Benoît XVI rappelle que de nombreux chrétiens
témoignent de leur foi dans le sang |
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Rome, le 25 octobre 2007 -
(E.S.M.)
- L’Église catholique, unie à ses
fils et filles d’Espagne va bientôt célébrer, dimanche prochain (28
octobre 2007), la béatification de 498 martyrs. Lundi, au cours de la
célébration eucharistique présidée par le cardinal Tarcissio Bertone, le
Saint Père Benoît XVI devrait se rendre dans la basilique du Vatican
pour adresser un message aux pèlerins espagnols.
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Antonio Cañizares
Llovera, Cardinal Archevêque de Tolède
Benoît XVI rappelle que de nombreux chrétiens témoignent de leur foi dans le
sang
Dimanche prochain : béatification de 498 martyrs
espagnols
Le 26 décembre 2005, Fête de saint Etienne protomartyr, le pape Benoît XVI
rappelait: "Attirés par son exemple et soutenus par son amour, de nombreux
chrétiens, dès les origines de l'Eglise, témoigneront de leur foi par
l'effusion du sang. Aux premiers martyrs, d'autres suivront au cours des
siècles jusqu'à nos jours".
C'est avec cette pensée que nous rappelons que l’Église catholique, unie à ses fils et filles d’Espagne (cf.)
va bientôt célébrer, dimanche prochain (28 octobre 2007), la béatification
de 498 martyrs.
La période considérée (1934-1939) ne couvre pas seulement les événements de
la guerre d’Espagne elle-même, mais également toute la persécution
religieuse qui s’est abattue sur l’Église espagnole dans les années trente,
et qui a fait des milliers de martyrs - la Conférence épiscopale parle de
10.000.
Ce n’est pas la première fois que de telles béatifications ont lieu.
Entre 1987 et 2005, pas moins de 477 personnes de toutes conditions,
prêtres, religieux (ses) ou laïques ont été béatifiés ou parfois canonisés.
Le 11 mars 2003, le pape Jean-Paul II en a béatifié 233. Ces hommes et ces
femmes ont, pour la plupart, été massacrés pendant la guerre civile. A
l’heure actuelle, l'Église a prononcé la canonisation de 11 martyrs du
vingtième siècle en Espagne. La cause de 863 martyrs est encore pendante à
Rome, sans compter celles qui sont examinées ici et là dans les diocèses. A
ces causes doivent être ajoutés, pour mémoire – à tous points de vue – les
milliers de personnes qui ont été sacrifiées, qui jouissent de la “fama
de martirio”, mais qui ne sont pas (ou pas encore) l’objet de telles
informations canoniques.
Ces chiffres considérables attestent à la fois la violence inouïe de la
haine antichrétienne de cette période - que l'antifranquisme obligé de la
Pensée Pure se hâte de masquer - et l’importance que l’Église entend donner
au témoignage chrétien qui lui a été opposé. Les prochaines béatifications
interviennent, ce n’est sans doute pas un hasard, dans un contexte où
l’Église d’Espagne affronte de graves difficultés de la part du gouvernement
socialiste en place.
Parmi les nouveaux béatifiés, la plupart sont des religieux (462), ce qui
est également significatif. On compte 24 prêtres diocésains, 7 laïcs, 1
diacre et 1 sous-diacre, 1 séminariste et 2 évêques, ceux de Cuenca et de
Ciudad Real.
Pratiquement tous les évêques espagnols seront à
Rome ce dimanche, accompagnés de milliers de prêtres. Nombre d'entre eux ont
écrit à leurs diocésains à cette occasion exceptionnelle. Voici quelques
extraits d'un texte du cardinal archevêque de Tolède :
« (…) Unissons-nous avec dévotion et remerciement à cette béatification de
ces martyrs, qui ont donné leur vie pour Jésus-Christ comme témoignage
suprême de la vérité de l'Évangile et de la foi. Le martyre est un don de
Dieu très précieux qu'il est nécessaire d'apprécier en tout son sens. Notre
société moderne, permissive et relativiste, tend à rendre archaïque et
désuet le fait et la grandeur du martyre. Les chrétiens eux-mêmes paraissent
avoir perdu toute disponibilité et même toute sensibilité à l’égard du
martyre. Pourtant, c'est le témoignage suprême de la vérité de Dieu et de la
vérité de l'homme.
Il est le signe et la preuve, le témoignage diaphane de ce que Dieu est
Dieu, unique nécessaire, au-dessus de tout (…) que Lui seul suffit, qu'il
est, en vérité, Amour, source inépuisable de tout amour. Le martyre est le
témoignage courageux et certain que le Christ vit, règne et qu’il nous
sauve, que son salut, sa vie et son amour valent plus que tout, sont le
trésor auquel rien ne peut être comparé. (…) [Les martyrs de la guerre de
36] ont été et sont une force de la vie chrétienne jusqu’à l’extrême de
l’Amour, des témoins singuliers du Dieu vivant qui est Amour dans la vie des
hommes. Ils “sont feu, lumière, renoncement à tous les égoïsmes, splendide
manifestation de vie d’abandon à Dieu pour les causes les plus nobles qui
peuvent être données : celle du triomphe du Christ dans la société” (Cardinal
Marcelo González), celle du triomphe de l'amour sur la haine, du
pardon sur la vengeance, de la paix sur la guerre. Conserver et vivre la
mémoire des martyrs est un devoir du chrétien.
Ils ont été les fruits les plus insignes de l’Église au XXème siècle, ses
fils plus illustres, les sommets les plus hauts de l'humanité dans nos
terres depuis de nombreuses années, le meilleur de nos peuples. A l’approche
de à ces béatifications “le cœur s'élargit, et l’on se dit... Quelle Église
! Quelle Mère si féconde, pour engendrer, à tout moment de l'histoire, de
tels enfants ! Quelle force porte en elle l'Église du Seigneur pour être si
parfaitement capable pour réaliser cela : que tant de ses enfants aiment le
Seigneur et le dépôt de la foi confié à l'Eglise au point de verser leur
sang” (Cardinal Marcelo González).
Il y a un aspect inoubliable dans ces martyrs, dans nos martyrs, c'est
qu'ils sont bienheureux parce qu'ils ont travaillé pour la paix. Nos
martyrs, en effet, “sont les insignes collaborateurs de la paix. Parce que,
à tout moment, ils ont servi, d’abord par leur apostolat, puis par la
générosité avec laquelle ils se sont livrés à la grandeur de la coexistence
humaine : parce qu'ils sont morts en pardonnant, non en haïssant” (Cardinal
Marcelo González), sans qu'il y ait un seul cas d'apostasie de la foi
en Dieu qui est Amour, et de Jésus-Christ, Roi et Seigneur de tout et de
tous. Ils ont été, et sont, pour tous, des exemples indéniables et émouvants
de personnes d'amour et de miséricorde, capables de pardonner et de mourir
en pardonnant comme le fit leur unique Seigneur. Ils sont aujourd'hui et
seront toujours une mémoire vivante, un appel et un signe, la garantie d'une
réconciliation profonde et véritable, qui nous trace définitivement, pour
l’avenir, une voie à suivre : une voie de paix, de solidarité, d'amour et
d'unité inébranlable entre tous les Espagnols (… ) »
(cf.).
Antonio Cañizares Llovera
Cardinal Archevêque de Tolède
Primat d’Espagne
Le pape Benoît XVI devrait s'adresser dimanche au moment de l'Angélus à tout
le peuple espagnol, qu'il soit à Rome, place saint Pierre ou en Espagne.
De même, lundi, au cours de la célébration eucharistique présidée par le
cardinal Tarcissio Bertone, le Saint Père Benoît XVI devrait adresser un
message aux pèlerins espagnols.
Sources: HERMAS
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.10.2007 - BENOÎT XVI
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