Synode sur le Moyen-Orient :
Interview de Mgr Shomali sur Radio Vatican |
 |
Le 25 octobre 2010
-
(E.S.M.)
- Mons. William Shomali, évêque auxiliaire
latin de Jérusalem, a été interviewé par Paolo Ondarza au sujet des
conclusions tirées du Synode sur le Moyen-Orient.
|
Mons. William Shomali,
évêque auxiliaire latin de Jérusalem
Synode sur le Moyen-Orient :
Interview de Mgr Shomali sur Radio Vatican
Le 25 octobre 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Mons. William Shomali, évêque auxiliaire
latin de Jérusalem, a été interviewé par Paolo Ondarza au sujet des
conclusions tirées du Synode sur le Moyen-Orient.
W.S. : Nous avons commencé le Synode dans la dispersion, avec beaucoup de
diversités, mais je vois que nous convergeons vers des propositions
concrètes, il y a unanimité et le
Message représente véritablement les idées
communes des Pères synodaux.
P.O. : Pouvez-vous indiquer quelques-uns des points sur lesquels les Pères
synodaux sont tombés d’accord ?
W.S. : Je peux dire que la convergence existe sur tous les points, à
commencer par la nécessité d’une conversion personnelle collective au niveau
catholique-oriental. L’exigence d’une plus grande communion entre les
Eglises a également été soulignée, car chacune tend à se refermer sur
elle-même, un peu comme dans un ghetto, ou sur une île à part. En troisième
lieu, l’union avec les Eglises non catholiques : l’unification de la Fête de
Pâque a été demandée avec force ; c’est un problème concret, qui existe
depuis le 1er siècle. Le problème du dialogue inter religieux a aussi été
évoqué et la phrase du Pape Benoît XVI en Allemagne, selon laquelle « le dialogue avec
les musulmans n’est pas un besoin transitoire mais une nécessité dont dépend
l’avenir de l’humanité », a été citée plusieurs fois. Elle s’applique aussi
au judaïsme et aux autres religions. Nous avons parlé de l’émigration des
chrétiens de Terre Sainte : nous sommes tous d’accord sur le fait qu’un
Moyen-Orient sans chrétiens ne serait plus le Moyen-Orient. Nous sommes à
présent en train de réfléchir aux possibles solutions pour établir ces
communautés de migrants, mais il est certain que l’un des fondements
indispensables est la fermeté dans la foi et dans la parole de Dieu : c’est
cela qui donne aux Chrétiens le sens de leur vocation, qui est de rester
vivre sur cette terre. Ils sont appelés à y vivre comme des témoins de
Jésus-Christ.
P.O. : Vous évoquez la possibilité d’unifier la fête de Pâque. Est-ce
envisageable dans un avenir proche ?
W.S. : C’est très difficile, car nos frères orthodoxes ont beaucoup de mal à
changer leur calendrier. Pour eux, c’est plus qu’un calendrier : cela fait
partie de leur intime tradition liturgique. Prions donc pour qu’un pas
puisse être fait l’un vers l’autre, de notre part ou de la leur. L’une des
deux parties devra concéder quelque chose à l’autre.
P.O. : Le Message jette-t il les bases pour l’avenir de l’Eglise au
Moyen-Orient ?
W.S. : Le Message vise à donner espoir à toutes les communautés chrétiennes,
mais c’est aussi un message pour les non chrétiens, pour leur dire que nous
souhaitons de toutes nos forces vivre avec eux comme des frères et des sœurs
et collaborer dans les secteurs de l’éducation, du social et de
l’humanitaire.

Sources : lpj.org
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.10.2010 -
T/Synode
|