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19 Avril 2005
 

Le Motu proprio de Benoît XVI motivé par la charité

 

Rome, le 25 octobre 2007 - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI nous rappelle dans le Motu Proprio que l'unité de la vérité dans l'Église commence par l'unité de la foi. Et que cette unité dans la foi s'appuie sur l'unité de la liturgie.

L'unité dans la foi - Pour agrandir l'image Cliquer

Le Motu proprio de Benoît XVI motivé par la charité

Ouvrir notre cœur

C'est dans un esprit filial que nous recevons le Motu Proprio Summorum Pontificum et la Lettre aux évêques qui l'accompagne, évitant de nous ériger en supérieurs ou en égaux. En effet, nous sommes des fils, et le pape est notre père et un bon père. Cette bonté se ressent dans ces deux documents, notamment par le souci de l'unité; unité dans la vérité de la foi et unité dans la charité.

L'unité de la foi dans l'unité de la liturgie. Le Saint-Père nous rappelle que l'unité de la vérité dans l'Église commence par l'unité de la foi. Et que cette unité dans la foi s'appuie sur l'unité de la liturgie. On peut apercevoir dans la mention du rôle des bénédictins dans l'unification du rite latin selon la coutume romaine une certaine tendance du Saint-Siège à unifier le plus possible la façon de célébrer. Ce désir découle de ce grand principe selon lequel la loi de la foi correspond à la loi de la prière. C'est dans ce cadre que le Saint-Père proclame l'existence d'une seule lex orandi à l'intérieur du rite romain, pour confirmer que la foi n'a pas été changée. Aux évêques il déclare: « Il n'y a aucune contradiction entre l'une et l'autre éditions du Missale Romanum. L'histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. »

Plusieurs conséquences découlent de ce principe:
1) d'abord ce qui était sacré pour les générations précédentes reste sacré et grand pour nous, et ne peut à l'improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste;

2) ensuite le Saint-Père Benoît XVI ordonne qu'à partir du 14 septembre, on considère les deux missels comme deux expressions de la même loi de la prière.

Comment se fait-il alors que le missel de 1962, jamais abrogé, se soit retrouvé de fait interdit (sauf exceptions pour certains prêtres et concernant quasi uniquement la célébration en privé) ? Le Saint-Père fournit quelques explications :

1) Le fort attachement de la part de nombreux fidèles pour le missel de 62 ne fut pas prévu au moment de la promulgation du missel de 69. D'où l'absence de normes que n'exigeaient pas les quelques cas particuliers envisagés de prêtres âgés ou malades ou ayant des difficultés à s'habituer au nouveau rite.

2) Le susdit attachement de nombreux fidèles est expliqué par deux raisons: d'abord les bons fruits du mouvement liturgique, notamment une remarquable formation liturgique et une profonde et intime familiarité avec la forme antérieure de la célébration liturgique; ensuite les abus issus d'un sentiment d'obligation de créativité, laquelle a souvent porté à des déformations de la liturgie à la limite du supportable, au point de blesser des personnes profondément enracinées dans la foi de l'Église.

3) Le mouvement conduit par Mgr Marcel Lefebvre a fini par prendre l'ancien missel comme signe distinctif d'une opposition qui s'enracinait de façon plus profonde dans le refus du caractère contraignant du concile Vatican II Ce qui autrefois était le signe par excellence de l'unité de la foi était devenu le signe d'une accusation d'apostasie lancée contre l'autorité suprême de l'Église.

Depuis, beaucoup de personnes, tout en reconnaissant ce caractère contraignant du XXIè concile œcuménique, et en demeurant fidèles au pape et aux évêques actuels, ont persévéré dans leur demande de pouvoir user de l'ancien missel. Ce combat, ils ont été réduits à le mener le plus souvent avec souffrance et en essuyant beaucoup de mépris, mais en donnant parfois dans le fort de la bataille des coups exagérés. L'induit de 1984 et le Motu proprio de 1988 avaient pu faire évoluer les choses mais trop lentement, et avec une opposition explicite de certaines autorités ecclésiastiques, ce qui prouve la complexité de la situation et la nécessité de ce Motu proprio.

L'unité des chrétiens dans la charité. Ces difficultés mettent en lumière que l'unité dans la foi ne suffit pas. Elle ne peut s'épanouir que dans la charité. Cette charité, normalement, comme la foi, c'est d'en haut, donc des évêques, qu'elle vient, notamment sous forme de témoignage. Le Saint-Père rappelle donc aux évêques que cette charité doit embrasser tout le troupeau de Dieu. Dans ce but, il mentionne ces paroles de saint Paul : « Soyez attentif à vous-même, et à tout le troupeau dont l'Esprit-Saint vous a établit gardiens, pour paître l'Église de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre Fils, « Il évoque la crainte de la division que susciterait l'usage des deux formes du rite dans les diocèses. La solution qu'il donne aux évêques est que « votre charité et votre prudence pastorale serviront de stimulant et de guide pour perfectionner les choses. «

Le Motu proprio de Benoît XVI est motivé par la charité. Tout comme celui de Jean-Paul II « qui voulait ainsi aider surtout la Fraternité Saint-Pie X à retrouver la pleine unité avec le successeur de Pierre, en cherchant à guérir une blessure perçue de façon toujours plus douloureuse, » Benoît XVI donne la raison positive de ses décisions: parvenir enfin au sein même de l'Eglise à une réconciliation interne qui tarde à se faire. Et de faire acte de repentance pour toutes les omissions des responsables de l'Eglise qui ont consolidé les divisions. Il lance un appel aux évêques à une grande ouverture du cœur en reprenant encore les mots de saint Paul: « Notre cœur s'est grand ouvert. Vous n'êtes pas à l'étroit chez nous... »

C'est le moment pour tous de se demander si nos frères chrétiens ne sont pas trop à l'étroit dans notre cœur. Malgré les grandes charités qui ne manquent pas entre nous, que de divisions, de médisances, de calomnies les uns contre les autres, même entre personnes résolument attachées à l'ancien rite. Notre effort serait, en ces temps de grâce, de faire correspondre notre charité à notre foi. Benoît XVI exhorte les évêques et nous-mêmes à « ouvrir généreusement notre cœur et à laisser entrer tout ce à quoi la foi elle-même fait place ». En d'autres mots, il invite à une charité qui soit aussi large que la foi le permet, ce qui laisse beaucoup d'espérance. Merci, Saint-Père.
TRP Dom Louis-Marie
Abbé de Sainte-Madeleine du Barroux


Le Motu Proprio Le texte officiel et tous les commentaires
 

Sources: Abbé de Sainte-Madeleine du Barroux

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.10.2007 - BENOÎT XVI - T. Motu Proprio

 

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