principe
de la séparation du politique et du religieux, il ne devrait pas y avoir
d’ambiguïtés. L’évolution historique moderne a fait que les institutions
publiques sont sécularisées. Il serait d’ailleurs absurde de vouloir leur
rendre un statut confessionnel, dès lors qu’elles sont dirigées par un
personnel étranger à la foi ou, pour le moins, très mêlé du point de vue des
convictions. Par ailleurs, l’obtention pour l’Église d’une liberté entière
par rapport à l’État est un acquis considérable.
Cependant, il serait naïf de penser que l’autorité spirituelle en soi n’a
pas de pouvoir sur la société, autrement dit d’influence, avec des moyens
adaptés pour se faire entendre et comprendre. Il y a une nécessaire
visibilité de l’Église et de son message qui ne saurait rester sous le
boisseau, mais, selon l’Évangile, doit rayonner du haut de la montagne pour
éclairer tous les hommes. Nous vivons dans une société de communication qui,
loin d’être neutre, comme l’ont montré les « médiologues » comme
Régis Debray et Lucien Sfez, est forte d’une idéologie, qui a sa propre
connotation religieuse. Dans ce cadre, il y a forcément conflit de pouvoirs.
Il faut souhaiter que celui exercé par l’Église soit conforme à l’exousia
dont parle l’Évangile, c’est-à-dire une autorité qui s’exerce pour
éclaircir, fortifier, libérer, et non pas tromper, décourager, enchaîner aux
préjugés et aux puissances d’illusion. Ce ne peut être que le fruit d’un
combat spirituel intense, au service de l’intégrité des personnes et du bien
de tous.
Gérard LECLERC
Message de Benoît XVI à la « Semaine Sociale » de France : « La saine
laïcité des États n'exclue pas la contribution de l'Église »
►
Benoît XVI aux Semaines Sociales de France
Sources : francecatholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.11.2008 -
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