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19 Avril 2005
 

Qu’est-ce donc qu’un catholique ?

 

Le 24 décembre 2008 - (E.S.M.) - Mêler dans une même catégorie statistique catholiques « pratiquants » et « non pratiquants » relève de la plus vile malhonnêteté intellectuelle. Benoît XVI nous rappelle l'enseignement de Paul : l'Église est le Corps du Christ, la Tête et le Corps sont inséparables.

Le baptême de Magdi Allam - Pour agrandir l'image Cliquer

Qu’est-ce donc qu’un catholique ?

Théologie sociale - Refonder la politique chrétienne

Le 24 décembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Les chrétiens sont majoritaires en France… Dans un pays où l’avortement, la contraception, le divorce sont non seulement légalisés mais encouragés par le pouvoir politique ? Dans un pays où la pornographie a envahi la quasi-totalité des médias ? Dans un pays où le nombre de baptêmes ne cesse de diminuer ?

Les chrétiens majoritaires dans un pays où le nombre de confirmations ne cesse de diminuer ?

Sérieusement, ami lecteur, et tout à fait entre nous, avez-vous vraiment l’impression de vivre dans un pays où les chrétiens sont majoritaires ? Pensez-vous vraiment que la France soit encore la « fille aînée de l’Église » ? Si oui, il est à craindre que nous ne vivions pas sur la même planète ; auquel cas, vous pouvez cesser de lire cet article, qui ne vous concerne pas.

D’où vient donc cette opinion commune et tenace, selon laquelle la France serait encore un pays majoritairement chrétien ? On peut certes comprendre que les chrétiens répugnent à reconnaître l’état d’apostasie dans lequel a sombré un pays qui, en 1960, comptait encore 16 % du total des prêtres diocésains dans le monde. De manière générale, il est toujours difficile de s’avouer vaincu. En tel cas, on a spontanément tendance à se raccrocher à n’importe quoi qui pourrait éviter de perdre totalement la face. Et les Français sont très forts pour cela. Pensez au football, par exemple : oui, nous avons perdu le match, mais c’est nous qui avons dominé !… Le problème, c’est qu’au football, il ne s’agit pas tant de dominer que de marquer des buts…

Mais revenons au sujet qui nous occupe : le « n’importe quoi » auquel certains veulent se raccrocher porte un nom, c’est le catholique non pratiquant, et sa variante le catholique pratiquant occasionnel. Toutes dénominations qu’on retrouve systématiquement dans tous les sondages, et jusque sur le site de la Conférence des Évêques de France :

Statistiques sur les religions en France
(chiffres en %)
Catholiques
Pratiquants réguliers 5
Pratiquants occasionnels 10
Non pratiquants 50
Total catholiques 65
Protestants 2
Autres religions 6
Sans religion 27
Source : Conférences des évêques de France

Remarquons d’abord que seuls les catholiques bénéficient d’un dégroupage tripartite ; or, pourquoi ne pas l’appliquer aussi aux protestants, aux adeptes d’autres religions, et à ceux qui n’adhèrent à aucune religion ?

Remarquons ensuite l’intérêt statistique de ce dégroupage, qui permet de faire croire aux gobeurs de lune qu’il y a bel et bien 65 % de catholiques en France, face à 35 % de non-catholiques. Encore faut-il que tout ce qui a été glissé dans la boîte marquée « Catholiques » corresponde à l’étiquetage…

Qu’est-ce donc qu’un catholique ?

D’aucuns répondraient spontanément : un baptisé. Le baptême incorpore à l’Église et fait devenir membre du Christ. Qui le nierait ? C’est écrit en toutes lettres dans le Catéchisme de l'Église catholique
(Cf. n. 1213). Pour autant, chacun sent bien qu’il y a quelque différence entre tel saint, dont l’héroïcité des vertus a été reconnue par l’Église, et tel voisin de palier ou collègue de bureau, qui blasphème à longueur de journée, ne met jamais les pieds dans une église, fornique à droite à gauche, ment comme un arracheur de dents, vole, etc. Tous deux sont baptisés, mais il semble que le baptême produise certains effets chez l’un qu’il ne produit pas chez l’autre. Peut-on honnêtement les ranger ensemble dans la même boîte étiquetée « Catholiques » ?

Dans son langage parfois un peu rugueux, saint Augustin avait déjà remarqué qu’on pouvait être membre du Christ de plusieurs façons : « Celui qui veut vivre, sait où il jouira de la vie, où il la puisera. Qu’il s’approche et qu’il croie, qu’il s’incorpore au Christ, il y trouvera la vie ; qu’il ne lui répugne aucunement de s’unir à d’autres membres ; qu’il ne soit lui-même ni un membre pourri, que l’on doive retrancher du reste du corps, ni un membre difforme dont on puisse rougir : qu’il soit beau, bien proportionné, parfaitement sain ; qu’il ne fasse qu’un avec le corps du Christ ; que, puisant sa vie en Dieu, il vive pour Dieu ; qu’il travaille sur la terre, pour régner un jour dans le ciel »
(S. AUGUSTIN , Tractatus In Joannis Evangelium, XXVI, 13).

Autre comparaison poétique :

« Il en est, dis-je, qui se trouvent dans l’intérieur du corps de Jésus-Christ, comme de mauvaises humeurs. Quand le corps les évacue, il se porte mieux ; de même en est-il des méchants : lorsque l’Église les rejette de son sein, elle se voit plus robuste. Au moment où le corps se débarrasse de ces humeurs malsaines et les rejette au loin, le corps tient ce langage : Elles sont sorties de mon sein, mais elles ne faisaient point partie de moi. Qu’est-ce à dire : Elles ne faisaient point partie de moi ? Elles n’ont pas été retranchées de mon corps, mais elles me serraient la poitrine, lorsqu’elles s’y trouvaient  »
(S. AUGUSTIN, In Epistolam Joannis ad Parthos Tractatus III, 4).

Il n’est peut-être pas inutile de préciser que les « mauvaises humeurs » dont parle notre saint docteur sont les liquides organiques que le corps doit évacuer pour rester en bonne santé… Le contenu de la vessie, par exemple, est bien dans le corps, mais, sauf grave maladie, n’est pas destiné à y rester.

Nous pouvons également citer le récent discours du pape Benoît XVI où il rappelle l'enseignement de Paul :"l'Église est le Corps du Christ, que la Tête et le Corps sont inséparables et qu'il ne peut y avoir d'amour pour le Christ sans amour pour son Église et sa communauté vivante."

Dans un sermon pour la vigile pascale, s’adressant à de nouveaux baptisés, le saint évêque d’Hippone donnait ce conseil que nous aimerions entendre de la bouche de nos actuels pasteurs :

« Écoutez-nous, ô jeunes enfants d’une chaste Mère ; ou plutôt écoutez-nous, enfants d’une Mère vierge. Puisqu’après avoir “été ténèbres, vous êtes maintenant lumière dans le Seigneur, vivez comme des enfants de lumière” ; attachez-vous aux enfants de lumière, et pour m’exprimer plus clairement, attachez-vous aux vrais fidèles ; car, ce qui est affreux, il y en a de mauvais, il y en a qui portent le nom de fidèles sans l’être de fait ; il y en a par qui sont outragés les sacrements du Christ, dont la conduite est une cause de perdition pour eux et pour autrui ; pour eux, à cause de leur conduite coupable elle-même ; pour autrui, à cause des exemples mauvais qu’ils donnent. Non, mes bien-aimés, ne vous liez pas avec ces mauvais fidèles ; recherchez les bons, attachez-vous aux bons et soyez bons vous-mêmes »
(S. AUGUSTIN , Sermones, CCXXIII, 1, In Vigiliis Paschœ).

Voyez, le problème n’est pas nouveau : au début du Ve siècle, on savait très bien qu’il était possible d’être chrétien seulement de nom, sans l’être de fait.

Commentant Ep 4 4
(« Il n’y a qu’un Corps et qu’un Esprit ») dans un autre sermon, pour le jour de la Pentecôte, saint Augustin rappelait que corps et esprit doivent être unis pour former un organisme vivant :« Nos membres, tant que nous avons la vie et la santé, accomplissent toutes leurs fonctions. Un d’entre eux souffre-t-il quelque part ? Tous les autres souffrent avec lui. Mais s’il souffre, il ne saurait expirer tant qu’il reste uni au corps. Et qu’est-ce qu’expirer, sinon rendre l’esprit. D’un autre côté si on retranche ce membre du corps, entraîne-t-il avec lui l’esprit qui l’anime ? On reconnaît sans doute encore la nature de ces organes ; on voit si c’est un doigt, une main, un bras, une oreille ; séparé du corps, il conserve sa forme, mais non sa vie. Ainsi en est-il de l’homme séparé de l’Église. Tu cherches en lui les sacrements, ils sont ; le baptême, l’y voilà ; le Symbole, il y est encore. C’est la forme ; mais si l’Esprit ne t’anime intérieurement, c’est en vain qu’extérieurement tu te glorifies de ta forme  » (S. AUGUSTIN, Sermones, CCLXVIII, 2, In die Pentecostes).

De fait, il y a des chrétiens de corps, baptisés, et même capables de réciter le Credo, mais à qui manque « l’Esprit qui vivifie »
(Jn 6 63). Ce sont des chrétiens morts (quoique susceptibles de venir à la vie s’ils se convertissent), dont la forme, une certaine apparence extérieure, peut être celle de chrétiens vivants, tout comme un cadavre peut pendant quelque temps ressembler à un corps vivant. La forme est la même, pas la réalité.

Mutatis mutandis, une comparaison de notre vieil ami Aristote va nous fournir un concept exprimant très bien les distinctions opérées par saint Augustin :

« Quand [la vue] disparaît, il n’y a plus d’œil, sauf de façon nominale , comme l’œil en pierre ou celui qui est dessiné »
(ARISTOTE , De l’âme, II , 1, 412b)

Qu’il s’agisse d’un œil vivant, de l’œil d’une statue ou d’un œil dessiné, on utilise toujours le substantif « œil », mais pour désigner des réalités différentes. Il s’agit, à très proprement parler, d’un homonyme,
[homônumos] : [homos onoma], un même nom, pour plusieurs sens. De la même façon : « Le doigt d’un cadavre n’est pas un doigt, si ce n’est par simple homonymie  » (ARISTOTE, Métaphysique, Z, X, 1035b).

Ne perdant pas de vue la fin de notre réflexion, qui est d’ordre politique, nous allons passer sur l’approfondissement théologique des distinctions augustiniennes réalisé au cours des siècles
 (Cf. (Edmond) DUBLANCHY, « Église », Dictionnaire de Théologie catholique, t. IV, Paris), et nous mettre à l’écoute du Magistère contemporain, lequel n’enseigne finalement rien d’autre depuis le Concile de Trente :

« [Les Fidèles sont] ceux qui ont été appelés par la Foi à la lumière de la Vérité et à la connaissance de Dieu, qui ont dissipé les ténèbres de l’ignorance et de l’erreur, qui adorent avec piété et sainteté le Dieu Vivant et Véritable, et qui Le servent de tout leur cœur »
(Catéchisme du concile de Trente, 1re partie, ch. X, § I).

Il y a quatre conditions à réunir pour être compté parmi les fidèles : la première - être appelé - est le lot commun de tous les baptisés ; les trois autres - dissiper les ténèbres, adorer Dieu, Le servir - sont l’apanage des seuls fidèles.

Même chose, formulée différemment, à la première page du Catéchisme de saint Pie X :

« Quel est le vrai chrétien ?
« Le vrai chrétien est celui qui est baptisé, qui croit et professe la doctrine chrétienne et obéit aux pasteurs légitimes de l’Église. »

Pie XI est plus incisif :

« Il ne suffit pas de faire partie de l’Église du Christ. Il faut encore être un membre vivant de cette Église, en esprit et en vérité. Et ne le sont que ceux qui se maintiennent en état de grâce et vivent continuellement en présence de Dieu, dans l’innocence ou dans une sincère et effective pénitence »
(P XI, Lettre encyclique Mit brennender Sorge).

Pie XII développe :

« Seuls font partie des membres de l’Église ceux qui ont reçu le Baptême de régénération et professent la vraie foi, qui d’autre part ne se sont pas pour leur malheur séparés de l’ensemble du Corps ou n’en ont pas été retranchés pour des fautes très graves par l’autorité légitime. Tous, en effet, dit l’Apôtre, nous avons été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul Corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres
(I Cor. XII, 13). Par conséquent, comme dans l’assemblée véritable des fidèles il n’y a qu’un seul Corps, un seul Esprit, un seul Seigneur et un seul Baptême, ainsi ne peut-il y avoir qu’une seule foi (Cf. Eph. IV, 5) ; et celui qui refuse d’écouter l’Église doit être considéré d’après l’ordre du Seigneur comme un païen et un publicain (Cf. Matth. XVIII, 17). Et ceux qui sont divisés pour des raisons de foi ou de gouvernement ne peuvent vivre dans ce même Corps ni par conséquent de ce même Esprit divin » (P XII, Lettre encyclique Mystici Corporis Christi; cité par le Catéchisme de l’Église catholique, n. 837).

Doctrine reprise par le dernier concile œcuménique :

« Sont pleinement incorporés à la société qu’est l’Église ceux qui, ayant l’Esprit du Christ, acceptent intégralement son organisation et tous les moyens de salut qui ont été institués en elle et qui, par les liens que constituent la profession de foi, les sacrements, le gouvernement et la communion ecclésiastiques, sont unis, dans l’organisme visible de l’Église, avec le Christ qui la régit par le Souverain Pontife et les évêques. L’incorporation à l’Église, cependant, n’assurerait pas le salut pour celui qui, faute de persévérer dans la charité, reste bien “de corps” au sein de l’Église, mais pas “de cœur” »
(Lumen Gentium, n. 14).

Doctrine évidemment reprise par les organes auxiliaires du gouvernement de l’Église :

« Il ne suffit pas d’avoir reçu le baptême pour être chrétien, mais […] il faut vivre et agir en conformité avec l’Évangile »
(CONGRÉGATION POUR L'ÉDUCATION CATHOLIQUE, L’école catholique, n. 47 La D.C., n° 1725).

On pourrait ainsi multiplier les citations et en remplir encore bien des pages. Le florilège ci-dessus devrait suffire à montrer que, d’après l’enseignement de l’Église elle-même, la qualité de catholique requiert bien plus que le baptême : il faut assumer celui-ci, c’est-à-dire pratiquer, mettre en pratique, sa religion. Et le cœur de la pratique, c’est la pratique sacramentelle, pour une raison toute simple que rappelait un jour Jean-Paul II :

« L’évangélisation […] sera efficace à la condition qu’elle soit centrée sur la pratique sacramentelle : celle-ci est, en effet, le canal par où coule la vie nouvelle que le Christ offre comme fruit de la Rédemption »
JEAN PAUL II, à Salto (Uruguay), 8 mai 1988 (La Documentation Catholique, n° 1963, 5 juin 1988, p. 548).

La pratique sacramentelle est tellement importante qu’elle conditionne la cohérence de l’évangélisation :

« L’Église […] est rassemblée par la Parole et l’Eucharistie, centre de toute la vie sacramentelle. Une évangélisation qui ne trouverait pas son point culminant dans la pratique sacramentelle ne serait donc ni complète ni compréhensible »
(JEAN-PAUL II, Discours aux évêques d’Amérique centrale, la Documentation Catholique, n° 1850, 17 avril 1983, pp. 387-388).

Par voie de conséquence, ce sont les limites du langage humain qui imposent l’usage d’un même mot, d’un homonyme, pour désigner catholiques « pratiquants » et « non pratiquants ». En toute rigueur de terme, seuls les premiers sont pleinement catholiques ; le « non pratiquant » est au catholique ce que la chenille est au papillon, c’est-à-dire, dans le meilleur des cas, si le « lion rugissant »
( 1 P 5 8.) ne l’a pas dévoré entre-temps, un catholique en puissance.

Mêler dans une même catégorie statistique catholiques « pratiquants » et « non pratiquants » relève de la plus vile malhonnêteté intellectuelle. Et accepter sans discuter ce genre de manipulation dénote une insondable bêtise, ou un aveuglement volontaire ; voire les deux. Mais on peut le comprendre : si nous reprenons les chiffres publiés dans le sondage IFOP/La Croix d’août 2006  cité plus haut, d’après lequel 65 % de la population française seraient catholiques, nous serions donc à peu près 41 millions
(pour environ 63 millions d’habitants). Il est tentant d’imaginer que ces 41 millions de « catholiques » forment un gros bloc monolithique, prêt à obéir aux mots d’ordres d’un leader providentiel ; quel général ne rêverait d’avoir de tels effectifs à sa disposition ? Malheureusement, il n’y a pas de gros bloc monolithique, la plupart des effectifs étant en désaccord plus ou moins total avec la doctrine chrétienne. Si l’on veut obtenir un aperçu un peu plus réaliste de la situation, il ne faut considérer que les 5 % de « pratiquants réguliers », soit un peu plus de 3 millions de personnes. Première approximation seulement, d’ailleurs, puisque les instituts de sondage, qui se targuent pourtant d’une méthodologie scientifique, qualifient de « pratiquants réguliers » ceux qui assistent à la messe « au moins une fois par mois » (Cartographie de l’implantation géographique des religions catholique et protestante en France, p. 4)… ce qui est loin de faire le compte pour une pratique authentiquement régulière !

Si donc l’on ne tient compte que des pratiquants « strictement réguliers », qui, selon les critères énoncés par le dernier concile, sont « pleinement incorporés à l’Église » parce que, « ayant l’Esprit du Christ », ils « acceptent intégralement son organisation et tous les moyens de salut qui ont été institués en elle et qui, par les liens que constituent la profession de foi, les sacrements, le gouvernement et la communion ecclésiastiques, sont unis, dans l’organisme visible de l’Église, avec le Christ qui la régit par le Souverain Pontife et les évêques », on se retrouve avec des effectifs très vraisemblablement inférieurs au million…

Nous entendions donner ici un exemple caractéristique et particulièrement éclairant de méconnaissance du réel qui affecte la réflexion d’un bon nombre de chrétiens, par ailleurs remplis de bonnes intentions et de bonne volonté, et qui ôte toute pertinence à leur action. En attendant, notre conclusion - provisoire - sera lapidaire : un homme qui prétend aujourd’hui que les catholiques sont majoritaires en France est un homme dangereux ; aucune action politique sérieuse n’est possible avec lui.

(à suivre)

Yann GWELTAZ

« On peut distinguer :
- les adultes croyants, qui vivent avec cohérence leur option de foi et désirent sincèrement l’approfondir ;
- les adultes qui, bien que baptisés, n’ont pas été catéchisés comme il convient ou n’ont pas achevé leur itinéraire d’initiation chrétienne, ou se sont éloignés de la foi, au point d’être appelés des “presque catéchumènes” ».

(CONGREGATION POUR LE CLERGE, Directoire général pour la catéchèse, 15 août 1997, n. 172)

Lire aussi : Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, 8 décembre 1975, nn. 52, 56



Bulletin Regnat (n° 27, 22 juin 2008, pp. 8-14)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  24.12.2008 - T/Église

 

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