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19 Avril 2005
 

Benoit XVI et les martyrs d'Espagne

 

Rome, le 24 octobre 2007 - (E.S.M.) - Ce dimanche, notre pape Benoit XVI va béatifier 498 victimes des atrocités de la république espagnole entre 1934 et 1937.  Occasion d'une nouvelle démonstration de cathophobie primaire et viscérale.

Benoit XVI et les martyrs d'Espagne : le devoir de mémoire à géométrie variable du "Monde"

Ce dimanche, notre pape Benoit XVI va béatifier 498 victimes des atrocités de la république espagnole entre 1934 et 1937. Occasion d'une nouvelle démonstration de cathophobie primaire et viscérale sous le plume d'Henri Tincq dans le Monde, ce qui n'étonnera plus aucun catholique. Occasion également de constater et de mettre en lumière quelques grosses ficelles de cet "humanisme à géométrie variable" :

L'Eglise qui fait des vagues déplaît.
En quoi le Monde est-il concerné par la cuisine interne d'une Eglise que les progressistes aiment toujours à décrire comme "au bord du gouffre" ? Car après tout, qui s'intéresse aux béatifications ? Pas grand monde évidemment. Où l'on voit que le progressisme ne tolère l'Eglise que sage et ne faisant pas de vagues. Voila la limite de la prétendue "tolérance" et du respect de la liberté religieuse des progressistes. L'Eglise doit disparaitre en silence, c'est l'injonction des "libérateurs" et des "démocrates". En quoi les propos de l'Eglise aux catholiques qui veulent bien écouter pourraient-ils déranger les non-cathos, les non-croyants, les non-pensants ? Le progressisme laïciste est une authentique théocratie. Il se veut le "chemin la vérité la vie", et ne supporte aucune autre forme de vérité. De même qu'il prétend s'immiscer entre parents et enfants, il veut aussi se positionner entre les fidèles et la Sainte Eglise pour filtrer les messages, les relativiser, les critiquer. Ceux qui pensent que le laïcisme progressiste est une libération de l'homme vivent donc en plein mythe : il s'agit d'une authentique religion intolérante. Aucun contre-pouvoir ne sera toléré, sous peine de mort, les montagnes de victimes de l'intolérance athée en France sont là pour en témoigner. Aucun catholique ne doit l'ignorer. C'est justement pour cela qu'il nous faut résister.

La réaction, et non l'action, est coupable.
Le Vatican prend donc le risque de réveiller les démons de la guerre civile. Entre 1987 et 2001, Jean Paul II avait déjà reconnu comme "martyrs" (*) 471 victimes, toutes du camp nationaliste et franquiste. Mais alors que l'Eglise espagnole est engagée, depuis trois ans, dans un bras de fer avec le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero sur des réformes de mœurs (le mariage homosexuel, entre autres) et que ce même gouvernement souhaite l'adoption d'une loi visant à réhabiliter les victimes républicaines de la guerre civile et de la dictature de Franco, cette béatification de masse ressemble à une provocation. Des centaines de milliers de fidèles sont attendus à Rome de tous les diocèses d'Espagne.

La réalité n'est pas aussi simple. Le gouvernement Zapa, le plus progressiste que l'Espagne aie jamais connu, mène depuis son élection une guerre des symboles, déboulonne les statues franquistes, rebaptise les rues et les avenues. Qui donc a pris et assume "le risque de réveiller les démons de la guerre civile", si ce n'est le gouvernement socialiste ? Répondre à une provocation serait donc une provocation. Quelle injustice de la part du journaliste ! Remarquons que la "guerre des symboles" actuelle suis le même ordre chronologique que la guerre d'Espagne : agression "républicaine" et anticléricale en 1931 suivie d'une réaction partiellement catholique et nationaliste. L'histoire officielle ne retient pourtant qu'un agresseur : les seconds.

Toutes les victimes ne se valent pas :
La mode est au prétendu "devoir de mémoire", c'est-à-dire à l'exaltation des victimes du passé que l'on exhume toute dessechées et que l'on exhibe en place publique comme l'on ferait d'un gibet. Son mobile, c'est la repentance, que l'on exige des descendants de tel ou tel groupe ou de telle institution présumée coupable. Dans l'air, l'idée que les enfants de colons sont des salauds au même titre que les colons eux-mêmes. Les cathos, également des enfants de salauds parce que l'inquisition, les croisades, bla bla. Les communistes modernes, des salauds ? vous n'y êtes pas mon bon monsieur, seule la déviation stalinienne est coupable, pas le communisme dans son ensemble. De même, certaines victimes n'intéressent pas l'histoire progressiste : les serbes du Kosovo, des "chiens" ! les femmes et enfants vendéens noyés ou éventrés ? Des "accidents regrettables mais on ne va pas en faire un plat et puis n'oublions pas les crimes des chouans". Bref, l'humanisme de la gauche n'est qu'un mythe car il trie au préalable les bonnes des mauvaises victimes comme le ferait un peloton de la gestapo. Plus injuste encore, le progressisme dont le Monde se fait le porte voix exige le silence et l'oubli sur ceux qui ne comptent pas à ses yeux. Les centaines de gardes suisses massacrés à Paris en 1792 en sont le témoin. Pas une plaque pour évoquer leur martyr.

Le gros mensonge sur un prétendu "culte des martyrs". Selon Le Monde, " Depuis Néron, aux origines du christianisme, les grands épisodes de persécutions religieuses - la Révolution française, la guerre anticléricale au Mexique, la révolution bolchevique - ont ainsi fait se lever des générations de "martyrs" aujourd'hui vénérés dans les églises." Fréquentant pas mal d'églises, je ne connais pas une telle vénération ... Au contraire, je dirais qu'on voit surtout dans l'Eglise moderne un oubli du martyrologue au profit d'un culte tranquille, cool, et sans vague. Dans un culte "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil", nous n'avons forcément pas d'ennemis, donc pas de martyrs.

La parole donnée à un collectif marginal de catholiques anti-papistes, mais sous-entendu représentatif. En France la télé (de TF1 à France 3) donne également systématiquement la parole à Golias.

Comme l'écrit le collectif qui conteste la cérémonie romaine du 28 octobre, c'est parce que l'Eglise n'a jamais demandé pardon que "ces béatifications sont inopportunes, discriminatoires, et manifestent l'incapacité de la hiérarchie à revoir ses positions d'il y a soixante-dix ans".

La république a-t-elle demandé jamais pardon ? Ni en France ni en Espagne, si je ne m'abuse

citation choc, en l'occurrence dans la bouche d'un général franquiste. Manière de raviver les désormais célèbres "pires années de notre histoire" et de rendre le combat progressiste actuel. "Devant toi, saint Jacques, qui nous encourageas dans les moments pénibles de la guerre et qui guides le Généralissime, nous venons proclamer nos convictions catholiques et nationales face aux négations judaïsantes et cosmopolites."
Seule trace de neutralité et d'honnêteté intellectuelle dans cet article à charge, l'évocation de travaux historiques pour le décompte :

Selon les centaines d'études consacrées à la fureur fratricide qui a saisi l'Espagne en 1936, au moins 6 000 prêtres et religieux (dont 13 évêques) ont été massacrés en zone républicaine. Soit 88 % du clergé dans le seul diocèse de Barbastro (Aragon), dont l'évêque, Mgr Asensio Barroso, a été émasculé vivant avant d'être assassiné le 9 août 1936. Neuf diocèses ont perdu plus de la moitié de leur clergé. La seule appartenance au clergé était justiciable d'une exécution sommaire. Ceux qui ont pu y échapper se trouvaient en zone nationaliste, ou ils avaient pu fuir, se cacher ou bénéficier de protections. A ce martyrologe, il faut ajouter les incendies d'églises et de couvents, les profanations d'autels et de sépultures... Dès septembre 1936, Pie XI avait dénoncé la "haine de Dieu satanique professée par les républicains".

Aucun pape ne fut plus attaché que Jean Paul II à l'exaltation de tels "martyrs" pour ériger des modèles de vertu chrétienne, mais cette lecture purement religieuse de la guerre civile d'Espagne et de la comptabilité de ses victimes est trop partiale pour ne pas aujourd'hui diviser l'opinion. Si le clergé a payé un lourd tribut à la guerre, les horreurs et les victimes ont appartenu aux deux camps. Selon les travaux historiques les plus récents, les républicains auraient été responsables de 85 000 exécutions, dont 75 000 pendant l'été 1936. Les nationalistes auraient été à l'origine, eux, de 40 000 exécutions.

Comment un catholique sensé peut-il lire le Monde face à des articles aussi grossiers et injustes ? je me le demande. Il faut avoir une sacré âme de collabo, je vous le dis. Toutefois, malgré ses grosses ficelles, reconnaissons à Tincq une certaine clairvoyance, perçant dans sa vile propagande : oui, c'est pour exalter la rébellion et la résistance que Benoit XVI va béatifier ces héros de la Vraie Foi. Rien de plus dangereux pour vos nouvelles idoles, Mr Tincq, que des catholiques réveillés. Même réduits à une petite phalange, nous ferons trembler les armées du Grand Roi !! Ah, quand les Catholiques se réveilleront ...

(*) A remarquer, au passage, que le Monde parle ici de "martyr" entre guillemets. Sont-ils aussi tatillons avec les islamistes. Pas sûr ...
 

Sources: leconservateur.bafweb

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.10.2007 - BENOÎT XVI

 

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