Journée de l'Afrique : Pour un
continent en paix et prospère |
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Le 25 mai 2009 -
(E.S.M.)
- La récente visite, en mars dernier, de Benoît XVI au
Cameroun et en Angola, ainsi que l’imminente seconde assemblée
spéciale du Synode pour l’Afrique, qui se tiendra à Rome en
octobre prochain, constituent des événements à haute valeur
ecclésiale et d’importants motifs d’espoir malgré les problèmes
actuels.
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Journée de l'Afrique : Pour un
continent en paix et prospère
Le 25 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- "Plus de quarante ans après le lancement du processus d’intégration de
l’Afrique, le bilan est encourageant et riche de promesses”, a déclaré
le président de la Commission de l’Union africaine (Ua),
Jean Ping, dans le message diffusé à l’occasion de la Journée mondiale de
l’Afrique célébrée aujourd’hui, à l’occasion du 47ème anniversaire de la
création à Addis Abeba de l’Organisation pour l’unité africaine
(Oua), en date du 25 mai 1963, socle du projet des
Pères fondateurs. Tandis que les festivités sont en cours à Addis Abeba,
siège de l’Ua, dans son message Ping qualifie d’ “irréversible” le
processus d’intégration engagé par le continent et souligne l’importance,
vue “la globalité des menaces qui pèsent sur le monde”, que l’Afrique
“parle d’une seule voix à des fora internationaux afin de présenter une
position commune sur les revendications africaines. Plus encore une Afrique
rassemblée et soudée autour d’une vision commune, de valeurs partagées,
d’une prise de conscience collective et surtout d’engagements forts”. Dans
son message, le président de la Commission de l’Ua a précisé que la journée
de l’Afrique a une valeur toute particulière cette année, “dans un
contexte de crise généralisée de l’économie mondiale”, insistant avec
force sur la nécessité pour l’Afrique de parvenir à une réforme des
institutions internationales (du Conseil de sécurité des
Nations unies à la Banque mondiale en passant par le Fonds monétaire
international) car “pour réussir dans un monde globalisé, des
réponses communes et des actions collectives doivent être apportées”.
Après avoir illustré les nombreuses avancées réalisées par l’Afrique ces
dernières années – de l’intégration économique de trois régions du continent
à la naissance d’institutions continentales de première importance dans les
domaines de la défense, de la finance, de la justice en passant par
l’affirmation de la démocratie dans plusieurs pays où se sont tenues des
élections pacifiques, preuve de leur maturité politique – Ping s’est dit
préoccupé par quelques problèmes et défis à relever. Parmi ces derniers, il
a fait référence à la résurgence de coups d’Etat
(Mauritanie, Guinée Conakry et Madagascar), la dégradation de
certains conflits (en premier lieu en Somalie et au
Soudan) ainsi qu’à la menace du fléau de la drogue dans certaines
régions et à l’extension de la piraterie maritime. Le haut responsable
africain a conclu en illustrant la détermination de l’Union africaine à
résoudre ces questions qui s’illustre par "la poursuite de la mise en
place opérationnelle des différentes composantes de l’Architecture
continentale de paix et de sécurité (aux côtés du Conseil
de Paix et de sécurité, telles que le Groupe des sages, le Système
Continental d’alerte rapide, la Force africaine en attente d’une part)
ainsi qu’à travers des actions telles que le déploiement en Somalie de l’AMISOM,
de la MINUAD au Darfour et le renforcement de la coopération entre l’UA et
les Mécanismes régionaux pour la prévention, la gestion et le règlement des
conflits d’autre part". L’objectif suprême est d’œuvrer “Vers une
Afrique unie, en paix et prospère”, qui est le thème choisi cette année
pour célébrer le continent.
LE MESSAGE DE BAN KI-MOON
La Journée internationale de l’Afrique, célébrée aujourd’hui, a “pour objet
de mettre en lumière les réalisations de l’Afrique et d’offrir la
possibilité de faire le point sur les difficultés considérables et urgentes
qui restent à surmonter”. C’est ce qu’affirme dans son message le secrétaire
général de l’Onu Ban Ki-moon, précisant qu’ “au moment même où l’Afrique
connaît depuis plusieurs années une croissance économique soutenue et où sa
stabilité s’est améliorée, la crise économique mondiale entraîne de graves
conséquences. Nous devons protéger les groupes les plus déshérités et les
plus vulnérables du continent. La communauté internationale ne doit pas
renier ses engagements”. Ban Ki-moon a assuré qu’il continuera “d’exhorter
les dirigeants mondiaux à prendre des mesures efficaces et coordonnées, et
de demander à la communauté internationale d’apporter son plein appui aux
Objectifs du Millénaire pour le développement et au Nouveau Partenariat pour
le développement de l’Afrique”. Après avoir rappelé la menace des
changements climatiques, dont “les groupes déshérités seront les premiers à
souffrir et dont les souffrances seront les pires”, le secrétaire général de
l’Onu a souligné l’importance de parvenir à un accord sur l’émission des gaz
à effet de serre polluants lors de la prochaine rencontre de décembre à
Copenhague. En conclusion Ping a rappelé que “2008 a été marquée par une
expansion et une consolidation du partenariat stratégique entre l’Onu et
l’Union africaine, et notamment par un dialogue régulier et une coopération
soutenue (…) ; Au moment où nous célébrons la Journée de l’Afrique, je
réaffirme l’engagement du système des Nations Unies tout entier à appuyer
les Africains dans les efforts qu’ils déploient afin d’instaurer une paix
durable et de renforcer la sécurité et le développement durable”.
MISSIONNAIRES ET VOLONTAIRES POUR LA JOURNÉE DE
L’AFRIQUE
Père Gianni Cesena, directeur de “Missio”, les Œuvres pontificales
missionnaires, et Sergio Marelli, directeur des Volontaires italiens dans le
monde (Focsiv), ont adressé une lettre aux
principaux médias italiens et à la Fédération nationale de la presse (Fnsi)
à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique:
“Le 25 mai, sur initiative de l’Union africaine (UA) on célèbre la Journée
mondiale de l’Afrique. Cette célébration est en réalité l’anniversaire de la
fondation en 1963 de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), remplacée en
2002 par l’actuel organisme panafricain. Cette année, le rendez-vous
traditionnel représente un moment de réflexion privilégié pour la société
civile et les institutions politiques de notre pays sur quelques questions
brûlantes d’actualité. En premier lieu, la situation dramatique dans
laquelle verse la région de la Corne de l’Afrique, où se consument les plus
graves crises humanitaires de notre planète: en Somalie et dans la région
soudanaise du Darfour. D’autre part, l’appréhension demeure quant à la
“guerre froide” entre l’Éthiopie et l’Érythrée, de même que pour
l’instabilité géopolitique chronique de la Région des Grands Lacs, en
particulier sur le versant oriental de la République démocratique du Congo.
Sur un autre registre, nous sommes inquiets pour la crise économique et
sociale dans laquelle verse le Zimbabwe et la fuite à l’étranger le mois
dernier du président malgache Marc Ravalomanana, suite à un coup d’état.
À cela s’ajoute la nouvelle de ces derniers jours à propos de la décision
controversée prise par notre gouvernement de refouler les embarcations
transportant des migrants provenant des côtes libyennes; une telle mesure
donne lieu à une discussion sur la tradition de solidarité de l’Italie et le
respect effectif des droits humains. Au contraire, la récente visite, en
mars dernier, de Benoît XVI au
Cameroun et en Angola, ainsi que l’imminente seconde assemblée spéciale
du Synode pour l’Afrique, qui se tiendra à Rome en octobre prochain,
constituent des événements à haute valeur ecclésiale et d’importants motifs
d’espoir malgré les problèmes actuels, notamment liés à une difficile
conjoncture économique et financière qui pénalise fortement l’Afrique,
indiquée dans l’Instrumentum
Laboris du synode. Avec l’esprit qui a toujours animé le monde
missionnaire et celui volontaire catholique, dont nous nous faisons les
porte-parole auprès des médias italiens, nous leur demandons qu'une place de
choix soit accordée à cet anniversaire africain. Une demande qui vise à
satisfaire le respect pour l’Afrique, la promotion d’une culture de la
mondialité et la coopération avec les peuples du continent. L’objectif est
de contribuer à la lutte contre toute forme de pauvreté et d’exclusion, à
l’affirmation de la dignité et des droits de l’homme, à l’essor des
communautés et des institutions locales”.
Sources : misna.org
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.05.09 -
T/Afrique |