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Benoît XVI, un éducateur spirituel qui conduit l'Église à l'essentiel

 

Le 24 septembre 2008  - (E.S.M.) - Pour l'auteur, évêque d'Angoulême, qui rebondit sur la visite de Benoît XVI, la religion chrétienne peut jouer un rôle clé auprès des jeunes de notre société.

Mgr Claude Dagens

Benoît XVI, un éducateur spirituel qui conduit l'Église à l'essentiel

Pour un engagement des chrétiens dans notre société

Le 24 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Quand on voit et que l'on entend de près Benoît XVI,on comprend que ce pape a conscience d'être chargé d'une mission primordiale : être pour notre temps, comme évêque de Rome, un éducateur spirituel qui conduit l'Église à l'essentiel.

C'est cette vocation et cette mission qui me semblent le fil conducteur de son récent pèlerinage en France. Entre la réponse faite au président de la République, à l'Élysée, la méditation du Collège des Bernardins, le discours aux évêques et les homélies des diverses messes qu'il a présidées, à Paris et à Lourdes, c'est cette volonté d'aller à l'essentiel qui transparaît en permanence.

À quoi l'Église catholique est-elle appelée dans les temps actuels ? À aller à l'essentiel de sa foi, pour l'inscrire à l'intérieur de notre société, avec tous les défis que comporte une telle mission. Mais ce n'est pas à la catégorie du défi qu'a habituellement recours Benoît XVI. C'est plutôt à celle d'identité, même s'il n'abuse pas de ce mot. Il nous demande de comprendre nous-mêmes, où sont nos sources ou les racines profondes de notre identité catholique.

C'est clair, ou ce devrait être clair : les problèmes de structures, les réaménagements institutionnels, l'organisation de l'Église ne lui semblent pas appartenir à l'essentiel.

Quel est donc l'essentiel ? C'est avant tout ce qui concerne la recherche de Dieu, le désir de Dieu (le quaerere Deum de la tradition monastique) et, en même temps, la compréhension de sa Révélation et de sa Parole. C'est de l'entrée dans l'univers de la foi et du mystère de la foi qu'il s'agit. C'est l'ouverture à Dieu qui doit apparaître davantage, à ses yeux, comme le terrain primordial de la mission chrétienne. Car l'ouverture au monde, qui fait aussi partie de l'identité catholique, ne pourrait pas tenir ses promesses si elle n'était pas enracinée dans cette ouverture primordiale à Dieu, à sa Vérité, à son Amour, à sa Présence.

Il ne faudrait pas s'étonner si cette insistance sur l'expérience chrétienne de Dieu suscite des échos chez des hommes et des femmes qui n'appartiennent pas au sérail catholique. Ce devrait être pour nous et pour toutes les forces vives de l'Église catholique un appel renouvelé à comprendre ceci : l'indifférence religieuse ambiante s'accompagne souvent d'une réelle attente spirituelle. De sorte que le terrain de la vie spirituelle est un vrai terrain d'évangélisation, lui-même inséparable du terrain culturel, c'est-à-dire de tout ce qui concerne la compréhension du monde et de soi-même,avec les questions de vie, de mort, d'amour, de confiance dont tant d'hommes et de femmes sont porteurs,dont des jeunes.

Il est frappant d'ailleurs de constater que beaucoup de jeunes sont réellement attentifs à ce que leur dit, sans leur faire de concessions, ce théologien si rigoureux et si clair qui est devenu aussi un éducateur public de la foi. Il fallait «entendre le silence» qui succède sans peine aux homélies ou aux méditations du Pape, durant la messe aux Invalides ou durant l'adoration de l'Eucharistie.

Et l'on aurait bien tort de s'effaroucher des perspectives ouvertes au sujet de la laïcité. Il ne s'agit certainement pas pour Benoît XVI de se mêler de ce qui ne le regarde pas : d'une éventuelle et problématique révision de la fameuse loi de 1905. Il s'agit de comprendre pourquoi et comment la tradition catholique peut s'inscrire dans notre société sécularisée et pluraliste, sans rêver de reconquérir un terrain perdu et sans minimiser les acquis de la laïcité, surtout lorsque son usage positif prévaut sur son usage négatif.

Un chantier s'ouvre devant nous : comment montrer nous-mêmes, de façon réaliste, que la tradition chrétienne fait partie de notre mémoire commune et qu'elle peut contribuer à notre volonté de vivre dans une société incertaine et émiettée ? Comment être vraiment catholiques au milieu de tous, en refusant de nous replier sur nous-mêmes et en osant pratiquer ce que Marcel Gauchet appelle un «civisme chrétien», fidèle à ce que nous puisons dans l'Évangile du Christ, et vécu à l'intérieur de la «cité» commune ? Dans ce but, des dialogues et des confrontations ouvertes avec d'autres, qui ne partagent pas notre foi, sont urgents et possibles. Mais qui pourrait nous reprocher de travailler ainsi à une tâche réelle de «libération spirituelle» ? J'imagine que Maurice Clavel a dû se réjouir, s'il a pu entendre la fin du discours de Benoît XVI aux évêques de France sur cette «libération spirituelle», qui devrait être une mission partagée par beaucoup.

Mgr Claude Dagens,  de l'Académie française
 

Sources : eglise.catholique

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.08.2008 - T/Voyage France

 

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