Benoît XVI cité en parlant du trésor commun avec les musulmans et des juifs

Le président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, a averti cette semaine des difficultés posées par le dialogue interreligieux avec les musulmans, car ils "n'acceptent aucune discussion sur le Coran, et disent qu'il a été écrit en vertu des exigences de Dieu. "

Dans une interview avec le quotidien français La Croix, le cardinal Tauran a déclaré qu'à l'heure actuelle, le dialogue interreligieux peut avoir lieu "avec certaines religions, oui. Les musulmans n'acceptent pas la discussion sur le Coran, parce qu'ils disent qu'il a été rédigé sous le 'diktat' de Dieu. Avec une telle interprétation absolutiste, il est difficile de discuter du contenu de la foi dans le Coran. "

Se référant à la récente lettre envoyée par 138 leaders musulmans au Pape Benoît XVI et d'autres dirigeants chrétiens sur le dialogue interreligieux, le cardinal Tauran a dit: "Si les croyants sont cohérents avec leur foi, le monde pourrait être différent, parce que les guerres ne sont pas causées par les religions, mais par des hommes ". A propos de cette lettre, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux annonce être favorable à une réponse rapide et a cependant expliqué que cette réponse était encore à l’étude. Il a aussi confié son souhait qu’elle soit l’œuvre collective des différents destinataires de la lettre.

Le cardinal a fait observer que les religions sont souvent attaquées parce que des terroristes s'en servent pour justifier leurs actions. "La religion inspire la crainte, car elle est altérée par le terrorisme", comme dans le cas des extrémistes musulmans. En outre, le cardinal a ajouté en citant Benoît XVI : "Le terrorisme couvre d’infamie celui qui le pratique. (aux membres du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège - 01.2006 : «L’homme est capable de vérité !») Toute violence justifiée au nom de la foi est une profanation du nom de Dieu".

Les catholiques ne doivent pas cacher ce qu'ils signifient, mais plutôt "manifester clairement ce que nous croyons." Le cardinal dit également que les catholiques devraient être en mesure de trouver un terrain commun avec les musulmans dans les domaines du respect de la vie humaine, de la famille et de la valeur de la religion dans l'éducation. "

Le cardinal français a également expliqué qu'il est important que "dans le dialogue entre les croyants, qu'il soit dit que ce qui est bon pour l'un est bon pour l'autre. Il faut expliquer aux musulmans, par exemple, que s'ils sont autorisés à avoir des mosquées en Europe, il est normal que soit autorisée la construction d'Églises dans leur pays. "

Le Cardinal Tauran a noté que Benoît XVI "a déclaré que nous partageons avec les musulmans et les juifs un trésor qui est les Dix Commandements. En outre, le Pape explique comment notre dialogue doit être : nous devrions être prêts à rendre compte de l'espérance qui est en nous; et sur la base de nos valeurs communes, nous devons considérer chaque croyant comme notre prochain, et non pas comme un adversaire ou un concurrent. "

En conclusion, interrogé sur la rencontre actuelle de Sant’Egidio à Naples, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux s’est dit "frappé par le climat de grande cordialité, la grande liberté d’expression et la qualité des intervenants". "Cette rencontre montre que ‘l’esprit d'Assise rappelle que le dialogue interreligieux est d’abord un dialogue spirituel, car la langue des religions est la prière", a conclu le cardinal Jean Louis Tauran.

Sources: E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.10.2007 - BENOÎT XVI - Eglise

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