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19 Avril 2005
 

Match autour de la "gay pride" à Biarritz : Mgr Aillet (1) - Didier Borotra (0) 

 

Le  24 juin 2009  - (E.S.M.) - un évêque français parle publiquement pour condamner les débordements provocateurs et dégradants d'une "gay pride". Il s'agit de Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, récemment désigné à cette charge par le Pape Benoît XVI. Grâces lui en soit rendues. (Hermas)

Mgr Marc Aillet

Match autour de la "gay pride" à Biarritz : Mgr Aillet (1) - Didier Borotra (0)  

Le 24 juin 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - 1.- Une fois n'est pas coutume : un évêque français parle publiquement pour condamner les débordements provocateurs et dégradants d'une "gay pride". Il s'agit de Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, récemment désigné à cette charge par le Pape Benoît XVI. Grâces lui en soit rendues.

Voici le communiqué que Mgr Aillet a publié à cette occasion :

« L’organisation de la “Gay Pride 2009” à Biarritz samedi 20 juin, ne peut que susciter mon indignation, comme elle suscite la réprobation de nombreuses familles et de nombreux habitants, quelles que soient leurs convictions religieuses.

En effet, la participation à cette manifestation des “Sœurs de la perpétuelle indulgence”, association notoirement connue pour son anticatholicisme et ses provocations blasphématoires, constitue un véritable outrage pour la foi catholique et pour la vie religieuse qui caractérisent si fortement l’âme, la culture et les traditions du Pays basque.

L’Eglise entend défendre et promouvoir, en toutes circonstances, la famille fondée sur le mariage entre personnes de sexe différent ainsi que le droit de chaque enfant d’être élevé par un père et une mère.

Elle récuse, par conséquent, les revendications tapageuses dont la “Gay Pride” se fait l’écho au nom d’une infime minorité de nos concitoyens, mais elle respecte éminemment les personnes homosexuelles et compatit avec sollicitude aux souffrances et aux difficultés qui sont si fréquemment les leurs;

Elle proclame que tout homme est enfant de Dieu et que chacun est appelé à la conversion et à la sainteté. »


Le prélat ne s'est pas borné à cette déclaration. Il a écrit au sénateur-maire de Biarritz, M. Didier BOROTRA, pour protester contre l'autorisation d'une telle manifestation. Voici sa lettre :

« Monsieur le maire,

« Ayant pris connaissance, par le biais de familles domiciliées à Biarritz, de la “Gay Pride” prévue prochainement, je viens vous faire part de ma profonde stupéfaction. Il s’agit une fois encore d’un outrage officiel fait à l’Eglise Catholique à en croire la présence annoncée des “Sœurs de la perpétuelle indulgence”, association affichant avec virulence son anti-christianisme.

« Je n’ose imaginer la réaction des musulmans et des juifs si les symboles de leurs traditions religieuses étaient récupérés de la sorte…

« Les revendications tapageuses de groupes pour la plupart étrangers à la ville de Biarritz ne représentent pas, et de loin, la conviction profonde qui anime les personnes homosexuelles. Il suffit de lire tel ou tel témoignage pour comprendre à quel point celles-ci sont en souffrance.

« Outre le fait que la jeunesse, particulièrement les enfants, n’a pas besoin de voir affichées des revendications aussi agressives, une telle licence sexuelle exposée sur la voie publique ne peut avoir que des effets négatifs sur la moralité sociale et le bon sens de la majorité de nos concitoyens.

« Je tenais à vous communiquer en toute simplicité ces quelques réflexions. Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma prière et de mes sentiments dévoués dans le Christ et son Eglise.


2.- Comme il était permis de s'y attendre, les réactions n'ont pas tardé. Au premier chef, celle du maire de Biarritz lui-même. M. BOROTRA, pour qui l’ignorerait, est membre du très illustre parti “MoDem”. Vous savez ce parti du très catholique, comme on sait, M. BAYROU.

M. BOROTRA, donc, a "confié" au journal Sud-Ouest, selon ce dernier, la « réponse cinglante » (sic) qu'il a adressée à l'évêque de Bayonne, lui qui, pourtant, nous déclare la feuille publique, est un « homme de consensus peu coutumier des coups de gueule. » Fallait-il que le péril contre la démocratie fût grand pour que l'élu sortît ainsi de son benoît consensualisme ! Le bonhomme est “consensuel” à l’égard du lobby antichrétien, il ne l’est pas pour l’évêque catholique. Il ne faut pas mélanger les torchons et les mouchoirs de soie.

La lecture de son propre courrier, dont l'élévation de pensée n'échappera à personne, vaut le détour :

« Je ne peux vous cacher – écrit-il à l'Evêque – que j'ai eu honte (sic !) à la lecture de votre lettre du 18 juin. De toute évidence, vous ignorez les lois de la République, c'est dommage. »

« En tant qu'homme politique, je ne me mêle jamais des affaires de l'Église et je vous conseille d'en faire autant concernant les affaires de la mairie (...). Nous n'avons pas la même conception de la liberté, notamment d'expression et de manifestation. Il s'agit pourtant d'un droit élémentaire dans tous les pays démocratiques. »

3.- On notera avec grand intérêt :

a] M. BOROTRA éprouve de la « honte » à lire la lettre d’un évêque qui proteste contre les outrages faits publiquement à la religion catholique ainsi qu’à la morale publique. Nous ne pouvons qu’en prendre acte, avec humour, plus qu’avec colère, tant le propos est bête. Il éprouve de la honte ? On n’en attendait pas moins. Rappelons à ce “bonhomme de consensus”, que la honte, selon le Dictionnaire de l’Académie française, est un « déshonneur », une « humiliation », et le noble dictionnaire ajoute : « Sentiment d'indignité, d'infériorité ou d'humiliation, lié à la conscience d'une faute réelle ou supposée. » Par affaiblissement, poursuit-il, le terme désigne une « gêne, (un) embarras, (un) trouble qu'on éprouve à l'idée de son imperfection, d'un manquement aux convenances. »

La lettre de l’Evêque aurait-elle donc porté ses fruits, de l’aveu même de son destinataire, et pour sa conversion, « honteux » de sa lâche soumission à l’idéologie pourrissante de notre temps et à son manquement au bien commun ?

Hélas non. En réalité, le bonhomme consensuel veut dire, vous l’avez compris, que c’est l’évêque catholique qui devrait avoir « honte » de se plaindre de ce que sa religion soit outragée publiquement et de s’opposer à l’exaltation de la licence sexuelle sur la voie publique. En plus en cette date sacrée du 18 juin ! D’où il faut déduire que c’est l’évêque qui devrait en être « humilié », pour avoir ainsi publiquement fauté contre les “valeurs” de ce crépuscule de civilisation ! Il est difficile de trouver plus rapide raccourci pour exprimer la totale subversion de valeurs auquel un tel élu peut être soumis. Il n’est donc ni surprenant, ni outrageant pour l’évêque de Bayonne que celui-ci se voie rappeler qu’il ne communie pas aux mêmes principes “humanistes” que le maire de Biarritz, ni à sa conception de la liberté et des droits. C'est au contraire son grand honneur.

b] Pour M. BOROTRA – et dire qu’il est sénateur ! – s’opposer à ce qu’il a ainsi autorisé, s’opposer en particulier à l’injure publique faite à l’Eglise catholique et à la promotion de ce sommet de vulgarité qu’est la “gay pride(heureuse es-tu, langue française, de n’y être pas mêlée !), c’est s’opposer aux… « lois de la République » ! Et c’est l’heureux élu qui, donneur de leçon, reproche son ignorance à Mgr de Bayonne, lui qui paraît ignorer les notions d’ordre public, de morale publique et d’injures publiques qui relèvent pourtant de ces lois.

c] M. BOROTRA ne se mêle pas des affaires de l’Eglise, « en tant qu’homme politique » précise-t-il. Heureuse réserve. A quelles « hontes » ne nous contraindrait-il pas, et avec quel élévation assurément, au vu de la qualité de sa « réponse cinglante », s’il se piquait de nous dire ce qu’il pense en la matière. Il échappe au bon M. BOROTRA qu’il parle comme « politicien », et pas de la plus haute veine, et que Mgr Aillet, membre de la cité, est tout aussi « homme politique » que lui, en droit de s’exprimer – au regard des « lois de la République » - et de faire part publiquement de sa légitime indignation pour dénoncer la violation des droits des catholiques qu’il est en charge de défendre.

d] A ces « affaires de l’Eglise », le bon M. BOROTRA oppose « les affaires de la mairie ». Mais, décidément, a-t-il seulement réfléchi avant d’écrire, et sait-il de quoi il parle ? Où a-t-il vu que les questions d’ordre public et de police municipale, explicitement visées par la lettre de l’Evêque, s’identifient aux cuisines de sa boutique ? Ce n’est pas une « affaire de la mairie » que les catholiques puissent publiquement être insultés dans les rues de Biarritz, ni que la voie publique soit livrée à ces démonstrations dégradantes. Vous vous faites insulter publiquement, la morale publique est bafouée ? Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Ça ne vous regarde pas ! Ce sont mes affaires, de ma mairie !

e] On observera enfin que le maire de Biarritz ne voit aucune inconvenance à identifier les acteurs vulgaires et violateurs des droits d'autrui de ces “gay pride” aux homosexuels en général, ni à ce que le lobby des premiers puisse, malgré les « lois de la République », revendiquer un véritable communautarisme agressif. Tout cela n'offense pas « les affaires de la mairie ». Il n'y a que ce qui est catholique qui n'a pas sa place dans la cité, même à titre de plainte.

Consternant. Consternant mais, hélas, si peu surprenant.
 

Sources : Hermas

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.06.09 - T/Eglise

 

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