Le monde actuel est malade d'égoïsme
et de narcissisme |
 |
Le 25 Juin 2007 -
(E.S.M.) - Un lecteur a
eu l'amabilité de nous envoyer un texte de réflexion que nous sommes
heureux, à notre tour, de partager avec vous, amis fidèles lecteurs.
|
Le monde
actuel
est malade -
Pour agrandir l'image:
►
C'est ici
Un excellent texte rédigé par Monsieur l'abbé Carlos Speybroeck
Chers Amis,
Je ne résiste
pas au plaisir de retranscrire pour vous, ci-dessous, un excellent texte
rédigé par Monsieur l'abbé Carlos Speybroeck, curé de Saint-Louis de Précy
(Oise) *:
" Nous vivons dans une société matérialiste où le paraître est plus
important que l'être, alors que le paraître est banal et qu'être soi-même
est fondamental. L'idolâtrie des vedettes du sport, de la chanson ou de la
mode nous aliènent. Dans notre société règne le primat du loisir sur
l'effort, le primat de l'émotion sur la raison, le primat du virtuel sur le
réel, le primat du court terme sur le long terme. Il faut tout, tout de
suite !
C'est le primat des incertitudes sur les certitudes. Le relativisme règne !
C'est le primat du paranormal sur le normal, le primat du légal sur le
moral: l'opinion de la majorité des gens a valeur de norme morale, comme si
la vérité dépendait de ce que pense le plus grand nombre et non d'un absolu
objectif. C'est ainsi que la sincérité ou l'authenticité ont pris la place
de la vérité, comme s'il suffisait d'être sincère pour être dans le vrai. Ce
comportement a conduit des peuples à l'absolutisme, à la dictature de la
pensée unique, au nazisme... etc.
Le sens de la liberté a perdu son objectivité, comme si la liberté pouvait
être un critère pour se permettre n'importe quoi jusqu'à tolérer
l'intolérable: au nom du respect de la liberté de celui qui vole, tue,
viole, se drogue... La banalisation de la violence, de l'autorité et de
toute forme de mal déstructure l'homme et la société. Nous vivons en pleine
confusion des valeurs réelles. Le travail n'est plus une valeur en soi. Seul
le temps libre a de la valeur. Le dicton anglais "Time is money" n'a
jamais été aussi à la mode. Comment retrouver le goût du travail qui
ennoblit l'homme, qui libère l'homme de l'oisiveté ? Le fruit du travail
pousse l'homme au courage, à la créativité, à la productivité. Le travail
épanouit l'homme et fait en sorte qu'il n'y ait plus d'assistés. Dans le
travail bien réparti où il n'y a pas d'écrasés ni d'aliénés, tout le monde
trouve une place qui le grandit. Le culte du corps est devenu une obsession.
La tyrannie de la jouissance pousse à l'érotisme désordonné. Les hystéries
collectives, sportives, musicales, religieuses et consuméristes sont légion.
Le superflu est devenu première nécessité.
Apprenons à vivre selon nos besoins et pas selon nos désirs, nos caprices ou
nos envies. Apprenons à ne pas vivre au-dessus de nos moyens. Le crédit
facile est un danger qui conduit souvent à l'opulence dans l'insignifiance
ou la misère. Donnons aux jeunes des raisons de vivre
et pas seulement des moyens de vivre, sinon ils finiront dans
l'insatisfaction insaturable. Réussir sa vie est plus important que réussir
dans la vie !
Le monde actuel est malade d'égoïsme et de narcissisme. L'incommunicabilité
entre les hommes grandit malgré la multiplicité des moyens de communication.
Si nous n'y prenons garde, nous deviendrons une addition de solitudes !
Comment dans ce contexte nous étonner de la "folklorisation" du religieux
qui revient au galop. La sensiblerie tue la Foi. Chacun bricole son
religieux et moral sur le mode émotionnel. Beaucoup de nos contemporains
n'hésitent pas à mêler quelques pincées d'astrologie, de bouddhisme et de
réincarnation au christianisme qu'ils prétendent professer.
Les comportements religieux de beaucoup n'ont pas grand chose à voir avec la
Foi. L'homme est rapidement religieux mais lent à croire.
Chacun se choisit ses pages d'Évangile, refuse les autres ou les relativise.
N'oublions pas que la vie des croyants est l'Évangile des non-croyants car
l'exemple est la leçon la plus éloquente et la plus convaincante ! Ne nous y
trompons pas: "Si on ne vit pas comme on pense, on finit toujours par penser
comme on a vécu" (Bergson).
"L'arbre tombe du côté où il penche !"
* qui nous a célébré hier,
à Tillé (près de Beauvais) la dernière messe en rite latin traditionnel
avant "les vacances"... (Sa Grandeur Monseigneur James ne souhaitant pas que
"l'expérience" du rite traditionnel continue en période estivale).
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.06.2007 - BENOÎT XVI -
BRÈVES |