La famille au centre de l'action pastorale, comme
le rappelle Benoît XVI |
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Cité du Vatican, le 25 septembre 2007 -
(E.S.M.) - “L’avenir de notre Eglise au Bénin est de mettre l’accent sur la famille,
parce que la famille est la cellule de base de la société et de l’Eglise”.
C’est ainsi que S.E. Mgr Antoine Ganyé, évêque de Dassa-Zoumé et Président
de la Conférence épiscopale du Bénin, décrit les lignes directives de
l’Eglise au Bénin. Les évêques du Bénin ont
rencontré le pape Benoît XVI le 20 septembre dernier.
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Mgr
Antoine Ganyé, évêque de Dassa-Zoumé -
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La famille au centre de l'action pastorale, comme le rappelle Benoît XVI
AFRIQUE/BENIN - “La famille est au centre de notre action pastorale et nous
mettons l’accent en particulier sur l’enfance missionnaire” déclare à Fides
le Président de la Conférence épiscopale du Benin, à Rome pour la visite Ad
Limina
“L’avenir de notre Eglise au Bénin est de mettre l’accent sur la famille,
parce que la famille est la cellule de base de la société et de l’Eglise”.
C’est ainsi que S.E. Mgr Antoine Ganyé, évêque de Dassa-Zoumé et Président
de la Conférence épiscopale du Bénin, décrit les lignes directives de
l’Eglise au Bénin lors d’une interview à l’Agence Fides. Les évêques du
Bénin se trouvent à Rome pour la visite Ad Limina Apostolorum et ont
rencontré le pape Benoît XVI le 20 septembre dernier
(1).
“Si la famille n’est pas unie, si elle n’a pas conscience d’elle-même, la
société et l’Eglise ne peuvent pas avancer. Dans la famille, il y a les
enfants, les jeunes et les adultes. Dans cette perspective nous mettons
l’accent sur l’enfance missionnaire, parce que ce qui est semé dans le cœur
de l’enfant demeure même si, en grandissant, il rencontre des difficultés.
Quand on s’éloigne, plus tard on revient à ce que l’on a reçu dans son
enfance” déclare Mgr Ganyé,
“C’est pourquoi nous avons des associations d’enfants à l’intérieur de
l’enfance missionnaire, comme mouvement d’apostolat des enfants. De cette
façon nous donnons une formation catéchétique, biblique, humaine, morale,
spirituelle et psychologique qui tient compte de leur jeune âge. Durant les
vacances scolaires nous organisons des camps école avec leurs assistants
ecclésiastiques et avec les évêques qui se rendent disponibles à ce service
et à la fin du parcours éducatif, nous organisons un grand pèlerinage,
surtout dans mon diocèse, où il existe le centre national pour le pèlerinage
marial” déclare le Président de la Conférence épiscopale du Bénin.
“Nous offrons les mêmes instruments de formation aux jeunes surtout aux
adolescents qui vivent un moment délicat de passage à la vie adulte”
continue Mgr Ganyé. “En ce qui concerne les adultes nous mettons l’accent
sur le mariage et sur son indissolubilité. C’est un aspect qui n’est pas
toujours bien compris par la population qui peine à vivre la fidélité
matrimoniale. Nous répétons que l’indissolubilité du mariage n’est pas une
imposition de l’Eglise, mais c’est une loi de la nature, un loi voulue par
Dieu”.
Mgr Ganyé souligne en outre le rôle important des associations laïques :
“Nous avons une série d’associations et de mouvements ecclésiaux, comme
l’Action Catholique et le Renouvellement Charismatique des Jeunes,
l’Association Catholique de la Famille pour préparer la famille de demain,
l’association des étudiants catholiques très active au niveau du lycée et de
l’université. Au niveau des adultes et du chef de famille, nous avons lancé
une pastorale de proximité pour consolider ce qu’ils ont déjà reçu à travers
le catéchisme. Nous avons également un dialogue avantageux avec les parents
qui ne sont pas chrétiens, dans l’espoir qu’ils rencontrent un jour la grâce
de la conversion”.
“En conclusion, ce que nous effectuons aujourd’hui est un travail pour
construire l’Eglise de demain, qui commence déjà aujourd’hui” soutient le
Président de la Conférence épiscopale du Bénin.
Sur le plan des rapports interreligieux Mgr Ganyé affirme : “Nous avons un
bon rapport avec les musulmans. Mais il est nécessaire de distinguer deux
aspects. Au Bénin, il existe l’Islam traditionnel, qui est modéré et est
ouvert au dialogue. Il est normal que dans les familles du Bénin il y ait
des chrétiens et des musulmans qui partagent dans la paix et l’harmonie.
L’autre aspect est celui des jeunes musulmans qui vont se former à
l’étranger, en Afrique du Nord, surtout, d’où ils reviennent en portant une
conception agressive de la religion, qui n’appartient pas à l ‘histoire et à
la tradition de notre pays. Mais en général, nous pouvons dire que les
rapports interreligieux sont bons et également l’intégrisme islamique est
un problème perçu seulement dans certaines zones du nord du Pays”.
“Même avec les adhérents à la religion traditionnelle, le vodou - continue
Mgr Ganyé - il n’y a pas de problèmes particuliers et c’est surtout de ces
milieux que proviennent la plupart des conversions. Beaucoup de ses adeptes
sont effectivement fatigués du vodou et sont très contents d’entrer en
dialogue avec les prêtres catholiques. Certes cela ne plaît pas aux gardiens
de la tradition vodou, mais cela ne nous empêche pas d’avoir un rapport
excellent avec la plupart des adhérents à la religion traditionnelle”.
(L.M.)
Dans son message aux évêques béninois, le pape Benoît XVI reconnait
qu'ils ont "fait preuve d'un grand courage évangélique pour guider le peuple
de Dieu au milieu des nombreuses difficultés", de sorte qu'ils ont pu
démontré leur "intérêt pastoral pour les grandes questions auxquelles était
confrontée" la société au Bénin, "notamment dans le domaine de la justice et
des droits humains".
De même, dans le contexte culturel, le
Saint Père Benoît XVI a rappelé qu'"il est nécessaire que la présence de
l'Eglise se manifeste par des signes visibles, qui indiquent le sens
authentique de sa mission parmi les hommes. Parmi ceux-là, les célébrations
liturgiques ferventes et chaleureuses tiennent une place éminente. Au cœur
même de la société, elles sont un éloquent témoignage de foi rendu par vos
communautés. Il est donc important que les fidèles participent à la liturgie
de manière pleine, active et fructueuse". ►Texte intégral du message du Saint Père aux évêques en visite ad Limina
LITURGIE: UNE SOLIDE FORMATION EST NÉCESSAIRE
Recevant, le 20 septembre dernier, les évêques du Bénin en visite ad limina,
le pape Benoît XVI leur a déclaré, au sujet de la liturgie: "dans le
contexte culturel de votre pays, il est nécessaire que la présence de
l'Église se manifeste par des signes visibles, qui indiquent le sens
authentique de sa mission parmi les hommes. Parmi ceux-là, les célébrations
liturgiques ferventes et chaleureuses tiennent une place éminente. Au cœur
même de la société, elles sont un éloquent témoignage de foi rendu par vos
communautés. Il est donc important que les fidèles participent à la liturgie
de manière pleine, active et fructueuse. Pour favoriser cette participation,
il est légitime de faire droit à certains aménagements appropriés aux divers
contextes culturels, dans le respect des normes établies par l'Eglise.
Toutefois, pour que des éléments culturels
incompatibles avec la foi chrétienne ou des actions prêtant à confusion ne
soient pas introduits dans la liturgie, une solide formation liturgique doit
être assurée aux séminaristes et aux prêtres, permettant l'approfondissement
de la connaissance des fondements, de la signification et de la valeur
théologique des rites liturgiques."
Sources:
www.vatican.va
-Agence Missionnaire -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.09.2007 - BENOÎT XVI
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